đŸ»â€â„ïž Le Talentueux Mr Ripley Explication Fin

Jouantsur la fragilité et les désirs égarés des protagonistes, sensible, Le talentueux Mr Ripley émeut et passionne. Le film de Minghella et celui de René Clément sont donc tout à fait complémentaires et procurent des sensations et émotions distinctes. Film sorti en 2000. Disponible en DVD et sur Netflix

LA VICTIME DÉSIGNÉE La Vittima designata rĂ©alisĂ© par Maurizio Lucidi, disponible en DVD et Blu-ray chez TomĂĄs MiliĂĄn, Pierre ClĂ©menti, Katia Christine, Luigi Casellato, Marisa Bartoli, Ottavio Alessi, Alessandra Cardini, Christina MĂŒller, Enzo Tarascio, Carla Mancini, Bruno Boschetti
ScĂ©nario Augusto Caminito, Fulvio Gicca, Maurizio Lucidi, Fabio Carpi, Luigi Malerba, Aldo Lado & Antonio TroisoPhotographie Aldo TontiMusique Luis Bacalov & New TrollsDurĂ©e 1h40Date de sortie initiale 1971LE FILMPublicitaire Ă  la tĂȘte d’une entreprise lucrative, Stefano Argenti serait un homme heureux si sa femme, Louisa, dĂ©pressive et possessive, ne l’empĂȘchait de rĂ©aliser une excellente opĂ©ration en vendant sa sociĂ©tĂ© contre une forte somme d’argent. Cette derniĂšre est en effet enregistrĂ©e au seul nom de Louisa. Stefano se console dans les bras de sa maĂźtresse, la modĂšle Fabienne. En escapade amoureuse Ă  Venise, le couple d’amants rencontre un Ă©trange dandy, le comte Matteo Tiepolo, qui devient rapidement un ami trĂšs proche et intime de Stefano. Un jour, Matteo lui propose un marchĂ© il tue Luisa si celui-ci assassine son frĂšre, une brute qui le tyrannise. EffrayĂ©, Stefano refuse son offre. Mais Matteo rĂ©vĂšle Ă  Luisa que son mari la trompe mais qu’il dĂ©tourne Ă©galement l’argent de son entreprise. AprĂšs une dispute avec Stefano, Luisa est retrouvĂ©e morte. Matteo, qui l’a tuĂ©e, demande Ă  Stefano de bien vouloir remplir sa part du marchĂ©, Ă  savoir tuer son frĂšre
VoilĂ  un giallo, ou plus prĂ©cisĂ©ment un thriller psychologique dont nous n’avions jamais entendu parler ! Nous devons cette rĂ©surrection Ă  un nouvel Ă©diteur vidĂ©o indĂ©pendant, qui vient de s’installer sur la scĂšne française, Frenezy. Pour l’une de ses deux premiĂšres sorties, l’éditeur a misĂ© sur La Victime dĂ©signĂ©e – La Vittima designata, rĂ©alisĂ© par un certain Maurizio Lucidi durant l’hiver 1970-71. Et autant le dire immĂ©diatement, c’est une belle baffe. TrĂšs largement inspirĂ© par L’Inconnu du Nord-Express – Strangers on a Train d’Alfred Hitchcock, sorti vingt ans auparavant, lui-mĂȘme tirĂ© en partie du premier roman policier de Patricia Highsmith, La Victime dĂ©signĂ©e compte pas moins de sept scĂ©naristes, parmi lesquels se distinguent forcĂ©ment le mythique Aldo Lado Je suis vivant !, La BĂȘte tue de sang froid, Augusto Caminito Qui a tuĂ© le chat ? de Luigi Comencini, qui produira The King of New York d’Abel Ferrara, Antonio Troiso Le Couteau de glace d’Umberto Lenzi, Les SorciĂšres du bord du lac de Tonino Cervi, ainsi que Fulvio Gicca Palli Confession d’un commissaire de police au procureur de la RĂ©publique de Damiano Damiani. Cette impressionnante somme de talents dĂ©bouche sur une histoire passionnante et anxiogĂšne, qui tient en haleine du dĂ©but Ă  la fin et plonge les spectateurs dans une atmosphĂšre poisseuse et pessimiste, renforcĂ©e par une magistrale utilisation des dĂ©cors naturels, de Milan Ă  Venise, en passant par le Lac de CĂŽme. Et puis La Victime dĂ©signĂ©e rĂ©unit aussi deux immenses comĂ©diens, qui venaient alors de se croiser l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente sur Les Cannibales – I Cannibali de Liliana Cavani, TomĂĄs QuintĂ­n RodrĂ­guez alias TomĂĄs MiliĂĄn qui pousse Ă©galement la chansonnette dans le gĂ©nĂ©rique de fin et Pierre ClĂ©menti, qui livrent deux prestations extrĂȘmement troublantes, magnĂ©tiques et exceptionnelles. N’attendez plus et jetez-vous sur ce joyau jaune ». Stefano, un publicitaire milanais d’origine vĂ©nĂ©zuĂ©lienne, est en mauvais termes avec sa femme Luisa. Un jour, lors d’un voyage Ă  Venise avec sa maĂźtresse Fabiane, il rencontre un mystĂ©rieux personnage, le jeune comte Matteo Tiepolo qui, peu Ă  peu, s’insinue dans sa vie. Matteo propose Ă  Stefano un pacte dictĂ© par l’amitiĂ© » il tuera sa femme si Stefano tue son frĂšre. L’homme n’a pas l’intention d’exĂ©cuter le plan, mais, lorsque sa femme meurt rĂ©ellement, Stefano se rend compte que le comte a nĂ©anmoins exĂ©cutĂ© ce qu’il avait proposĂ©. Stefano se rend Ă  Venise oĂč le comte propose de l’exonĂ©rer en acceptant de tuer son frĂšre, en lui tirant dessus depuis la basilique de Santa Maria della Salute avec un fusil de sniper qu’il trouvera dans la consigne Ă  bagages d’un garage. SuspectĂ© par la police et piĂ©gĂ© par Matteo, Stefano dit la vĂ©ritĂ©, mais n’est pas cru et au final il n’a qu’à faire sa part pour rembourser sa Victime dĂ©signĂ©e est sans nul doute l’oeuvre la plus commentĂ©e et la plus valorisĂ©e du rĂ©alisateur Maurizio Lucidi 1932-2005, qui aura pourtant signĂ© une trentaine de films et tĂ©lĂ©films en prĂšs de quarante ans. C’est tout d’abord comme monteur qu’il fait ses classes au cinĂ©ma, chez Alberto Cavalcanti Les Noces vĂ©nitiennes, Giorgio Bianchi En avant la musique, Vittorio Cottafavi Les Cent Cavaliers, Luigi Vanzi Un dollar entre les dents, Dino Risi Le Fanfaron, Les Monstres, oĂč son savoir-faire et son efficacitĂ© font l’unanimitĂ© auprĂšs de ses confrĂšres. AprĂšs avoir assistĂ© rien de moins que Pier Paolo Pasolini sur L’Évangile selon saint Matthieu – Il vangelo secondo Matteo 1964, Maurizio Lucidi, sous le pseudonyme de Maurice A. Bright passe derriĂšre la camĂ©ra et signe quasiment simultanĂ©ment un pĂ©plum Le DĂ©fi des gĂ©ants – La Sfida dei giganti avec Reg Park et un western Mon nom est PĂ©cos – 2 once di piombo dans lequel il dirige Robert Woods. Il continue ainsi dans le domaine de l’Ouest AmĂ©ricain », avant de passer au film de guerre il faut bien suivre les modes et les goĂ»ts changeants des spectateurs, avec Les HĂ©ros ne meurent jamais – ProbabilitĂ  zero 1969, avec Henry Silva et d’aprĂšs une histoire de Dario Argento, et le mĂ©connu Hamisha Yamim B’Sinai, avec Franco Giornelli. DĂ©but des annĂ©es 1970, le giallo explose et remplit les salles du monde entier. C’est lĂ  que dĂ©boule La Victime dĂ©signĂ©e, qui sort en Italie le 22 avril 1971, tandis que l’Hexagone devra attendre aoĂ»t 1974 pour que le film de Maurizio Lucidi soit exploitĂ©, uniquement en version française et dans un montage raccourci d’une bonne dizaine de le nom de Patricia Highsmith n’est pas crĂ©ditĂ©, on retrouve pourtant certains motifs propres Ă  son univers, dĂ©jĂ  bien prĂ©sents dans L’Inconnu du Nord-Express d’Alfred Hitchcock, mais aussi dans Plein soleil de RenĂ© ClĂ©ment et donc forcĂ©ment dans Le Talentueux Mr. Ripley – The Talented Mr. Ripley d’Anthony Minghella, notamment cette homosexualitĂ© latente entre les deux personnages masculins principaux. A ce titre, la tension sexuelle entre Stefano et Matteo est flagrante dĂšs leur rencontre, impression appuyĂ©e Ă  chaque fois qu’ils se font face, le cadre les rapprochant alors sans cesse, jusqu’à un point oĂč l’on se demande s’ils ne vont pas passer Ă  l’acte et finir par s’embrasser. Visiblement trĂšs complices depuis Les Cannibales, ayant un grand respect l’un pour l’autre, TomĂĄs MiliĂĄn et Pierre ClĂ©menti semblent prendre beaucoup de plaisir Ă  se donner Ă  nouveau la rĂ©plique, avec un naturel confondant. Le premier entre Beatrice Cenci et La Longue nuit de l’exorcisme de Lucio Fulci, habituĂ©, ou plus prĂ©cisĂ©ment souvent cataloguĂ© dans des rĂŽles explosifs, est ici trĂšs attachant dans la peau du pauvre mec castrĂ© par sa femme, qui n’a vraiment pas de chance et qui n’en bĂ©nĂ©ficiera jamais, qui s’est toujours laissĂ© marcher sur les pieds et qui en tentant d’inverser cette tendance ne fera qu’empirer la situation. Le regard baissĂ©, traĂźnant presque des pieds, le regard paumĂ© et inĂ©luctablement rĂ©signĂ©, Stefano va toutefois se laisser sĂ©duire par le charme vĂ©nĂ©neux, le charisme, la douceur et les mots de dernier est donc interprĂ©tĂ© par le français Pierre ClĂ©menti, alors trĂšs demandĂ© au cinĂ©ma, puisqu’il venait d’enchaĂźner les rĂŽles chez Michel Deville Adorable Menteuse, Benjamin ou les MĂ©moires d’un puceau, Luchino Visconti Le GuĂ©pard, Luis Buñuel Belle de jour, La Voie lactĂ©e, Costa-Gavras Un homme de trop, Sergio Corbucci L’Homme qui rit, Bernardo Bertolucci Partner, Le Conformiste et Pier Paolo Pasolini Porcherie, tout en passant lui-mĂȘme derriĂšre la camĂ©ra pour quelques films underground, libertaires et psychĂ©dĂ©liques. Avec sa beautĂ© ombrageuse, Matteo annonce Ă©trangement le Lestat d’Entretien avec un vampire de l’écrivaine Anne Rice qui paraĂźtra cinq ans plus tard, ainsi qu’en raison de la sensualitĂ© homo-Ă©rotique entre les deux protagonistes. MĂȘme chose, les mimiques, les tics et la nature maniĂ©rĂ©e de Matteo, certains costumes, les regards ambigus, la violence sous-jacente, les gestes esquissĂ©s ou non envers Stefano qui se dĂ©crit comme un ĂȘtre romantique, rappellent furieusement l’interprĂ©tation de Tom Cruise dans le film de Neil Jordan. Impossible pour le cinĂ©phile de ne pas y penser. Aux deux acteurs virtuoses, se joignent la belle rousse nĂ©erlandaise Katia Christine vue dans le segment de Louis Malle d’Histoires extraordinaires, Marisa Bartoli impeccable dans le rĂŽle de l’épouse devenue gĂȘnante et Alessandra Cardini Chronique d’un homicide de Mauro Bolognini, marquante dans celui de l’intrigante Christina, qui changera son fusil d’épaule en devenant crĂ©atrice de costumes pour le l’on ajoute Ă  cela l’excellence de la mise en scĂšne ainsi qu’un final qu’on n’est pas prĂȘt d’oublier, un montage parfaitement calibrĂ© d’Alessandro Lucidi frĂšre du cinĂ©aste, une musique enivrante et entĂȘtante de Luis Bacalov et les New Trolls groupe de rock progressif italien, une splendide photographie hivernale et glacĂ©e d’Aldo Tonti Cosa Nostra de Terence Young, Belfagor le Magnifique d’Ettore Scola, Barabbas de Richard Fleischer, Europe 51 de Roberto Rossellini, qui annonce celle de Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg et celle d’Âmes perdues de Dino Risi, ainsi que la fouille paranoĂŻaque d’un logement qui anticipe celle du personnage de Gene Hackman Ă  la fin de Conversation secrĂšte, La Victime dĂ©signĂ©e peut se targuer de trĂŽner parmi les meilleurs gialli des annĂ©es 1970. Pas plus, pas Ă  Frenezy, dont nous accueillons les deux premiers titres, La Victime dĂ©signĂ©e de Maurizio Lucidi et Texas Adios de Ferdinando Baldi. Un giallo et un western qui seront bientĂŽt rejoints par un titre Horreur Dans les replis de la chair – Nelle pieghe della carne de Sergio Bergonzelli et un titre Mafia inconnus pour le moment. InĂ©dit en France, La Victime dĂ©signĂ©e est prĂ©sentĂ© pour la premiĂšre fois dans sa version intĂ©grale. La galette HD repose dans un boĂźtier classique de couleur noire, glissĂ© dans un fourreau cartonnĂ© Ă  dominante jaune couleur reprise pour la sĂ©rigraphie du disque. Le visuel est superbe, uniquement centrĂ© sur la magnifique Katia Christine. A noter que la jaquette est rĂ©versible et que le verso prĂ©sente cette fois les deux tĂȘtes d’affiche. A vous de choisir ! Le menu principal est animĂ© et s’est tournĂ© vers Jean-François Rauger pour nous prĂ©senter La Victime dĂ©signĂ©e 26’. Le directeur de la programmation Ă  la CinĂ©mathĂšque française ne manque pas d’arguments pour mettre en valeur ce film singulier Ă  plus d’un titre, la seule Ɠuvre notable de son rĂ©alisateur [
] une variation de L’Inconnu du Nord-Express d’Alfred Hitchcock ». Celui-ci revient sur la carriĂšre de Maurizio Lucidi, met en relief la qualitĂ© du film qui relĂšve d’une alchimie miraculeuse », avant d’évoquer les scĂ©naristes dont Aldo Lado, probablement Ă  l’origine de la dimension morbide du rĂ©cit, les Ă©lĂ©ments qui font de La Victime dĂ©signĂ©e un film un peu inclassable, Ă  la fois ambitieux et personnel ». Le casting, la sortie française, les lieux de tournage, les partis-pris et les intentions du rĂ©alisateur, la psychologie des personnages et leurs rapports, la dimension homosexuelle de leur relation, le motif du double, sont autant de thĂšmes abordĂ©s au cours de cette intervention Ă©videmment passionnante et Ă  ne visionner qu’aprĂšs avoir vu le est ensuite allĂ© Ă  la rencontre de Louis de Ny, Ă©crivain, musicologue Ă©mĂ©rite et historien du rock progressif italien, courant musical sur lequel il a Ă©crit plusieurs livres 16’, Le Petit monde du rock progressif italien – Une discographie amoureuse 2015 et PlongĂ©e au coeur du rock progressif italien – Le Théùtre des Ă©motions 2018, en collaboration avec Patrick Djivas . Ce spĂ©cialiste propose en un peu plus d’un quart d’heure de restituer la bande originale de Luis Bacalov dans le contexte de son mouvement musical, puis analyse dans un second temps trois extraits du film. Vous saurez donc tout ou presque, tant le sujet est dense sur la carriĂšre de Luis Bacalov et les New Trolls, leurs albums, leurs 45 tours, leur singularitĂ© et la partition de La Victime dĂ©signĂ©e, qui participe Ă  la grĂące, Ă  la beautĂ© Ă  la noblesse dramatique du film ».Le segment intitulĂ© Retour Ă  Venise 12’ s’avĂšre une analyse pertinente de l’historien du cinĂ©ma Rosario Tronnolone. Pas ou peu de redondances avec ce qui a Ă©tĂ© avancĂ© par Jean-François Rauger en dĂ©but de programme. Il s’agit ici d’un retour Ă  la fois sur le fond et sur la forme, Rosario Tronnolone revient sur les lieux de tournage, le casting on apprend que Pierre ClĂ©menti est doublĂ© en italien par Giancarlo Giannini, la psychologie des personnages, la compression et la dilatation du temps hĂ©ritĂ©s d’Alfred Hitchcock L’Inconnu du Nord-Express est aussi Ă©voquĂ©, le jeu sur les couleurs, et d’autres fournit ensuite une bonne poignĂ©e de scĂšnes coupĂ©es et alternatives 16’. Une reconstruction de scĂšnes issues d’un montage alternatif du film, rĂ©alisĂ© Ă  partie des meilleures sources accessibles » indique la jaquette. Seize minutes composĂ©es ainsi Stefano et Matteo en deux parties, Stefano soigne Matteo, Stefano consulte son banquier, Stefano et Cristina en deux parties, Stefano retourne dans sa villa version musicale alternative avec la chanson My shadow in the dark entonnĂ©e par TomĂĄs MiliĂĄn lui-mĂȘme, et version musicale du film, Stefano rĂ©cupĂšre son fusil. Quelques dialogues additionnels par ci, une scĂšne rallongĂ©e par lĂ , ou tout cela combinĂ©, ce genre de supplĂ©ment est habituellement difficile Ă  saisir devant l’absence d’explication quant Ă  leur rejet. Une fois n’est pas coutume, nous trouvons avant chaque sĂ©quence un panneau explicatif, qui replace la scĂšne dans son contexte, ainsi que la diffĂ©rence avec ce qui a finalement Ă©tĂ© conservĂ© au montage se clĂŽt sur les bandes-annonces de La Victime dĂ©signĂ©e, Dans les replis de la chair et Femina Ridens – Le Duo de la et le sonUn panneau indique que la restauration 4K de La Victime dĂ©signĂ©e a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par la CinĂ©mathĂšque de Bologne, en collaboration avec Surf Films, Ă  partir d’un CRI Color Reversal Intermediate. Jusqu’ici indisponible en France, La Victime dĂ©signĂ©e est donc le premier titre Ă©ditĂ©e par Frenezy, prĂ©sentĂ© en version intĂ©grale, en DVD et en Blu-ray 1080p ! La Vittima designata bĂ©nĂ©ficie d’un superbe transfert, qui respecte le grain original, trĂšs bien gĂ©rĂ©, y compris sur les nombreuses sĂ©quences sombres. La dĂ©finition est solide comme un roc. Le master 16/9 compatible 4/3 trouve d’emblĂ©e un Ă©quilibre fort convenable et restitue les trĂšs beaux partis-pris esthĂ©tiques du directeur de la photographie Aldo Tonti Ashanti de Richard Fleischer, RenĂ© la Canne de Francis Girod, Brancaleone s’en va-t-aux croisades – Brancaleone alle crociate de Mario Monicelli. Glaciale, poisseuse, sombre, l’atmosphĂšre du film trouve un Ă©crin exceptionnel en Haute-DĂ©finition, avec des contrastes Ă©lĂ©gants, des noirs denses. La copie affiche une propretĂ© ainsi qu’une stabilitĂ© jamais prises en dĂ©faut on oublie un poil camĂ©ra lors de la scĂšne oĂč Stafano soigne Matteo Ă  la vodka, tout comme les fondus enchaĂźnĂ©s qui restent fluides et n’entraĂźnent aucun dĂ©crochage chromatique. Les sĂ©quences diurnes sont lumineuses Ă  souhait avec un piquĂ© plus acĂ©rĂ© et des dĂ©tails plus flagrants, Ă  l’instar des doigts jaunis par la nicotine de TomĂĄs propose en option La Victime dĂ©signĂ©e dans sa version courte 89’, qui saura ĂȘtre apprĂ©ciĂ©e par celles et ceux qui avaient dĂ©couvert ainsi le film de Maurizio Lucidi dans nos contrĂ©es en 1974. Si votre choix se porte sur la version intĂ©grale, la VF est Ă©galement de mise, mais forcĂ©ment Ă  trous », les scĂšnes n’ayant jamais Ă©tĂ© doublĂ©es passant automatiquement en VOSTF, comme certains dialogues jugĂ©s probablement trop explicites ». Dans les deux cas, les pistes PCM installent un confort acoustique convaincant, plus Ă©vident en italien, oĂč la musique lancinante possĂšde plus de relief. Aucun souffle parasite, c’est propre, fluide, images © Frenezy / Produzioni Cinematografiche Europee / Surf Film / Captures Blu-ray Franck Brissard pour

LeTalentueux Mr. Ripley, ou L'Énigmatique M. Ripley au QuĂ©bec (The Talented Mr. Ripley) est un film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Anthony Minghella, sorti en 1999. Quarante ans aprĂšs le film Plein Soleil de RenĂ© ClĂ©ment avec Alain Delon, Anthony Minghella adapte Ă  nouveau le roman de Patricia Highsmith, Monsieur Ripley, publiĂ© en 1955. News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 3,5 6554 notes dont 242 critiques noter de voirRĂ©diger ma critique Synopsis Italie, fin des annĂ©es cinquante. Le jeune Dickie Greenleaf mĂšne la dolce vita grĂące Ă  la fortune de son pĂšre, en compagnie de Marge Sherwood. PlutĂŽt irritĂ© par son comportement irresponsable, Herbert Greenleaf, riche armateur, demande Ă  Tom Ripley de ramener son fils en AmĂ©rique. Tom dĂ©couvre un monde Ă©blouissant, qu'il ne soupconnait pas, et ira jusqu'au meurtre pour conserver cette vie de rĂȘve. Regarder ce film Acheter ou louer sur CANAL VOD Orange Location dĂšs 2,99 € Canal VOD Location dĂšs 2,99 € VIVA Location dĂšs 2,99 € HD PremiereMax Location dĂšs 2,99 € HD Voir toutes les offres VODService proposĂ© par Le Talentueux Mr. Ripley Blu-ray Voir toutes les offres DVD BLU-RAY Bande-annonce 206 Interviews, making-of et extraits 709 421 DerniĂšres news 15 news sur ce film Acteurs et actrices Casting complet et Ă©quipe technique Critiques Presse Le Figaro Chronic' CinĂ© Live FHM L'EvĂ©nement Le Parisien Les Echos Studio Magazine L'Express Le Figaroscope Le Monde Les Inrockuptibles PremiĂšre PremiĂšre TĂ©lĂ©rama Cahiers du CinĂ©ma L'HumanitĂ© LibĂ©ration Studio Magazine Chaque magazine ou journal ayant son propre systĂšme de notation, toutes les notes attribuĂ©es sont remises au barĂȘme de AlloCinĂ©, de 1 Ă  5 Ă©toiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 22 articles de presse Critiques Spectateurs TrĂšs bon thriller dramatique d'Anthony Minghella qui a fait avec "Le Talentueux M. Ripley " une excellente rĂ©alisation et un scĂ©nario diaboliquement astucieux. Sur un fond de dĂ©cors naturels splendides d'Italie, cette histoire nous replonge dans les annĂ©es 50, Ă  Rome et Ă  San Remo avec un excellent univers musical de Jazz. Cette intensitĂ© dramatique d'amitiĂ©s ambigĂŒes est soutenue par un casting prestigieux, avec Gwyneth Paltrow qui ... Lire plus Matt Damon ! Es-ce que j'ai besoin de le prĂ©senter ? Il fait parti de ses acteurs de talents dont la seule prĂ©sence suffit pour savoir sur quel pied danser. En fonction de son jeu on peut savoir si ce sera un film d'action la saga Jason Bourne, un film plus dĂ©complexĂ© la saga des Ocean's, un drame plus ou moins familiale Au delĂ , Nouveau DĂ©part , une comĂ©die 2 en 1, un film plus touchant Will Hunting ou mĂȘme un thriller noir ... Lire plus Un thriller psychologique que j'ai beaucoup aimĂ©, dominĂ© par un Matt Damon trĂšs inquiĂ©tant. Le cadre - Venise, Rome des annĂ©es 50/60 - est trĂšs bien reconstituĂ© et apporte un cachet supplĂ©mentaire au film. Le scĂ©nario est trĂšs bon, et le tout est assez rythmĂ© pour qu'on ne voit pas le temps passer. La fin, ouverte, est elle aussi, brillante. Un trĂšs bon thriller psychologique oĂč Matt Damon offre une prestation assez inquiĂ©tante dans ce rĂŽle sombre. Par contre, j'ai Ă©tĂ© bien moins convaincu par Jude Law ou Gwyneth Paltrow. Superbe photographie au charme dĂ©suet. La question de l'acceptation de soi et de la recherche d'identitĂ© est abordĂ©e de façon intĂ©ressante. 242 Critiques Spectateurs Photos 28 Photos Secrets de tournage Un hĂ©ros littĂ©raire Personnage trouble mais charmant, dandy Ă©lĂ©gant amateur d'art Ă  ses heures, faussaire et usurpateur de gĂ©nie, volontiers bisexuel, Tom Ripley voit le jour en 1955 dans le roman Mr Ripley, signĂ© Patricia Highsmith. Il sera l'anti-hĂ©ros de multiples aventures littĂ©raires Ripley s'amuse, Sur les pas de Ripley, Ripley entre deux eaux, Ripley et les ombres. Anthony Minghella, rĂ©alisateur En 1991, Anthony Minghella a rĂ©alisĂ© son premier long mĂ©trage, Truly, Madly, Deeply. Son deuxiĂšme film, Mr. Wonderful date de 1993. Il a connu un immense succĂšs avec Le Patient Anglais 1996. Il a d'ailleurs gagnĂ© l'Oscar du Meilleur Metteur en ScĂšne pour ce film. Le Talentueux est son quatriĂšme long mĂ©trage. Cate Blanchett Meredith Logue Le public français a pu apprĂ©cier son talent dans Paradise Road Bruce Beresford, 1997, Elizabeth Shekhar Kapur, 1998 et Un Mari IdĂ©al Oliver Parker, 1999. En 2000, elle tourne sous la direction de Peter Jackson Le Seigneur des Anneaux et Sally Potter The Man Who Cried. 8 Secrets de tournage Infos techniques NationalitĂ© Distributeur Bac Films RĂ©compenses 1 prix et 15 nominations AnnĂ©e de production 1999 Date de sortie DVD 02/11/2000 Date de sortie Blu-ray 14/08/2012 Date de sortie VOD 01/01/2016 Type de film Long-mĂ©trage Secrets de tournage 8 anecdotes Budget 40 000 000 $ Langues Anglais, Italien Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa 99348 Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires

PleinSoleil est un film franco-italien réalisé par René Clément et sorti en 1960.Le scénario est adapté du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith.. Synopsis. Un milliardaire américain confie à Tom Ripley la mission de convaincre son fils Philippe Greenleaf, qui passe de longues vacances en Italie avec sa maßtresse Marge, de rentrer en Californie.

29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 1354 Le talentueux Mr Ripley est un drame ayant raflĂ© un joli nombre de rĂ©compenses en 2005, en ayant la particularitĂ© d’axer son portrait sur une Ă©lĂ©gante forme de personnalitĂ©, constamment dĂ©pendante de ceux qui l’entourent, et que les intentions strictement empathiques de dĂ©part finissent par transformer en une sorte de vampire de personnalitĂ©, maquillĂ© sous des airs de thrillers identitaires. L’histoire Tom Ripley au cours d’un concert oĂč il usurpait l’identitĂ© d’un autre Ă©lĂšve, se voit confier une mission par une riche famille retrouver leur fils millionnaire Dickie Greenleaf, qui refuse de repartir d’Europe, oĂč il mĂšne une vie aventureuse avec sa fiancĂ©e. Il est vraiment trĂšs intĂ©ressant de se pencher sur le cas du Talentueux Mr Ripley, car c’est un immense portrait qui en est fait, lĂ©gĂšrement biaisĂ©, mais redoutablement prĂ©cis de son personnage central. Tout s’articule autour de lui, et son principal trait de caractĂšre est finalement de vivre entiĂšrement par les autres, essentiellement par les personnages masculins qui l’entourent. C’est une sorte d’homosexualitĂ© complĂštement dĂ©sexualisĂ©e tout a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ© Ă  ce niveau, oĂč Tom Ă©tudie les personnalitĂ©s qui l’entourent et cherche Ă  se formater pour faire fonctionner au mieux les relations qu’il entretient avec ladite personne. Ici, l’idĂ©e est poussĂ©e Ă  l’extrĂȘme, avec le suivi incroyablement dĂ©taillĂ© de sa relation avec Dickie Greenleaf. Il se fabrique une passion pour le Jazz afin de se rapprocher artificiellement de Dickie, et se livre totalement Ă  lui, rĂ©vĂ©lant au grand jour son attachement violent Ă  sa personne. Ce qui gĂȘne Ă  la longue ceux qui l’entourent, car ils se sentent prisonniers de cet attachement, lentement consommĂ©s par ce beau Tom Ripley qui les singe avec talent, agissant comme un miroir et leur renvoyant ce que lui-mĂȘme voit. Aussi, quand survient la douleur des disputes et de l’éloignement, il n’a Ă  leur reprocher que leur dĂ©sintĂ©rĂȘt des autres, qu’il assimile Ă  une forme d’égoĂŻsme. Tom Ripley refuse totalement la vie telle qu’elle se dĂ©roule, l’impossibilitĂ© de la figer, et donc ressent avec cruautĂ© chaque Ă©loignement comme une dĂ©faite majeure. LĂ  oĂč le film passe un cap, c’est dans l’usurpation d’identitĂ©. PassĂ© le meurtre, le film se transforme en jeu de rĂŽle oĂč Tom jongle avec diffĂ©rentes identitĂ©s, et oĂč le film s’articule alors comme un thriller sur le fil du rasoir la moindre erreur pouvant faire effondrer le mensonge comme un jeu de carte. Car finalement, c’est un film sur le mensonge Ă  grande Ă©chelle. Tom Ripley est un menteur nĂ© qui ne semble vivre que pour vampiriser ceux qui l’entourent, et s’y attacher comme du lierre autour d’un arbre. En cela, je trouve l’angle de vision du film un peu biaisĂ©, par si les effusions sentimentales sont sincĂšres, Tom Ripley est bien un monstre, dans sa tragĂ©die car il l’ignore, et que son entiĂšre personnalitĂ© semble vouĂ©e Ă  faire le mal en souhaitant amour et fusion mentale. Tom Ripley dont le nom ne prĂȘte pas Ă  confusion, c’est le phagocytage total d’une personnalitĂ©, quelqu’un qui n’emporte rien de personnel dans la vie les goĂ»ts de son intĂ©rieur quand il rĂ©amĂ©nage les lieux sous l’identitĂ© de Dickie pour chercher la nourriture spirituelle dont il se repaitra quelques temps. Mais chaque relation est vĂ©cue puissance 10, sans le moindre recul ni regret. C’est indĂ©niablement ce qui fait la force du film, cette proximitĂ© avec le personnage et son ressenti sincĂšre, un magnifique exemple de portrait, Ă  la fois psychologique et Ă©motionnel. En rajoutant Ă  cela une splendide direction artistique et de belles sĂ©quences de cinĂ©ma le morceau de Jazz, l’escale en voilier glauque, Le talentueux mr Ridley a mĂ©ritĂ© son statut d’Ɠuvre incontournable, dĂ©montrant une nouvelle fois les talents d’acteur de Matt Dammon. 5/6 1999 de Anthony Minghella avec Matt Damon, Jude Law Published by voracinephile - dans Drame chanter sous la pluie FightClub est un film rĂ©alisĂ© par David Fincher avec Brad Pitt, Edward Norton. Synopsis : Le narrateur, sans identitĂ© prĂ©cise, vit seul, travaille seul, dort seul, mange seul ses plateaux
A la fin des annĂ©es 50, un jeune homme sans qualitĂ©, Tom Ripley, est chargĂ© par un constructeur de bateaux de ramener Ă  New York son fils Tobey Jude Law, assez drĂŽle, relookĂ© en Helmut Berger parti dilapider la fortune paternelle en Italie. Ripley devient l’ami de l’hĂ©ritier frivole, tombe amoureux de lui, le tue [
] A la fin des annĂ©es 50, un jeune homme sans qualitĂ©, Tom Ripley, est chargĂ© par un constructeur de bateaux de ramener Ă  New York son fils Tobey Jude Law, assez drĂŽle, relookĂ© en Helmut Berger parti dilapider la fortune paternelle en Italie. Ripley devient l’ami de l’hĂ©ritier frivole, tombe amoureux de lui, le tue la scĂšne la plus rĂ©ussie du film et endosse son identitĂ©, s’engouffrant dans une spirale de mensonges et de meurtres. Cette nouvelle adaptation du roman de Patricia Highsmith est davantage fidĂšle Ă  l’Ɠuvre originale que ne l’était celle de Paul GĂ©gauff pour Plein soleil de RenĂ© ClĂ©ment. La version de Minghella met l’accent sur la confusion sexuelle de Ripley, et la fiancĂ©e de Tobey, objet de convoitise dans la version GĂ©gauff/ClĂ©ment, se trouve relĂ©guĂ©e au rang des utilitĂ©s ça tombe bien, Gwyneth Paltrow est parfaite en potiche de luxe. Paradoxalement, Ă  vouloir jouer le jeu de l’ambiguĂŻtĂ© et de la complexitĂ© Ă  tout prix, le film devient trop explicatif lors d’un prologue inutile, Ripley est prĂ©sentĂ© dĂšs la premiĂšre scĂšne comme un imposteur, ce qui attĂ©nue l’opacitĂ© du personnage. C’est toujours le problĂšme des adaptations scrupuleuses qui Ă©chouent Ă  force de respect. Mais surtout, Le Talentueux Mr. Ripley est un film bourgeois et chochotte, plein Ă  craquer de jazz et d’airs d’opĂ©ra, de bons vins, de paysages d’Italie, de grandes folles et de jeunes Ă©vaporĂ©es de la haute sociĂ©tĂ©. Anthony Minghella exhibe dans son film des signes extĂ©rieurs de richesse et de bon goĂ»t, phĂ©nomĂšne courant dans les productions amĂ©ricaines prĂ©tendument adultes et artistiques. Si le film sonne souvent juste dans sa description de Ripley, imposteur gĂ©nial, criminel accidentel et homosexuel honteux, la mise en scĂšne chichiteuse et touristique ainsi que l’interprĂ©tation fade Matt Damon et Jude Law ne parviennent pas Ă  faire oublier Alain Delon et Maurice Ronet transforment ce faux film tourmentĂ© en polar dĂ©coratif, avec quelques dĂ©rapages du cĂŽtĂ© du kitsch le plus ridicule. Critiques
Dansce film, Jude interprĂšte le rĂŽle d'Iman un jeune paysan assez taciturne de Cold Mountain. Il fait la rencontre de Ada Monroe avec qui il Ă©changera quelques mots maladroit mais qui suffiront Ă  allumer la flamme entre eux. Malheureusement ce bonheur est de courte durĂ©e car Iman doit partir Ă  la guerre. Quatre ans passent, Iman se rend alors compte que cette bataille est Le talentueux Mr. Ripley Italie, fin des annĂ©es cinquante. Le jeune Dickie Greenleaf mĂšne la dolce vita grĂące Ă  la fortune de son pĂšre, en compagnie de Marge Sherwood. PlutĂŽt irritĂ© par son comportement irresponsable, Herbert Greenleaf, riche armateur, demande Ă  Tom Ripley de ramener son fils en AmĂ©rique. Tom dĂ©couvre un monde Ă©blouissant, qu'il ne soupconnait pas, et ira jusqu'au meurtre pour conserver cette vie de rĂȘve Auteurs Minghella Anthony Miramax Editeur TF1 vidĂ©o Type dvdDisponible 1 Genre Film Ă  suspense Film de fiction LĂ  c’est exactement le mĂȘme propos, mais avec plus de lourdeurs et une espĂšce de fausse volontĂ© d’explication. Genre lutte des classes et ascension sociale. Et cette lourdeur scĂ©naristique se retrouve dans la rĂ©alisation. Convenue, simpliste.. lĂ  ou Cube Ă©tait inattendu, avec un rĂ©sultat simple (y a pas 150 endroits pour placer un camera dans un cube) mais En remplaçant son ami pianiste Tom Ripley et en se faisant passer pour lui par la mĂȘme occasion, un jeune homme rencontre le richissime Herbert Greenleaf. Ce dernier remarque sa veste qui porte le sigle de la mĂȘme promotion de Princetown que son fils Dickie Jude Law. L’homme sans nom, qui se fera dĂ©sormais appeler Tom Ripley, ne peut s’empĂȘcher de mentir et de faire comme s’il avait connu Dickie par le passĂ©. DĂ©but d’un cercle vicieux puisque le pĂšre de ce dernier va lui demander de retrouver son fils oisif en Italie et de le ramener le plus vite possible. Il offre 1000 dollars de rĂ©compense Ă  Tom et couvrira tous ses frais. Face Ă  une si belle opportunitĂ©, le jeune homme ne peut se permettre de refuser et continue de creuser son mensonge. Une fois dĂ©barquĂ© en Italie, Tom retrouve Dickie et sa fiancĂ©e Marge Gwyneth Paltrow. Un couple beau et bourgeois, qui passe son temps Ă  profiter de la vie. Dickie et Tom deviennent rapidement de bons amis, trĂšs complices. Mais alors que progressivement Dickie prend ses distances, traĂźne avec son autre ami, Freddie Philip Seymour Hoffman, Tom dĂ©veloppe une jalousie excessive. Cela ne sort pas de nulle part il brĂ»le de dĂ©sir pour Dickie, aime sans doute un peu trop tout chez lui sa beautĂ©, son train de vie
. AprĂšs le suicide d’une de ses maitresses, la relation entre Dickie et Tom se dĂ©grade et laisse finalement place Ă  la haine. EmportĂ© par la colĂšre, Tom tue son camarade alors qu’ils sont en mer. Commence alors pour lui une double vie il va tenter de voler l’identitĂ© de son dĂ©funt ami et mener une existence de plus en plus dangereuse, Ă  la limite de la schizophrĂ©nie. Nouvelle adaptation de l’Ɠuvre de Patricia Highsmith aprĂšs le trĂšs rĂ©ussi Plein Soleil, Le talentueux Mr Ripley n’est pas un simple remake du film de RenĂ© ClĂ©ment, mais plutĂŽt une lecture diffĂ©rente et plus fidĂšle mĂȘme de l’Ɠuvre originale de l’écrivain. On ne peut toutefois pas s’empĂȘcher de comparer les deux longs-mĂ©trages. On dira que Plein Soleil est nettement supĂ©rieur du cĂŽtĂ© de la rĂ©alisation. En effet, Anthony Minghella , un peu trop dans l’air du temps et donc facilement dĂ©modable, accumule les effets faciles dont une musique parfois trop lourde. La mise en scĂšne un peu sage, manquant de personnalitĂ©, est le gros reproche que l’on pourrait faire Ă  cette version amĂ©ricaine. Mais il y a Ă©galement beaucoup de choses positives voire supĂ©rieures Ă  l’adaptation française. En effet, Le talentueux Mr Ripley est beaucoup plus proche de ses personnages, creuse leur psychologie et rend chacun particuliĂšrement ambivalent. Tom Ripley est assurĂ©ment un sale type mais il est aussi souvent montrĂ© comme une victime voire comme la victime du film. DĂ©nigrant sa propre personnalitĂ©, convaincu que tel qu’il est il sera toujours un bon Ă  rien, il se perd dans le mensonge et la manipulation, parfois mĂȘme de façon inconsciente. Et il entraĂźne tous ceux qui l’entourent dans sa cave intĂ©rieure », son enfer. Dickie ne se rĂ©vĂ©lant pas ĂȘtre l’ami, le frĂšre voire l’amant qu’il espĂ©rait, Tom le tue. ObsĂ©dĂ© par l’idĂ©e de devenir quelqu’un », pour sauver les apparences, Tom se met lui-mĂȘme en contradiction avec ses dĂ©sirs. Alors qu’il rencontre un autre homosexuel, Peter, que ce dernier tombe amoureux de lui dĂšs le premier regard, Tom ne peut s’empĂȘcher de mentir, de jouer Ă  un double jeu, tentant de sĂ©duire Marge ou la faussement amĂšre et dupe Meredith Logue interprĂ©tĂ©e par Cate Blanchett. Le final, habile, entre dĂ©claration d’amour et condamnation, nous montre un homme perdu, qui peu importe la suite, ne pourra plus jamais faire la paix avec lui-mĂȘme. Jusqu’oĂč peut-on aller pour suivre un idĂ©al, pour atteindre un modĂšle de rĂ©ussite ? Jouant sur la fragilitĂ© et les dĂ©sirs Ă©garĂ©s des protagonistes, sensible, Le talentueux Mr Ripley Ă©meut et passionne. Le film de Minghella et celui de RenĂ© ClĂ©ment sont donc tout Ă  fait complĂ©mentaires et procurent des sensations et Ă©motions distinctes. Film sorti en 2000. Disponible en DVD et sur Netflix
Bonj'ai vu Le Talentueux Mr Ripley. Petite brochette d'acteurs sympa qui Ă©taient trĂšs jeunes Ă  l'Ă©poque (1999 quand mĂȘme), mention spĂ©ciale Ă  Jude Law qui est captivant. Le film est bon mĂȘme s'il s'essouffle et tire en longueur dans son dernier tiers. Du coup ça m'a donnĂ© envie de regarder Plein Soleil. Message citĂ© 1 fois. LeKeiser. Appelez moi Marcel. J+10 :)
Le 11 janvier, Aaron Schwartz, gĂ©nie du web de 26 ans, a mis fin Ă  ses jours. Depuis, une question agite le monde des geeks pourquoi les hackers sont-ils dĂ©pressifs ? Effet secondaire de la disparition d’Aaron Swartz, 26 ans, retrouvĂ© pendu la semaine derniĂšre dans son appartement new-yorkais, la communautĂ© tech et hacker s’est interrogĂ©e sur ce flĂ©au » qui la dĂ©cimerait la dĂ©pression. Au cƓur de la vague d’émotion qui a secouĂ© Internet suite Ă  la perte de l’un de ses hĂ©ros populaires », comme l’appelle le New York Times, et de tous les bĂ©nĂ©fices que cette cervelle prodige ne pourra plus lui apporter, cette question a rapidement pris de la place. Ainsi que le silence qui l’entoure. Il y a des discussions sur des problĂšmes sociaux ou comportementaux que nous pouvons avoir dans la culture hacker, Ă©crit Nadim Kobeissi, qui lui aussi fait partie de cette brochette de minots sorciers du code. Mais aucune discussion sur pourquoi de jeunes hackers, particuliĂšrement ceux qui s’efforcent de trouver de nouvelles mĂ©thodes de changement sociopolitique, se suicident. Et il n’y a aucune discussion sur le fait de savoir si la communautĂ© hacker elle-mĂȘme y est pour quelque chose. » EnvoyĂ© deux jours seulement aprĂšs la mort de Swartz sur la geekissime liste du dĂ©partement Liberation Technology » de l’universitĂ© de Stanford, aux États-Unis, ce billet a rencontrĂ© un certain Ă©cho. Faut-il en conclure pour autant que les hackers du monde entier sont des dĂ©pressifs toujours Ă  deux doigts de se foutre en l’air ? La pente est glissante le suicide d’un reprĂ©sentant d’une certaine communautĂ© n’est pas le signe d’un gĂšne ou agent pathogĂšne porteur de dĂ©pression pour tous ses petits camarades – encore heureux, l’humanitĂ© aurait fait long feu. C’est compliquĂ© » Pour autant, toutes les personnes que nous avons interrogĂ©es, spĂ©cialistes du Net, proche du milieu hackers ou hackers, sont loin de repousser la question d’un revers de la main. C’est compliquĂ© » nous confient-ils en premier. Oui, c’est compliquĂ© de faire d’un cas, celui d’Aaron Swartz, une gĂ©nĂ©ralitĂ©. L’effet biaisĂ© de la loupe dĂ©formante est redoutable comment en mesurer alors la rĂ©alitĂ© ? Je sais qu’il y a beaucoup de discussions sur la dĂ©pression refoulĂ©e au sein de la communautĂ© geek, mais je ne sais rien d’éventuelles donnĂ©es qui mesureraient la dĂ©pression chez les geeks ou les hackers », nous Ă©crit par mail danah boyd, universitaire amĂ©ricaine spĂ©cialisĂ©e dans les usages du Net. Il y a cinq jours, elle publiait sur son blog toute sa rage Ă  l’annonce de la mort de son ami Aaron » Des proches bienveillants et des experts en santĂ© mentale qui ne connaissaient pas Aaron m’ont Ă©crit pour me dire que je ne pouvais pas ĂȘtre responsable de la dĂ©pression de quelqu’un. Ça m’a donnĂ© envie de hurler. » Outre sa contribution Ă  de gĂ©niales crĂ©ations flux RSS, Reddit ou encore Creative Commons, et ses dĂ©mĂȘlĂ©s avec la justice amĂ©ricaine, Aaron Swartz Ă©tait en effet connu pour sa fragilitĂ©. Il en parlait d’ailleurs publiquement. AprĂšs sa mort, tout le dĂ©bat a consistĂ© Ă  dĂ©terminer en quoi cette Ă©tat dĂ©pressif avait pu jouer un rĂŽle dans son passage Ă  l’acte. Certains y voyant la seule explication, d’autres estimant que seul l’acharnement des fĂ©dĂ©raux, qui le poursuivaient pour avoir tĂ©lĂ©chargĂ© prĂšs de 5 millions de textes universitaires, sans en faire le moindre usage, en Ă©tait la cause. D’autres encore misaient sur un 50-50, comme si ce genre de choses pouvait se mesurer tranquille dans un bĂ©cher. Peu importent les proportions, le mĂ©lange reste tragique. Est-ce que la dĂ©pression Ă©tait la clĂ© de ce qui s’est passĂ© vendredi [11 janvier, date Ă  laquelle Aaron Swartz a mis fin Ă  ses jours, NDLR] ? Certainement. Mais ce n’était pas toute l’histoire », Ă©crit encore dana boyd, qui dĂ©nonce la justice amĂ©ricaine, accusĂ©e de s’en ĂȘtre attaquĂ©e Ă  ses faiblesses » afin de le briser » Il faisait les choses de la façon dont il le faisait parce qu’il croyait que la passion et la volontĂ© surpassaient tout. Et son entĂȘtement l’a rendu vulnĂ©rable. » Un sens de l’engagement sans borne qui dĂ©finit le concept mĂȘme de hacker. Ouvrir le capot et mettre les mains dans le cambouis pour changer ce qui y tourne. Par ses propres moyens. Et parce qu’on estime que quelque part, tout ça s’est enrayĂ©. A l’origine, un hacker est inadaptĂ© au monde qui l’entoure » J’aurais tendance Ă  dire que l’on hacke parce que notre environnement ne nous convient pas. Sinon, pourquoi vouloir le changer ? » confirme Okhin, membre du collectif Telecomix qui a aidĂ© les dissidents des pays arabes. Un hacker est donc, Ă  l’origine, quelqu’un d’inadaptĂ© au monde qui l’entoure, et il se bat contre ça. » VĂ©ritables antennes sur le rĂ©seau, les hackers rentreraient trop souvent en dissonance avec le monde. Une expĂ©rience douloureuse, sorte de Janus de leur engagement. Une fĂ©brilitĂ© peut-ĂȘtre encore plus vraie pour les hackers politisĂ©s », estime Sabine Blanc, journaliste et auteur d’un livre sur la question. Plus liĂ©e Ă  la disruption du milieu qu’à son appĂ©tence technique. C’est quelque chose que j’ai aussi pu voir dans les groupes militants Ă  la gauche de la gauche », poursuit Amaelle Guiton, animatrice au Mouv’ qui a fait le tour des hackerspaces europĂ©ens pour comprendre le mouvement. L’entropie nĂ©gative » du mouvement Des hackers politisĂ©s comme Aaron, qui luttait pour un accĂšs libre et sans entrave Ă  la connaissance. Ou les agents de Telecomix ». Tous ont vĂ©cu une pĂ©riode difficile Ă  la suite de leurs opĂ©rations menĂ©es dans les pays arabes. Trop de pression, trop d’immersion dans une action mettant en jeu la vie d’individus connectĂ©s Ă  l’un des bouts du rĂ©seau. Sans aucune limite C’est mĂȘme plus un engagement, ça finit par n’ĂȘtre que ce qu’on est. On devient tous des agents Telecomix, comme si on avait tous le mĂȘme costard, le mĂȘme masque de Guy Fawkes. » Sans aller jusqu’au suicide, le burn out existe » Okhin nous raconte l’entropie nĂ©gative » du mouvement, dont seuls des potes hors hacking » ont pu le sortir. L’aventure a Ă©tĂ© plus difficile pour certains, qui ont dĂ» y mettre un terme. Sans aller jusqu’au suicide, le burn out existe. » Et quand il arrive, la communautĂ© s’y attend rarement on est connectĂ©s 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 sur 50 chans IRC mais sur aucun on ne parle de nous. » Triste paradoxe pour une communautĂ© oĂč le partage est roi. Prince des hackers, Ă  55 ans Mitch Altman tente de rompre cette boucle depuis 2011. Un autre Aaron Swartz se foutait alors en l’air Ilya Zhitomirskiy, cofondateur de Diaspora, rĂ©seau social libre prĂ©sentĂ© comme une alternative Ă  Facebook. Et ami de ce pro de la bidouille et du Do It Yourself. C’est un sujet important pour moi, nous confie-t-il dans un long mail. J’ai souffert d’une dĂ©pression sĂ©vĂšre la premiĂšre moitiĂ© de ma vie. J’ai appris Ă  vivre une vie que j’aime. Mais beaucoup, dans le monde geek, se battent encore contre la dĂ©pression et des pensĂ©es, voire des actes, suicidaires. » Pour Ă©viter d’autres drames, il organise des confĂ©rences sur la dĂ©pression et les geeks ». Afin d’y insuffler ce mĂȘme esprit de dialogue et de partage qui rend les hackerspaces si merveilleux. » Et parce que ça craint. Ça putain de craint et il n’y a rien Ă  faire contre ça. » AndrĂ©a Fradin
LeTalentueux M. Ripley (The Talented Mr. Ripley) Publié le 25 juillet 2011 par Louis Elegy . Barry Pepper, John Malkovich, Alain Delon, Dennis Hopper et ici Matt Damon, autant d'acteurs qui ont donné leurs traits au personnage de Tom Ripley imaginé par Patricia Highsmith. Rarement un antihéros arriviste, accessoirement tueur, voleur d'identité et aux Confidentialité et cookies ce site utilise des cookies. En continuant à naviguer sur ce site, vous acceptez que nous en utilisions. Pour en savoir plus, y compris sur la façon de contrÎler les cookies, reportez-vous à ce qui suit Notre politique relative aux cookies
Lades Oscars du cinĂ©ma s'est dĂ©roulĂ©e le 26 mars 2000, au Shrine Auditorium de Los Angeles, et a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e par l'acteur, rĂ©alisateur, scĂ©nariste et producteur amĂ©ricain, Billy Crystal. 219 relations. Communication . TĂ©lĂ©chargez UnionpĂ©dia sur votre appareil Androidℱ! Installer. AccĂšs plus rapide que le navigateur! 72e cĂ©rĂ©monie des Oscars. La des Oscars du cinĂ©ma s'est
RĂ©sumĂ© Un inconnu le suivait. Il n'avait pas du tout l'air d'un policier ni d'un dĂ©tective. Il avait l'air d'un homme d'affaires. Tom entra chez Raoul. L'homme Ă©tait entrĂ© lui aussi dans le bar et s'Ă©tait approchĂ© de lui " Je m'appelle Herbert Greenleaf, je suis le pĂšre de Richard Greenleaf, vous ĂȘtes un ami de Richard n'est-ce pas ? " Ce nom lui disait quelque chose. Un grand type blond. Il avait beaucoup d'argent, Tom s'en souvenait. " Dickie est en Europe depuis deux ans. Je voudrais qu'il revienne. Sa mĂšre est trĂšs malade. Enfin ce sont des histoires de famille. Je suis navrĂ© de vous ennuyer avec cela. Vous ĂȘtes le premier des amis de Richard qui accepte de m'Ă©couter ". Tom se souvenait maintenant que l'argent de Dickie venait d'une sociĂ©tĂ© de constructions navales. Une affaire de petits voiliers. Sans doute son pĂšre voulait-il que Dickie rentrĂąt pour reprendre la maison. Mr. Greenleaf fixait sur Tom un regard avide, pathĂ©tique. Tom pensa que Dickie avait 25 ans comme lui. Il avait de l'argent, une maison, un bateau. Pourquoi aurait-il envie de rentrer ? Dickie avait de la chance. Que faisait-il lui, Tom, Ă  25 ans. Il vivait Ă  la petite semaine. Sans compte en banque et pour la premiĂšre fois de sa vie il en Ă©tait Ă  Ă©viter la police. " Je ne sais pas si vous envisagez ou non un voyage en Europe
continua Mr. Greenleaf. Si vous alliez lĂ  bas je serai trop heureux de prendre tous vos frais Ă  ma charge. Richard a toujours subi l'influence de ses amis. Je suis sĂ»r qu'il vous Ă©couterait, si vous lui expliquiez nettement pourquoi vous estimez qu'il doit rentrer ". Tom sursauta. Il prit un air songeur. Il y avait lĂ  une possibilitĂ©. Son instinct l'avait flairĂ©e et Ă©tait en alerte avant mĂȘme que son cerveau eĂ»t apprĂ©hendĂ© la chose. " Ce serait peut-ĂȘtre possible ", dit-il prudemment. Je serai ravi de revoir Richard
surtout si vous croyez que je puisse ĂȘtre de quelque utilitĂ© ". Mr. GrĂ©enleaf avait proposĂ© de le dĂ©poser en taxi, mais Tom ne voulait pas lui faire voir oĂč il habitait dans un immeuble en grĂšs sordide, entre la TroisiĂšme et la DeuxiĂšme Avenue. Depuis quelque temps il avait toujours l'impression d'ĂȘtre suivi. Il monta les marches en courant. Il pouvait se fĂ©liciter, ce soir, se dit-il. Il avait Ă©tĂ© parfait. DĂšs qu'il pourrait avoir son passeport, il s'embarquerait pour l'Europe, sans doute dans une cabine de premiĂšre. Des domestiques lui apporteraient des choses quand il presserait un bouton ! Il s'habillerait pour le dĂźner, entrerait d'un pas nonchalant dans une vaste salle Ă  manger comme un gentleman. Il commençait une vie nouvelle. Il recommençait Ă  zĂ©ro. Il avait des talents multiples et le monde Ă©tait grand ! Et voilĂ  maintenant qu'il avait les larmes aux yeux ; brusquement il se prit la tĂȘte Ă  deux mains et se mit Ă  sangloter. AllongĂ© dans son transat, fortifiĂ© moralement par le luxe qui l'entourait, Tom essaya d'examiner son passĂ© d'un Ɠil objectif. Les quatre derniĂšres annĂ©es avaient Ă©tĂ© gĂąchĂ©es. Elles avaient consistĂ© en une sĂ©rie d'emplois passagers, coupĂ© de longues et pĂ©rilleuses pĂ©riodes oĂč il n'avait pas d'emplois du tout, oĂč par consĂ©quent il Ă©tait dĂ©moralisĂ© parce qu'il n'avait pas d'argent, et oĂč il se liait avec des gens stupides pour ne pas ĂȘtre seul. Les jours suivants, dans le train qui l'emmenait en Italie, il eĂ»t la vision fugitive, par une fenĂȘtre de gare, de Paris. Il se dit qu'il pourrait y revenir. A Mongibello il finit par trouver Dickie sur la plage. Il Ă©tait avec Marge Sherwood et ne semblait guĂšre se souvenir de Tom. Un quart d'heure aprĂšs, Tom Ă©tait assis dans un confortable fauteuil en osier sur la terrasse de Dickie, avec un whisky Ă  la main. Pendant qu'il Ă©tait sous la douche, la table avait Ă©tĂ© dressĂ©e pour trois couverts, sur la terrasse et Marge Ă©tait maintenant dans la cuisine oĂč elle parlait en italien avec la bonne. Dickie semblait de mauvaise humeur. Le jour mĂȘme Tom prit une chambre Ă  l'hĂŽtel Miramare. Par la fenĂȘtre il aperçut Dickie et Marge qui montaient dans le bateau. Tom comprit qu'il les voyait vivre une de leurs journĂ©es types la sieste aprĂšs un dĂ©jeuner tardif, probablement, puis une promenade dans le bateau de Dick au coucher du soleil. Pourquoi Dickie aurait-il envie d'aller retrouver le mĂ©tro, les taxis, les cols amidonnĂ©s et un travail de neuf heures Ă  cinq heures ? Ou mĂȘme une voiture conduite par un chauffeur et des vacances en Floride et dans le Maine ? Ce n'Ă©tait pas aussi drĂŽle que d'aller se promener en bateau Ă  voiles dans de vieux vĂȘtements, et de n'avoir Ă  rĂ©pondre Ă  personne de son emploi du temps. Et de l'argent par-dessus le marchĂ© pour voyager si le dĂ©sir vous en prenait. Tom envia Dick et fut saisi, en pensant Ă  lui, d'une violente sensation de jalousie en mĂȘme temps qu'il s'apitoyait sur son sort. Tom laissa passer trois jours. Tom savait que la premiĂšre chose Ă  faire c'Ă©tait d'amener Dickie Ă  le trouver sympathique et c'Ă©tait la chose Ă  quoi il tenait plus que tout au monde. Pour l'instant il se sentait au bord de l'Ă©chec. - Je crois que j'ai encore une chose Ă  vous dire, fit Tom en souriant. C'est que votre pĂšre m'a envoyĂ© ici spĂ©cialement pour vous demander de rentrer. C'Ă©tait sa derniĂšre chance, la seule qui lui restait d'amuser Dickie ou de l'Ă©cƓurer, de le faire Ă©clater de rire ou s'en aller, dĂ©goĂ»tĂ©, en claquant la porte. Mais ce fut le sourire qui apparut. Tom y mit beaucoup de drĂŽlerie, sa langue continuait Ă  s'agiter presque indĂ©pendamment de son cerveau. Son cerveau Ă©valuait jusqu'Ă  quel point ses actions montaient auprĂšs de Dickie et de Marge. Le lendemain matin il s'installa chez Dickie. Dickie lui proposa une escapade Ă  Naples et Ă  Rome. Tom avait remarquĂ© que Dickie Ă©tait beau. Il se distinguait du commun avec son long visage aux traits fins, son regard vif et intelligent, la fiertĂ© de son allure, quoi qu'il portĂąt en guise de vĂȘtements. Tom avait parfois l'impression de se regarder dans la glace. Ils Ă©taient de la mĂȘme grandeur tous les deux, et Ă  peu prĂšs de la mĂȘme corpulence et ils portaient des peignoirs de la mĂȘme taille, des chaussettes de la mĂȘme pointure, et probablement aussi des chemises de la mĂȘme taille. Ils allaient chaque jour faire une promenade dans le bateau de Dickie. Il n'Ă©tait plus question du dĂ©part de Tom. Depuis que Tom Ă©tait arrivĂ©, Marge se sentait un peu abandonnĂ©e. Il y avait quelque chose dans les yeux de Marge, quand elle Ă©tait trĂšs sĂ©rieuse, qui lui donnait un air sage et vieux en dĂ©pit des vĂȘtements simplets qu'elle portait, de ses cheveux balayĂ©s par le vent et de son apparence gĂ©nĂ©rale de cheftaine de boy-scouts. Elle paraissait comprendre que Dickie s'Ă©tait liĂ© plus intimement avec lui, Tom, simplement parce qu'il Ă©tait un homme, qu'il n'aurait jamais pu le faire avec elle, qu'il l'aimĂąt ou non, et il ne l'aimait pas. Une autre semaine s'Ă©coula, une certaine tension s'Ă©tait installĂ©e entre eux. Un jour Dickie lui avait dit - Marge croit que vous ĂȘtes une tapette. - Personne ne lui avait jamais dit ça, en face, aussi brutalement. - Dickie, je tiens Ă  mettre ceci au point, commença Tom, je ne suis pas une tapette et je ne veux pas que personne s'imagine que j'en suis une. Il s'Ă©tait conduit comme un idiot ! Il pensait qu'il Ă©tait un des plus innocents et un des esprits les plus purs de tous les gens qu'il connaissait. C'Ă©tait ce qui rendait d'autant plus amer ce malentendu avec Dickie. -Êtes-vous amoureux de Marge, Dickie ? - -Non, mais je la plains. Elle a Ă©tĂ© trĂšs gentille avec moi. Nous avons passĂ© de bons moments ensemble. Vous n'avez pas l'air de comprendre -Je comprends trĂšs bien. Cela a toujours Ă©tĂ© l'impression que vous me faisiez tous les deux qu'en ce qui vous concernait, c'Ă©tait un amour platonique et qu'elle Ă©tait probablement amoureuse de vous. - -Je n'ai pas couchĂ© avec elle et je n'en ai pas l'intention, mais je tiens Ă  conserver son amitiĂ© - Tom avait reçu une lettre de Mr Greenleaf lui disant que l'objectif n'ayant pas Ă©tĂ© atteint, il pouvait se sentir dĂ©gagĂ© de toute obligation. Tom avait Ă©chouĂ©. Il Ă©tait tout seul. Dickie et Marge semblaient trĂšs loin, et ce qu'ils disaient perdait de son importance. Il commençait Ă  sentir un frisson lui courir le long du dos, aux creux des reins. Avant de s'en aller dĂ©finitivement Tom avait proposĂ© Ă  Dickie un petit voyage Ă  Paris, mais Dickie avait optĂ© pour San Remo. Marge dĂ©clara qu'elle Ă©tait " lancĂ©e " dans son livre. Tom avait connu des Ă©crivains. On ne faisait pas un livre comme ça, en passant la moitiĂ© de la journĂ©e sur la plage Ă  se demander ce qu'on mangerait pour dĂźner. Mais il Ă©tait ravi qu'elle fĂ»t justement " lancĂ©e " au moment oĂč Dickie et lui voulaient aller Ă  San Remo. Dickie ne desserra pas les dents dans le train. Feignant d'avoir envie de dormir, il croisa les bras et ferma les yeux. Tom sentait monter en lui un tourbillon d'Ă©motions, oĂč se mĂȘlaient la haine, l'affection, l'impatience et la dĂ©ception ; il en haletait. Il avait envie de tuer Dickie. BientĂŽt il allait quitter Dickie pour de bon, et de quoi pouvait-il encore avoir honte ? Une idĂ©e merveilleuse venait de le frapper il pourrait devenir lui-mĂȘme Dickie Greenleaf. Il pourrait faire tout ce que faisait Dickie. A San Remo il y avait une dizaine de petits canots bleus et blancs, alignĂ©s prĂšs de l'appontement. Ils en louĂšrent un. Maintenant ils Ă©taient seuls et fonçaient vers des eaux oĂč l'on ne voyait aucun bateau. Tom Ă©tait terrifiĂ©. Il avait peur mais pas de l'eau il avait peur de Dickie. Soudain il prit la rame comme pour jouer, et, puis il souleva l'aviron et en frappa de toutes ses forces la tĂȘte de Dickie. La rame fit une grande plaie qui se mit aussitĂŽt Ă  saigner. Maintenant Dickie Ă©tait au fond du canot, et se tordait, secouĂ© de convulsions. Tom le frappa Ă  trois reprises sur le cou, Ă  grands coups d'aviron comme si c'Ă©tait une hache et que le cou de Dickie fĂ»t un arbre. Puis le corps affalĂ© se dĂ©tendit et s'immobilisa, sans vie. Tom se redressa, reprenant pĂ©niblement son souffle. Il regarda autour de lui. Il n'y avait pas une embarcation. Il se pencha et ĂŽta la bague de Dickie qu'il fourra dans ses poches. Tom enroula la corde qui retenait le bloc de ciment qui servait d'encre autour des chevilles nues de Dickie, puis il fit un Ă©norme nƓud. Tom traĂźna le corps vers l'arriĂšre, Dickie passa par-dessus bord. Il mit le cap sur la cĂŽte oĂč il se dirigea vers une petite crique abandonnĂ©e. Tom dĂ©cida de saborder le canot qu'il remplit de gros galets. Il travailla sans relĂąche jusqu'Ă  ce que le canot finalement coule quelques mĂštres plus loin. Tom alors se traĂźna jusqu'Ă  la plage et s'allongea un moment Ă  plat ventre sur le sable. Il commença Ă  tirer des plans pour ce qui lui restait maintenant Ă  faire rentrer Ă  l'hĂŽtel, quitter San Remo avant la nuit, regagner Mongibello. Et lĂ -bas trouver une histoire plausible Ă  raconter. Le lendemain Ă  11 heures il Ă©tait Ă  Mongibello. - Dickie a dĂ©cidĂ© de s'installer Ă  Rome, expliqua-t-il Ă  Marge. Il me demande de reprendre toutes ses affaires, tout ce que je pourrai emporter. Il veut sans doute passer l'hiver Ă  Rome. Il dit qu'il va vous Ă©crire. Marge semblait complĂštement abattue. Tom savait qu'elle arrivait probablement Ă  la conclusion qu'il allait certainement habiter avec Tom. Le lendemain il Ă©tait Ă  Rome oĂč il s'installa dans un hĂŽtel modeste prĂšs de la via Veneto. Il avait donnĂ© le passeport de Dickie et avait passĂ© la soirĂ©e Ă  imiter sa signature pour les chĂšques bancaires. Chaque instant Ă©tait un plaisir pour Tom, qu'il fĂ»t seul oĂč qu'il marchĂąt dans les rues de Rome. " Il ne pourrait pas se sentir seul ou s'ennuyer, se dit-il, aussi longtemps qu'il serait Dickie Greenleaf. " Avec la machine Ă  Ă©crire de Dickie il avait adressĂ© une lettre Ă  Mr et Mme Greenleaf et une Ă  Marge, il avait signĂ© Dickie. Quelques jours plus tard il partait pour Paris en avion. A Orly l'inspecteur des douanes tamponna son passeport aprĂšs avoir seulement jetĂ© un coup d'Ɠil sur lui; Tom avait fait lĂ©gĂšrement Ă©claircir ses cheveux, les avait forcĂ©s Ă  onduler un peu, il avait arborĂ© l'expression vaguement tendue, vaguement soucieuse qu'avait Dickie sur la photo de son passeport. Son expression mĂȘme Ă©tait maintenant celle de Dickie. C'Ă©tait merveilleux d'ĂȘtre assis dans un cafĂ© cĂ©lĂšbre, et de penser que demain, et demain et demain encore, il serait Dickie Greenleaf. C'Ă©tait la vĂ©ritable annihilation de son passĂ© et de lui-mĂȘme, Tom Ripley, qui appartenait Ă  son passĂ©, et sa renaissance sous une enveloppe absolument nouvelle. AprĂšs son voyage, un matin que Tom faisait ses bagages, on sonna Ă  la porte. Freddie Miles, un ami de Dickie, entra, tournant de tous cĂŽtĂ©s d'un air inquisiteur son vilain visage criblĂ© de tĂąches de rousseurs. - Qu'est-il arrivĂ© Ă  Dickie ? Freddie arpentait la piĂšce - vous habitez ici n'est-ce pas ? Je vois que Dickie vous a couvert de ses bijoux. Tom fut incapable de rien trouver Ă  rĂ©pondre. Puis Freddie sortit, sur le palier il questionnĂąt la signora Buffi, enfin il revint sur ses pas. Freddie frappa Ă  la porte. Tom s'empara d'un lourd cendrier de cristal. Pendant deux secondes encore il se demanda " Y a-t-il une autre solution ? " mais il Ă©tait incapable de rĂ©flĂ©chir. C'Ă©tait la seule solution. Il ouvrit la porte de la main gauche. Sa main droite qui tenait le cendrier Ă©tait en retrait. Freddie entra " Dites donc, voudriez vous m'expliquer
. ". Le rebord arrondi du cendrier le frappa au milieu du front. Il frappa encore et encore. Tom lui assena sur la tĂȘte un coup en oblique et le sang jaillit. Maintenant Tom contemplait le corps massif de Freddie et il se disait que c'Ă©tait lĂ  un crime bien stupide, bien dangereux et bien gratuit. Il attendit jusqu'Ă  prĂšs de 8 heures. En trĂ©buchant il transporta Freddie jusqu'Ă  la voiture que celui-ci avait garĂ©e devant la maison. Personne ne sortit ni entra par la grande porte en bas. Il semblait bĂ©nĂ©ficier d'une sorte de protection magique et de glisser comme dans un rĂȘve malgrĂ© le fardeau qui pesait sur son Ă©paule. Sur la via Appia il abandonna le corps de Freddie derriĂšre un fragment de voĂ»te qui devait ĂȘtre tout ce qui restait d'un tombeau. patricien. Tom remonta le col de son manteau et hĂąta le pas. A midi il sortit acheter les journaux. Toute la presse parlait de l'affaire. Tom se sentait dĂ©primĂ©, traquĂ©. Puis la police Ă©tait venue le questionner Dickie Ă©tait le dernier Ă  avoir vu Freddie. Le lendemain dans la derniĂšre page du dernier quotidien du soir il lut Barca affondata con macchie di sangue trovata nell'acqua poco profonda vicino a San Remo. Il lut l'article rapidement, plus terrorisĂ© que lorsqu'il avait descendu le corps de Freddie dans l'escalier ou que quand la police Ă©tait venue l'interroger. C'Ă©tait comme un cauchemar qui devenait rĂ©alitĂ©. La police Ă©tait maintenant sur les traces de Tom Ripley qui semblait avoir mystĂ©rieusement disparu, Dickie semblait ĂȘtre soupçonnĂ© du meurtre de Freddie et de Ripley. C'Ă©tait la fin de Dickie Greenleaf, il le savait. Il Ă©tait navrĂ© de redevenir Thomas Ripley, navrĂ© d'ĂȘtre de nouveau un pauvre type, de reprendre ses habitudes et de sentir que les gens le regardaient de haut, qu'il les ennuyait sauf quand il faisait le clown pour eux. Il Ă©tait dĂ©solĂ© de se retrouver comme il aurait eu horreur de remettre un complet rĂąpĂ©, sale, mal repassĂ©, qui n'Ă©tait dĂ©jĂ  pas trĂšs rĂ©ussi quand il Ă©tait neuf. Tom fit ses bagages et partit pour Venise. Il y Ă©tait depuis quelques jours lorsque un article dans un journal avait attirĂ© son attention " La police recherche l'amĂ©ricain disparu. Dickie Greenleaf, l'ami de Freddie Miles assassinĂ© sur la Via Appia, a disparu aprĂšs un voyage en Sicile. Tant qu'il ne se serait pas prĂ©sentĂ© Ă  la police pour se laver de tout soupçon, on pouvait considĂ©rer qu'il avait les apparences contre lui. La police de Rome l'avait Ă©galement convoquĂ© pour rĂ©pondre Ă  certaines questions concernant la disparition de Tom Ripley, depuis sa convocation Mr Greenleaf semblait s'ĂȘtre volatilisĂ©. " Tom pensait qu'il devrait se prĂ©senter sans tarder Ă  la police. Il n'avait pas peur, mais il se disait que se prĂ©senter sous l'identitĂ© de Thomas Ripley allait ĂȘtre une des choses les plus attristantes qu'il eĂ»t faites dans sa vie. Tout se passait comme il avait espĂ©rĂ© dans ses moments de plus fol optimisme la police n'avait rien contre lui, aucun soupçon. Tom se sentit soudain innocent et fort. Il avait envie de s'envoler tant il Ă©tait content

Les idiots ! Dire qu'ils avaient sans cesse tournĂ© autour du pot, sans jamais deviner. Et puis, le matin du 4 avril, il reçut un coup de tĂ©lĂ©phone de Marge. Elle Ă©tait Ă  Venise, Ă  la gare. Tom l'installa dans sa propre chambre et Marge referma sa porte pour faire la sieste aprĂšs le dĂ©jeuner. Tom tĂ©lĂ©phona Ă  Mr Greenleaf qui Ă©tait arrivĂ© Ă  Rome. Celui-ci se montra plus aimable que Tom ne l'avait escomptĂ©. " Je commence Ă  croire que Dickie est mort. Je ne sais pas pourquoi mais ces italiens n'ont pas l'air de vouloir admettre cette possibilitĂ©. Ils se comportent comme des amateurs
de vieilles dames jouant aux dĂ©tectives. Je n'ai jamais considĂ©rĂ© mon fils comme trĂšs Ă©quilibrĂ©, Tom. " Marge et Mr Greenleaf avaient acceptĂ© la thĂšse du suicide. Tom savait que, suicide ou fuite, dans l'un comme dans l'autre cas la conduite de Dickie paraĂźtrait Ă©galement rĂ©prĂ©hensible aux yeux de Mr. Greenleaf. Cher Mr. Greenleaf, En faisant ma valise hier, je suis tombĂ© sur une enveloppe que Richard m'avait remise Ă  Rome et dont j'avais oubliĂ© l'existence. L'enveloppe contenait le testament de Richard, et il me laisse tout ce qu'il possĂšde. Je regrette seulement de ne plus avoir pensĂ© Ă  cette enveloppe car cela nous aurait prouvĂ© depuis bien longtemps que Dickie avait l'intention d'attenter Ă  ses jours. Que dois-je faire ? Ma prochaine adresse sera c/o American Express AthĂšnes GrĂšce. Bien sĂ»r c'Ă©tait un peu jouer avec le feu, se dit Tom. Le risque mĂȘme qu'il prenait en essayant de mettre le grappin sur tout ce que possĂ©dait Dickie, le danger de l'entreprise l'attirait irrĂ©sistiblement. Il s'ennuyait tant aprĂšs les mornes semaines passĂ©es Ă  Venise oĂč chaque jour semblait mieux asseoir sa sĂ©curitĂ© et souligner la monotonie de son existence. Tom s'embarqua pour la GrĂšce. La police attendait sur les quais. Les policiers les bras croisĂ©s, le regardaient s'approcher. Tom esquissa un faible sourire. Tom se trouvait maintenant presque entre deux policiers, juste en face du Kiosque, et les deux hommes regardaient toujours droit devant eux, sans lui prĂȘter la moindre attention. A l'American Express il trouva une lettre de Mr Greenleaf Mon cher Tom, Comme vous le faites remarquer, ce testament semble hĂ©las ! indiquer que Richard s'est suicidĂ©. C'est une conclusion Ă  laquelle nous avons fini par nous rĂ©signer. Ma femme estime comme moi que, quoi qu'ait pu faire Richard, nous devons respecter ses volontĂ©s. En ce qui concerne le testament, vous avez donc mon appui sans rĂ©serve. Avec tous nos meilleurs vƓux. Etait-ce une plaisanterie ? Ce n'Ă©tait pas une farce !C'Ă©tait bien Ă  lui ! L'argent de Dickie, la libertĂ© ! Et comme tout le reste, c'Ă©tait une double libertĂ©, la sienne et celle de Dickie. " A donda, a donda ? demandait le chauffeur de taxi, essayant de parler italien. - A l'hĂŽtel, s'il vous plaĂźt, dit Tom. Il meglio albergo. Il meglio, il meglio ! " Commentaires Ce roman a Ă©tĂ© dĂ©fini par le The Times comme " superbement amoral " et a reçu le Grand Prix de littĂ©rature policiĂšre en 1957. Patricia Highsmith Ă©crit "Si un auteur de romans Ă  suspense Ă©crit sur des meurtriers et des victimes, ces gens pris dans le tourbillon vertigineux d'Ă©vĂ©nements terribles, il doit faire mieux que dĂ©crire la brutalitĂ© et l'horreur. Il doit s'intĂ©resser Ă  la justice, Ă  sa prĂ©sence dans ce monde et aussi Ă  son absence. Il doit s'intĂ©resser au bien et au mal, Ă  la lĂąchetĂ© et au courage. Il doit s'intĂ©resser Ă  ces forces autrement que pour faire avancer son intrigue dans la bonne direction. En un mot, ses personnages inventĂ©s doivent paraĂźtre rĂ©els. " Tom Ripley est quelqu'un qui n'a pas rĂ©ussi sa vie. Depuis qu'il est petit la malchance est au rendez-vous. Orphelin il a Ă©tĂ© Ă©levĂ© par sa tante Dottie qui ne l'aime guĂšre et le traite de fillette. A 17ans il s'enfouit de la maison et il est ramenĂ©, il recommencĂ© Ă  20 ans et cette fois il rĂ©ussit. Et pourtant Tom a toujours besoin de sa tante et de ses chĂšques minables. Patricia Highsmith Ă©crit " Il avait passĂ© tant de temps Ă  haĂŻr tante Dottie et Ă  chercher comment lui Ă©chapper qu'il n'avait plus eu assez de temps pour devenir adulte ". Ripley manque d'identitĂ©. Il veut ĂȘtre quelqu'un, mĂȘme s'il doit tricher ou voler. Ambitieux, il manque de remords. TrĂšs tĂŽt il Ă©prouve un sentiment d'injustice. Il se sait intelligent mais il n'arrive pas Ă  mettre Ă  profit ses multiples talents. Lorsque l'occasion lui est donnĂ©e de changer de vie il sait qu'il recommence Ă  zĂ©ro. Tom Ripley est malheureux et ressemble Ă  ces psychopathes qui ont des accents rĂ©currents de dĂ©pression et d'hypocondrie, mais il maĂźtrise l'aliĂ©nation et la dĂ©rive. Tom s'ennuie avec sa propre vie et a une envie explosive de chance et de puissance. Il occupe une position faible dans le grand jeu de la vie. C'est pourquoi il se sent justifiĂ© lorsqu'il adopte les moyens qu'il considĂšre nĂ©cessaires pour poursuivre son but. Psychologiquement inhumain dans le sens le plus profond, ses Ă©motions et sa conscience ont Ă©tĂ© amputĂ©es et remplacĂ©es par des imitations fantĂŽmes. Impossible de percer sa façade. Son identitĂ© sexuelle n'est pas entiĂšrement formĂ©e. Patricia Highsmith fait dire Ă  son personnage " Je n'arrive pas Ă  dĂ©cider si je prĂ©fĂšre les hommes ou les femmes, alors je songe Ă  renoncer aux deux. ". Tom est Ă©galement Ă  la recherche d'une famille. En Dickie il aperçoit le frĂšre qu'il n'a jamais eu. Tom Ă©prouve tout d'abord pour Dickie Greenleaf une sorte de sentiment mĂȘlĂ© d'affection et de haine. Mais Dickie est cruel et ne cache pas Ă  Tom son soulagement de le voir partir et dĂ©commande avec dĂ©sinvolture des plans qu'ils ont fait ensemble. Lorsque Tom se sent exclu de sa vie et lorsque Marge et Dickie le laissent peu Ă  peu en dehors de leurs prĂ©paratifs de dĂ©part il sent qu'il est tout seul. Alors un sentiment furieux de jalousie s'empare de lui. Puisque Dickie ne veut pas partager sa vie avec lui, il va s'emparer de la sienne et prendre son identitĂ©, il va devenir lui-mĂȘme Dickie Greenleaf et faire tout ce que fait Dickie. Il s'identifie Ă  tel point Ă  Dickie qu'il Ă©change l'expression timide et un peu affolĂ©e de Tom Ripley contre l'assurance, l'humeur et le tempĂ©rament de son ami. Il rĂ©pĂšte soigneusement ce rĂŽle et il a l'impression qu'il a le monde entier pour public et c'est une impression qui le stimule car la moindre erreur peut ĂȘtre catastrophique. " Cela donnait Ă  son existence une atmosphĂšre particuliĂšrement dĂ©licieuse de puretĂ©, un peu comme ce qu'Ă©prouve un bon comĂ©dien quand il joue un rĂŽle important sur une scĂšne, avec la conviction que personne d'autre ne pourrait mieux que lui le tenir. Et pourtant il est seul, et le jeu qu'il joue est un jeu solitaire. Tom ne perd jamais le sens des rĂ©alitĂ©s. Tandis qu'il fusionne graduellement avec l'objet de son Ă©mulation admirative, il peut toujours faire la diffĂ©rence. Et alors qu'il assume le nom de son ami, qu'il porte ses vĂȘtements, encaisse ses chĂšques, il sait que ses actes sont illĂ©gaux. Patricia Highsmith a explorĂ© la psychologie, la culpabilitĂ© et le comportement anormal d'un individu dans un monde sans terre morale ferme Par un rĂ©seau d'observations minutieuses, souvent cruelles, Patricia Highsmith met en place un scĂ©nario Ă©touffĂ© qui conduit Ă  un dĂ©nouement d'une logique implacable. Le propos est centrĂ© sur le comportement et la psychologie du coupable, vu comme une victime. La violence ne se dĂ©clenche que lorsque la folie gagne le hĂ©ros menacĂ© de perdre ses repĂšres. Mr Ripley sort en 1955, et ses aventures devaient sĂ©duire des cinĂ©astes comme RenĂ© ClĂ©ment Plein Soleil en 1956 avec Alain Delon et Marie LaforĂȘt. Dans cette version la fin est " morale ", car il se fait prendre, contrairement Ă  ce qui se passe dans le roman. Un remake de ce succĂšs a Ă©tĂ© tournĂ© en l'an 2000, Le talentueux Mr. Ripley, avec Matt Damon et Gwyneth Paltrow. Le film a Ă©tĂ© dirigĂ© par Antony Minghella. Ripley a inspirĂ© le film de Wim Wenders Friend.1977 Biographie Cet Ă©crivain classĂ©, Ă  son corps dĂ©fendant, comme auteur de romans policiers, revendique pour maĂźtres Henry James et DostoĂŻevski. DĂ©bouchant souvent sur le fantastique L'Amateur d'escargot, 1975, ou Catastrophes, 1987, le rĂ©cit peut atteindre l'horreur, comme dans Le Journal d'Edith 1977 qui relate la lente dĂ©composition d'une AmĂ©ricaine ordinaire. Ce texte, qu'elle qualifie de " livre sur le mĂ©tier de femme", contient une phrase que Patricia Highsmith a faite sienne " Ne pense pas, mais avance. " Autre livre Ă  part, publiĂ© sous le pseudonyme de Claire Morgan, Les Eaux dĂ©robĂ©es 1952 est un plaidoyer en faveur des lesbiennes." Patricia Highsmith est une femme d'angoisse et de mystĂšres. La reine amĂ©ricaine du polar habitait Ă  Locarno, dans le Tessin. Elle est nĂ©e Mary Patricia Plangman en 1921, Ă  Fort Worth dans le Texas. Ses parents, deux crĂ©ateurs publicitaires, se sont sĂ©parĂ©s avant sa naissance. Son pĂšre Ă©tait de descendance allemande et elle ne l'a rencontrĂ© qu'Ă  l'Ăąge de douze ans, le nom de famille Highsmith Ă©tait de son beau pĂšre. Sa mĂšre n'Ă©tant pas particuliĂšrement aimante, Patricia est en fait Ă©levĂ©e par sa grand-mĂšre, Ă  New York. Elle manifeste trĂšs tĂŽt de rĂ©els talents pour la peinture et la sculpture. Mais plus que tout, la jeune fille veut Ă©crire. C'est Ă  cette Ă©poque qu'elle commence Ă  Ă©crire des nouvelles. Elle Ă©tudie Ă  la Julia Richmond Highschool de New York et obtient sa licence en latin, anglais et grec en 1942. Elle en termine avec ses Ă©tudes en 1942 pour gagner sa vie, d'abord dans une agence de publicitĂ©, puis comme scĂ©nariste de bandes dessinĂ©es. En 1944, elle place sa premiĂšre nouvelle, L'HĂ©roĂŻne, dans la prestigieuse revue Harper's Bazaar. Puis elle s'attaque avec acharnement Ă  son premier roman. L'Inconnu du Nord-Express paraĂźt en 1950, immĂ©diatement saluĂ© par la critique. Ce rĂ©cit a donnĂ© la tonalitĂ© Ă  ses romans, dans lesquels deux mondes diffĂ©rents se mĂȘlent et la frontiĂšre entre les personnes normales et anormales est vague et peut-ĂȘtre inexistante. "N'importe qui peut assassiner. C'est une question de circonstances, cela n'a rien Ă  voir avec le tempĂ©rament!. Quiconque. MĂȘme votre grand-mĂšre ". Alfred Hitchcock en acquiert les droits pour le cinĂ©ma le bougre a cachĂ© son nom dans la transaction pour ne payer que 7 500 dollars ! Le succĂšs du film assure la notoriĂ©tĂ© Ă  la demoiselle de 29 ans. Le livre et le film sont considĂ©rĂ©s classique dans le domaine de suspens. C'est lors d'un voyage en Europe en 1951 que naĂźt son futur grand personnage et double de fiction Tom Ripley, dandy bisexuel, amateur d'art et faussaire, criminel cynique mais attirant. Le cinĂ©ma s'est en tout cas rĂ©galĂ© de ses romans d'angoisse et de ses puzzles psychologiques Wim Wenders adapte Ripley s'amuse pour L'Ami amĂ©ricain; Michel Deville Eaux profondes et d'autres cinĂ©astes s'inspirent de ses Ɠuvres, Claude Chabrol adapte Le Cri du Hibou. S'ils sont tous europĂ©ens, est-ce parce que cette AmĂ©ricaine est plus apprĂ©ciĂ©e de ce cĂŽtĂ© de l'Atlantique, oĂč elle vit depuis 1952 ? Sous le pseudonyme de Claire Morgan, elle Ă©dite en 1953 Carol, qui se vend Ă  presque un million d'exemplaires. Le ton cruel et mystĂ©rieux des romans de l'Ă©crivain amĂ©ricain a sĂ©duit le grand public. Souvent dans ses romans il est question d'identitĂ©, d'effacement et double personnalitĂ©. Patricia Highsmith poursuit la sĂ©rie des Ripley avec notamment Rypley et les ombres en 1970, Sur les pas de Ripley en 1980 et Ripley entre deux eaux en 1991. A partir de 1963, Patricia Highsmith parcourt l'Europe, se pose un temps en Cornouailles, puis en France dans les annĂ©es 1970. L'Ă©crivain - admirĂ©e par Graham Greene - se retire alors dans une maison isolĂ©e proche de Locarno, dans le canton du Tessin au climat mĂ©diterranĂ©en. Elle poursuit son Ɠuvre, vivant toujours seule car elle ne supporte pas la moindre prĂ©sence humaine quand elle Ă©crit elle se passionne en revanche pour les animaux, fouillant toujours plus profond les tourments de l'Ăąme de ses ĂȘtres de fiction apparemment ordinaires, mais plus sĂ»rement effroyables. Cette exploration l'intĂ©resse bien plus que les intrigues criminelles. "Je n'ai aucun goĂ»t pour les romans de dĂ©tection", rappelait celle qui jamais ne lut Conan Doyle ou Agatha Christie. Highsmith s'est Ă©teinte le 4 fĂ©vrier 1995, Ă  74 ans. La romanciĂšre, qui a publiĂ© 22 romans et 7 nouvelles a lĂ©guĂ© aux Archives littĂ©raires suisses une collection de plus de 250 textes inĂ©dits. Dans l'histoire des femmes, annĂ©e aprĂšs annĂ©e de 1900 Ă  1989, intitulĂ©e le XXe siĂšcle des femmes, Florence Montreynaud prĂ©sente l'Ă©crivain amĂ©ricain Patricia Highsmith dans un article titrĂ© "Meurtres anglais" Elle a rĂ©ussi Ă  crĂ©er son propre univers, un univers oĂč nous pĂ©nĂ©trons chaque fois avec un sentiment personnel de danger " Graham Greene. Il y a en effet un sentiment de menace derriĂšre la plupart des romans de Highsmith. Parfois ses histoire courtes, puissantes et refroidissantes laissent percer l'idĂ©e que le monde est plus dangereux que ce qu'on avait imaginĂ©. Russel Harrison a suggĂ©rĂ© que la fiction de Highsmith dĂ©montre des Ă©lĂ©ments d'existentialisme comme liĂ©s Ă  Sartre et Ă  Camus. Origine du roman policier Polar, suspense, thriller, roman noir
 Ă  quelques nuances prĂšs, derriĂšre ces appellations se cache un genre bien Ă  part, et Ă  part entiĂšre, de la littĂ©rature celle dite policiĂšre. Si son origine remonte Ă  la nuit des temps avec des rĂ©miniscences d'enquĂȘtes dans la tragĂ©die grecque et les lĂ©gendes arabes, et bien plus tard dans le Zadig de Voltaire, la naissance du genre date du milieu du XIXe siĂšcle, dans le sillage du roman gothique et des romans-feuilletons. L'invention de la littĂ©rature policiĂšre est attribuĂ©e Ă  Edgar Allan Poe aux États-Unis, tandis qu'Ă  la mĂȘme Ă©poque, en France, les Ɠuvres d'Alexandre Dumas, Paul FĂ©val, Victor Hugo, EugĂšne Sue et, bien sĂ»r, HonorĂ© de Balzac et Émile Gaboriau, font figure de rĂ©fĂ©rence pour annoncer l'effort d'une littĂ©rature qui emprunte aux faits divers d'une sociĂ©tĂ© en Ă©bullition. LittĂ©rature populaire par excellence, elle s'est considĂ©rablement dĂ©veloppĂ©e en un siĂšcle et demi et nous laisse aujourd'hui une abondante bibliothĂšque noire oĂč les noms de Sherlock Holmes A. Conan Doyle et de Philip Marlowe R. Chandler, d'Hercule Poirot A. Christie et de FantĂŽmas M. Allain et P. Souvestre, d'ArsĂšne Lupin M. Leblanc et de Nestor Burma L. Malet, de Sam Spade D. Hammet et de Jules Maigret G. Simenon jusqu'aux hĂ©ros contemporains du nĂ©o-polar. Edgar Allan Poe 1809-1849, poĂšte, journaliste et Ă©crivain amĂ©ricain, a Ă©tĂ© dĂ©couvert en France grĂące aux traductions de Baudelaire et de MallarmĂ©. Il publie ses premiers contes dans The Courrier Ă  partir de 1832 et devient critique et rĂ©dacteur, puis directeur pour plusieurs journaux. En avril 1841, il fait paraĂźtre dans le Graham's Magazine de Philadelphie une nouvelle intitulĂ©e Double assassinat dans le rue Morgue dont chacun s'accorde Ă  dire qu'il s'agit du premier rĂ©cit de dĂ©tection criminelle mettant en scĂšne, avec le Chevalier Dupin, le premier archĂ©type du dĂ©tective privĂ© amateur. Un Sherlock Holmes avant la lettre ! Mais c'est en France qu'Edgar Poe a trouvĂ© ses influences en s'inspirant du personnage de Vidocq ancien bagnard devenu chef de la SĂ»retĂ© Ă  partir de 1811 et des rĂ©cits d'HonorĂ© de Balzac 1799-1850, s'appuyant eux-mĂȘmes sur les mĂ©moires de Vidocq parues en 1828. DĂšs le PĂšre Goriot 1833, en effet, c'est sous son nom de Vautrin que Vidocq apparaĂźt dans l'Ɠuvre de Balzac. Edgar Poe, lui, en nommant son hĂ©ros Charles-Auguste Dupin, puise Ă©galement dans l'histoire rĂ©elle de Vidocq en lui empruntant le nom d'un mathĂ©maticien français citĂ© par le chef de la Police dans ses "mĂ©moires". 1841 est Ă©galement l'annĂ©e oĂč Balzac publie, dĂšs le mois de janvier, en feuilleton dans le journal Le Commerce, Une tĂ©nĂ©breuse affaire. Ce rĂ©cit, pour autant peu considĂ©rĂ© comme le premier du genre, est donc antĂ©rieur au Double assassinat. Laissons les exĂ©gĂštes se disputer sur la paternitĂ© du polar pour n'en retenir qu'une seule certitude le genre est bien nĂ© en l'an 1841, parallĂšlement sur l'Ancien et le Nouveau Continent ! DĂšs lors l'exercice de style intĂ©resse de nombreux Ă©crivains du XIXe, Ă  commencer par Émile Gaboriau 1832-1873 qui le dĂ©veloppera comme un genre Ă  part entiĂšre. Pour la petite histoire, Gaboriau avait Ă©tĂ© dans sa jeunesse le secrĂ©taire de Paul FĂ©val auteur des romans de cape et d'Ă©pĂ©e Le Bossu, Les Habits noirs
. Le Crime d'Orcival, Le Dossier 113, La Corde au cou, mettent en scĂšne l'inspecteur Lecocq, premier policier de la littĂ©rature policiĂšre Ă  utiliser la dĂ©duction logique et l'examen des indices, avec moulage d'empreintes, Ă©laboration des plans des lieux du crime
 Le vĂ©ritable enquĂȘteur est nĂ©. Tout est fait alors pour annoncer la naissance du gĂ©nie de l'intuition et de la dĂ©duction Sherlock Holmes. Arthur Conan Doyle 1859-1930, mĂ©decin et romancier Ă©cossais, invente son cĂ©lĂšbre dĂ©tective en 1887 avec Une Ă©tude en rouge, roman publiĂ©, comme il Ă©tait coutume Ă  l'Ă©poque, en feuilleton dans un journal. AprĂšs quelques aventures et seulement six annĂ©es d'existence, Conan Doyle dĂ©cide de faire mourir son hĂ©ros dans Le Dernier problĂšme 1893, mais il est contraint de le ressusciter dix ans plus tard avec La Maison vide, 1903, les lecteurs anglais ayant considĂ©rĂ© cette mort prĂ©maturĂ©e comme une catastrophe nationale ! Gaston Leroux 1838-1927 et son fameux reporter-dĂ©tective Rouletabille illustre brillamment le propos avec Le MystĂšre de la chambre jaune 1907 et Le Parfum de la dame en noir 1909. Mais c'est surtout Agatha Christie 1890-1976 qui a portĂ© l'exercice jusqu'Ă  en faire une spĂ©cialitĂ© anglaise. Avec elle, le roman policier devient un jeu cĂ©rĂ©bral dans lequel le lecteur est appelĂ© Ă  participer. À lui de dĂ©cortiquer l'intrigue et de relever les moindres indices afin de dĂ©couvrir la clef de l'Ă©nigme avant le terme de l'ouvrage. À la mĂȘme Ă©poque, ArsĂšne Lupin, sous la plume de Maurice Leblanc 1864-1941, sĂ©duit avec sa personnalitĂ© de gentleman cambrioleur, narguant la police et dĂ©troussant les riches, tout en dĂ©nouant des intrigues Ă  la place de la Justice. Il dĂ©chiffre avec une extrĂȘme aisance les messages codĂ©s et excelle dans l'art du dĂ©guisement et des intrusions les plus discrĂštes. Ses mĂ©faits sont toujours pleins d'inventivitĂ© et ne manquent jamais d'Ă©lĂ©gance. En 1911, deux journalistes sportifs, Pierre Souvestre et Marcel Allain, vont crĂ©er un anti-Lupin FantĂŽmas, le gĂ©nie du mal, qui deviendra trĂšs vite populaire jusqu'Ă  connaĂźtre un succĂšs sans prĂ©cĂ©dent et qui sĂ©duira les milieux littĂ©raires. Apollinaire, Cendras, Cocteau, Artaud, et plus tard Queneau, furent des inconditionnels. Les premiĂšres annĂ©es du XXe siĂšcle sont dĂ©cidĂ©ment riches en Ă©vĂ©nements littĂ©raires pour l'essor du roman policier. En 1927, Albert Pigasse crĂ©e la collection Le Masque -premiĂšre collection policiĂšre française- en commençant par traduire les romans d'A. Christie. Comme en France avec les romans-feuilletons, les États-Unis ont connu leurs publications de romans populaires avec les dime-novels, fascicules vendus au prix unique de 10 cents, soit un dime, qui proposaient chaque semaine un rĂ©cit d'aventure. Les dime-novels sont les ancĂȘtres des fameux pulps qui apparaissent au dĂ©but des annĂ©es 1920. C'est au sein de ces magazines aux couvertures aguichantes, et plus particuliĂšrement du pulp Black Mask que va Ă©merger, dans un climat social propice, l'Ă©cole du roman noir amĂ©ricain, avec Dashiell Hammet pour pĂšre fondateur. Hammett inaugure une longue sĂ©rie de dĂ©tectives lĂ©gendaires, comme ce sera le cas plus tard dans Le Faucon de Malte avec Sam Spade. Raymond Chandler 1888-1959, lui aussi issu de Black Mask, publie son premier roman en 1939, Le Grand sommeil, avec l'apparition du dĂ©tective Philip Marlowe. L'AmĂ©rique des annĂ©es 20 Ă  40 est celle de la crise, de la Prohibition, de la corruption, des gangsters, de la violence au quotidien. C'est dans ce climat sordide et cynique que le roman noir ne pose plus ou peu la question " Qui a tuĂ© ? " mais plutĂŽt celle de savoir pourquoi y a-t-il eu un meurtre. Comme aux États-Unis une vingtaine d'annĂ©es plus tĂŽt, c'est bien Ă©videmment le contexte politico-social qui inspire l'Ă©volution de la littĂ©rature policiĂšre, du genre " Ă  Ă©nigme " Ă  celui de " roman noir ". Au cours de la pĂ©riode sombre de l'Occupation, un jeune homme de 34 ans, issu du mouvement des surrĂ©alistes, publie 120, rue de la Gare. Avec cette premiĂšre aventure de Nestor Burma, LĂ©o Malet 1909-1996 ouvrait alors la porte d'une nouvelle forme d'enquĂȘte policiĂšre, davantage ancrĂ©e dans la rĂ©alitĂ© brute. AprĂšs la LibĂ©ration, en 1945, Marcel Duhamel -un autre surrĂ©aliste ! - crĂ©e la SĂ©rie Noire aux Ă©ditions Gallimard pour traduire des auteurs anglo-saxons.. Dans les annĂ©es 50, des auteurs tels que Albert Simonin, Auguste Le Breton ou encore JosĂ© Giovanni, amĂšnent au roman noir le langage argotique empruntĂ© au " milieu ", lequel est abondamment prĂ©sent dans leurs Ɠuvres. C'est la grande Ă©poque des malfrats et des tractions-avant, des casses et des Ă©vasions, celle de Touchez pas au grisbi !, Le Cave se rebiffe, Le Rouge set mis, Du rififi chez les hommes, Razzia sur la chnouf, Le Trou, Le Doulos
 qui inspirent aussi le cinĂ©ma de l'Ă©poque. Enfin, on ne peut pas parler de littĂ©rature policiĂšre francophone sans Ă©voquer le Belge Georges Simenon 1903-1989 dont le nom, ainsi que celui de son commissaire Maigret restent, dans la mĂ©moire populaire, indissociablement liĂ©s au polar, au sens gĂ©nĂ©rique du terme. De mĂȘme, l'inclassable FrĂ©dĂ©ric Dard et son personnage fĂ©tiche San-Antonio tient une place Ă  part dans le paysage de la littĂ©rature policiĂšre. Créée en 1952 avec RĂ©glez lui son compte en pastichant les polars de Peter Cheyney, la sĂ©rie devient vite trĂšs populaire et compte aujourd'hui plus de 150 titres. En marge de la sĂ©rie San-Antonio, FrĂ©dĂ©ric Dard est Ă©galement l'auteur de quelques excellents titres dans la veine du roman noir Les Salauds vont en enfer, Coma, Le Bourreau pleure
. C'est au dĂ©but des annĂ©es 70 qu'apparaĂźt le nĂ©o-polar avec pour chef de file Jean-Patrick Manchette 1942-1995. Dans les annĂ©es 68 le roman noir devient politiquement militant et socialement engagĂ©. DĂšs le dĂ©but du cinĂ©ma la littĂ©rature policiĂšre a inspirĂ© les tourneurs de manivelle et l'histoire du septiĂšme art a toujours suivi l'Ă©volution du genre dans chacune de ses Ă©poques. Aux États-Unis Ă©galement les nouveaux cinĂ©astes empruntent Ă  la richesse de la production littĂ©raire du genre. La liste est longue et en constante Ă©volution, prouvant bien que la littĂ©rature policiĂšre et cinĂ©ma font bon mĂ©nage. VidĂ©os Adaptation cinĂ©matographique Plein Soleil est un film rĂ©alisĂ© par RenĂ© ClĂ©ment, sorti sur les Ă©crans le 10 mars 1960 d'aprĂšs le roman de Patricia Highsmith The Talented Mr. Ripley Alain Delon Tom Ripley/Philippe Greenleaf Maurice Ronet Philippe Greenleaf Marie LaforĂȘt Marge Duval Musique Nino Rota Le Talentueux Mr Ripley The Talented Mr. Ripley est un film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Anthony Minghella, sorti en 1999. Quarante ans aprĂšs le film de RenĂ© ClĂ©ment, avec Alain Delon, Anthony Minghella adapte le roman de Patricia Highsmith, Mr Ripley, plus connu en France sous le nom de Plein soleil. Au final, on retrouve un thriller machiavĂ©lique avec le trio Matt Damon, Jude Law et Gwyneth Paltrow, ainsi qu'une bande originale exceptionnelle emmenĂ©e par les plus grands noms du jazz. A noter Ă©galement que l'adaptation de Minghella est plus proche du roman d'Highsmith, notamment en ce qui concerne l'ambiguĂŻtĂ© de l'orientation sexuelle du personnage jouĂ© par Matt Damon. Musique Gabriel Yared Matt Damon Tom Ripley Gwyneth Paltrow Marge Sherwood Jude Law Dickie Greenleaf Retour Ă  la page d'accueil Retour Ă  l'index de littĂ©rature
LeTalentueux Mr Ripley Jusqu'oĂč iriez-vous pour ĂȘtre quelqu'un d'autre ? De : Anthony Minghella Avec : Matt Damon, Jude Law, Gwyneth Paltrow, Musique : Gabriel Yared Histoire : Italie, fin des annĂ©es cinquante. Le jeune Dickie Greenleaf mĂšne la dolce vita grĂące Ă  la fortune de son pĂšre, en compagnie de Marge Sherwood.
Deux ans aprĂšs Contagion, l'acteur retrouve Steven Soderbergh dans Effets secondaires, un thriller paranoĂŻaque dans lequel il incarne un psychiatre. Nous l'avons placĂ©, Ă  son tour, sur le divan. DR Avant de dĂ©buter l'interview, Jude Law observe, amusĂ©, notre tĂ©lĂ©phone portable qui va servir d'enregistreur lors de cette interview. Jude Law Ça marche incroyablement bien! RĂ©cemment, le rĂ©alisateur Richard Shepard, avec qui je viens de tourner Dom Hemingway, voulait que j'enregistre une ligne de dialogue. Je l'ai fait de chez moi, avec mon tĂ©lĂ©phone portable. Je lui ai envoyĂ© l'enregistrement par e-mail et c'est lui qui se retrouve au montage final. L'Ă©volution des technologies est sidĂ©rante. Mais je m'Ă©gare... On a l'impression que Contagion et Effets secondaires ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans un mĂȘme Ă©lan. Les deux films ont Ă©tĂ© mis en scĂšne par Steven Soderbergh, Ă©crits par Scott Z. Burns et abordent des thĂšmes similaires la maladie, la ne fais jamais ce genre de connexion entre les films dans lesquels je joue. Lorsque le tournage de Contagion a Ă©tĂ© terminĂ©, j'ai refermĂ©, en quelque sorte, le livre pour passer Ă  autre chose. Steven et Scott m'ont alors contactĂ© pour Effets secondaires. J'y voyais une bonne opportunitĂ© de retravailler ensemble, c'est tout. Je n'ai fait aucun parallĂšle. Je pourrais, en revanche, vous parler de l'obsession de ces deux hommes pour tirer le meilleur de leur travail. Une idĂ©e fixe qui se retrouve d'ailleurs dans mon personnage, le psychiatre Jonathan Banks. Le jour oĂč il se retrouve acculĂ© par ses proches et ses collĂšgues, il devient une vraie machine de guerre. Il tente, par tous les moyens, de faire Ă©clater sa vĂ©ritĂ©. Cette quĂȘte peut ĂȘtre comparĂ©e Ă  celle d'un metteur en scĂšne au travail. Pour revenir aux liens qui pourraient exister entre Contagion et Effets secondaires, je pense que, si dans le premier, Steven avait besoin de laisser mon personnage Ă  une certaine distance de son cadre, pour celui-lĂ , il avait besoin d'une plus grande proximitĂ©. Je l'ai senti dans sa façon de me filmer en gros plan. De quelles maniĂšres vos expĂ©riences passĂ©es en tant qu'acteur influent dans votre travail prĂ©sent?Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu'entre deux tournages, les processus de fabrication peuvent ĂȘtre extrĂȘmement diffĂ©rents. AprĂšs vingt ans de carriĂšre, je pense avoir acquis un certain savoir. Mais celui-ci n'empĂȘche pas la douleur et le travail pour obtenir la note juste. La vĂ©ritĂ©, c'est que lorsque j'arrive sur un plateau, je suis plus rapidement en condition qu'avant. Je suis devenu un acteur qui va travailler. Toutefois, la seule chose qui motive un comĂ©dien, c'est le changement. Lorsque vous retravaillez avec le mĂȘme rĂ©alisateur, hier avec Anthony Minghella, aujourd'hui avec Steven Soderbergh, certains automatismes doivent se mettre en place, non?La confiance! Il n'y a que ça. J'avais confiance en Anthony. Nous avons fait trois longs mĂ©trages ensemble Le talentueux Mr. Ripley, Retour Ă  Cold Mountain, Par effraction, je savais qu'entre ses mains, je pouvais me laisser aller. Idem avec Steven. Toutefois, lorsque vous aimez les films d'un cinĂ©aste, il n'est pas besoin d'en faire six avec lui pour vous sentir bien. Lorsque j'arrivais sur le plateau d'Effets secondaires, j'avais une petite avance sur certains comĂ©diens car je savais comment Steven opĂšre sur un plateau. Je n'avais pas besoin de chercher son regard pour savoir oĂč je devais me placer ou si ce que je faisais le satisfaisait. Lorsque je dĂ©bute avec un metteur en scĂšne, il y a toujours une phase d'observation oĂč je dois saisir sa façon de faire, de ressentir les choses... Certains acteurs aiment garder une part de mystĂšre de leur personnage et ne veulent pas trop en savoir afin de garder une certaine fraĂźcheur sur le plateau. Êtes-vous de ceux-lĂ ?Quel acteur peut affirmer connaĂźtre son personnage complĂštement? Plusieurs visions peuvent s'opposer, celle d'un rĂ©alisateur, d'un scĂ©nariste et puis, finalement, celle de l'acteur. Le job du metteur en scĂšne est de les faire coĂŻncider entre elles. Si votre question est de savoir s'il me faut toute la biographie de mon personnage pour l'incarner, alors la rĂ©ponse est non. Je communique avec un rĂ©alisateur et nous nous renvoyons une idĂ©e du personnage qui va pouvoir se modifier durant le processus crĂ©atif. Un film, c'est un cinĂ©aste. L'acteur doit juste essayer de comprendre quel genre de film le cinĂ©aste veut faire et contribuer, tant bien que mal, Ă  ce travail. Sur un plateau les surprises se rĂ©pĂštent tellement souvent, qu'elles n'en sont plus! Quand avez-vous croisĂ©, pour la premiĂšre fois, Steven Soderbergh?Nous nous sommes rencontrĂ©s pendant la promotion du Talentueux Mr. Ripley, en 1999. Nous avons Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s par le producteur Tom Sternberg. Au dĂ©part, nous Ă©tions comme deux Ă©trangers, nous nous observions de loin. Et puis, il a fallu attendre un bon bout de temps avant que nous collaborions rĂ©ellement ensemble. Steven ne cultive pas le mystĂšre, c'est quelqu'un de trĂšs direct dans ses explications. Il n'y a jamais de palabres inutiles. Il y a quelque chose de trĂšs mathĂ©matique chez lui. Si on rencontre un problĂšme lors d'une scĂšne, on cherche la solution ensemble et on passe Ă  la suivante. Il n'a pas ce cĂŽtĂ© gourou qui aime gĂ©nĂ©rer l'ambiguĂŻtĂ©. Toutefois, je ne connaissais pas, avant de commencer Ă  travailler avec lui, son aversion pour les rĂ©pĂ©titions. Pour les deux films, nous n'en avons quasiment pas faites. Il aime avoir son comĂ©dien devant son cadre pour commencer Ă  Ă©laborer sa mise en scĂšne. Comment dĂ©finir la mĂ©thode Soderbergh?Contagion et Effets secondaires ont Ă©tĂ© Ă©crits par Scott Z. Burns. Cet auteur est connu pour sa grande rigueur. Il est capable de croiser plusieurs personnages et sous-intrigues pour aboutir Ă  une ligne claire. Pour un acteur, cette prĂ©cision ne permet pas l'Ă©parpillement. Tout est lĂ , Ă©crit noir sur blanc. Steven et lui s'entendent Ă  merveille. Rien n'est fait au hasard. Et donc aucune Ă©nergie n'est dĂ©pensĂ©e pour rien. Je n'ai pas eu Ă  improviser. Le gros du job Ă©tait physique, je devais trouver la bonne façon de me mouvoir dans l'espace. Sur certains tournages, je sors lessivĂ© avec la sensation que les choses auraient pu se faire plus simplement. Mes deux films avec Steven ont Ă©tĂ© faits de façon limpide. L'autre particularitĂ© de Steven est qu'il cadre lui-mĂȘme ses films, donc il est toujours lĂ , devant vous, et non, comme la plupart des metteurs en scĂšnes, loin derriĂšre un moniteur. De cette façon, il capte immĂ©diatement l'Ă©nergie de l'acteur. C'est trĂšs sensuel, il bouge avec vous! J'ai l'impression que cette proximitĂ© entre le metteur en scĂšne et l'acteur Ă©tait possible dans les premiers temps du cinĂ©ma. Les avancĂ©s technologiques ont rompu ce rapprochement. Avez-vous regardĂ© des films pour prĂ©parer votre rĂŽle dans Effets secondaires?J'ai revu RĂ©pulsion, de Roman Polanski, et Liaison fatale, d'Adrian Lyne, deux films magnifiques sur l'obsession, la paranoĂŻa et la passion qui rend fou. Mais pour m'imprĂ©gner de mon personnage, j'ai rencontrĂ© un psychiatre, Ă  New York. Le mĂȘme qui a servi d'inspiration Ă  Scott pour Ă©crire le scĂ©nario. Je l'ai assommĂ© de questions sur les comportements Ă  adopter face Ă  un patient. N'ayant moi-mĂȘme jamais consultĂ©, j'Ă©tais curieux de savoir comment s'Ă©tablissent ces relations. Je voulais avoir aussi quelques rudiments sur la façon dont on peut interprĂ©ter tel ou tel comportement. La dynamique m'intĂ©ressait. J'ai pu observer qu'un psychiatre n'est pas protĂ©gĂ© derriĂšre sa science et peut ĂȘtre extrĂȘmement vulnĂ©rable face un ou une patiente qui aurait dĂ©cidĂ© de le manipuler. Les liens entre eux peuvent ĂȘtre dangereux et angoissants. Contagion et Effets secondaires se rapprochent Ă©galement par un certain dĂ©senchantement. Ils dĂ©crivent des sociĂ©tĂ©s plongĂ©es dans un climat paranoĂŻaque oĂč le mensonge est pour cela que mon personnage tente de rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritĂ©. C'est une quĂȘte universelle! Dans un monde en perpĂ©tuelle mutation, vous avez besoin de vous accrocher Ă  du concret. La prĂ©cision est la clĂ© de tout, sinon tout vous Ă©chappe. Effets secondaires le traduit parfaitement. J'aime lorsqu'un script vous entraĂźne dans un monde semblable au nĂŽtre et tente de montrer sa face cachĂ©e. Les deux films que j'ai tournĂ©s avec Steven paraissent trĂšs rĂ©els et vivants. On se voit dedans. Un film doit provoquer le spectateur. Et puis, le fait d'avoir tournĂ© les deux films dans de vrais dĂ©cors, donc dans la vie, permet cette identification. Dans Effets secondaires, votre patiente est interprĂ©tĂ©e par Rooney Mara, qui compose une femme borderline. Comment s'est passĂ©e votre collaboration?Nous nous sommes rencontrĂ©s sur le plateau! Il n'y a eu aucune prĂ©paration en amont. Nous avons commencĂ© Ă  nous regarder, car tout devait se passer dans le regard. Les mots que prononce son personnage peuvent ĂȘtre contredits par ses yeux. Le rĂŽle du psychiatre est de la jauger, de percevoir la vĂ©ritĂ© ente les lignes. Le fait de ne pas en avoir discutĂ© avant avec Rooney a permis d'installer, d'emblĂ©e, un jeu d'observation nĂ©cessaire Ă  notre face-Ă -face. Sa façon de retenir ses Ă©motions et de jouer avec elle m'a bluffĂ©. Elle avance discrĂštement, comme un chat, ne cherche pas Ă  imposer son jeu. Il y a quelque chose de trĂšs vulnĂ©rable et, en mĂȘme temps, une force indĂ©niable qui Ă©mane d'elle. Et Catherine Zeta-Jones?Je connais Catherine depuis quelques annĂ©es maintenant. Pour Steven, elle est l'incarnation parfaite de la femme fatale, telle qu'on la voyait dans les films noirs. C'est vrai, elle a un grand pouvoir de fascination. Avec l'expĂ©rience, qu'est-ce qui a changĂ© dans votre jeu?Je suis devenu plus lent rires! Je me mets, bizarrement, de plus en plus de pression. Il y a quelques annĂ©es, alors que je prĂ©parais un rĂŽle au théùtre, j'ai eu peur de ne pas y arriver. J'avançais dans le brouillard et je pensais me perdre. C'est la premiĂšre fois que cette peur Ă©tait aussi intense. Je crois que ce sentiment est restĂ© au fond de moi depuis. J'ai besoin de trouver le bon environnement pour composer. J'explore tous les recoins possibles d'une histoire et de mon personnage afin de ne rien oublier en route. Au final, j'essaie de ne pas trop ritualiser mon travail. Votre filmographie est riche, vous avez rencontrĂ© beaucoup de grands auteurs. En tirez-vous une satisfaction personnelle?Je n'aime pas trop regarder en arriĂšre. Heureusement, mes enfants sont trop jeunes pour avoir vu l'un de mes films. Je ne sais pas si j'aimerais leur monter mon travail. Il y a le risque qu'ils n'aiment pas! Ce serait une torture rires. Un mot pour dĂ©crire Steven Soderbergh?Un mot! Il rĂ©flĂ©chit. Efficace. Thomas Baurez Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline MaryPatricia Plangman, dite Patricia Highsmith, (Fort Worth, Texas, États-Unis, le - Locarno, Suisse, le) est une romanciĂšre amĂ©ricaine connue pour ses thrillers psychologiques, Ă  partir desquels ont Ă©tĂ© tirĂ©s une douzaine de films. 133 relations. Communication . TĂ©lĂ©chargez UnionpĂ©dia sur votre appareil Androidℱ! Installer. AccĂšs plus rapide que le navigateur!
Date de sortie 8 mars 2000 2h 14min De Anthony Minghella Avec Matt Damon, Jude Law, Philip Seymour Hoffman , Gwyneth Paltrow Genres Thriller, Drame NationalitĂ© AmĂ©ricain Synopsis d’allocinĂ© Italie, fin des annĂ©es cinquante. Le jeune Dickie Greenleaf mĂšne la dolce vita grĂące Ă  la fortune de son pĂšre, en compagnie de Marge Sherwood. PlutĂŽt irritĂ© par son comportement irresponsable, Herbert Greenleaf, riche armateur, demande Ă  Tom Ripley de ramener son fils en AmĂ©rique. Tom dĂ©couvre un monde Ă©blouissant, qu’il ne soupçonnait pas, et ira jusqu’au meurtre pour conserver cette vie de rĂȘve. Le trio formĂ© par Jude Law, Gwneth Paltrow et Matt Damon Avis Lorsque j’ai vu que Le talentueux Mr Ripley Ă©tait rediffusĂ© Ă  la tĂ©lĂ©, j’ai sautĂ© sur l’occasion pour le voir. Je ne sais pas trop pourquoi mais je l’ai ratĂ© lors de sa sortie au cinĂ©ma. J’avais l’occasion de voir des acteurs tels que Jude Law et Matt Damon que j’apprĂ©cient Ă©normement. Avec ce film vous revenez fin des annĂ©es 50 oĂč pour aller en Europe depuis les Etats-Unis on prend le bateau. On s’échange des tĂ©lĂ©grammes ou des lettres. L’atmosphĂšre est trĂšs envoutante. Cela commence par un malentendu innocent, une supercherie, qui aura des consĂ©quences fatales. L’ambiance du film monte en puissance, la tension est palpable.. Le scĂ©nario est trĂšs bien construit, on ne s’ennuie pas un instant. C’est un thriller classique et efficace. On suit avec attention les personnages. Ils sont interprĂ©tĂ©s par des acteurs talentueux comme Jude Law alors au dĂ©but de sa carriĂšre ou Matt Damon. Ils ont tous un jeu impeccable, chacun jouant sa partition Ă  merveille. C’est intĂ©ressant de voir ces acteurs maintenant chevronnĂ©s Ă  leur dĂ©but. Je dois l’avouer, j’ai un petit faible pour Jude Law, franchement qui ne se perdrai pas avec lui. Il fait perdre la tĂȘte Ă  tout le monde. Que dire de Matt Damon, il joue Ă  merveille, il a un des personnages principaux. Gwyneth Paltrow complĂšte ce trio. Ce n’est pas une de mes actrices prĂ©fĂ©rĂ©es d’ailleurs je n’ai pas vu beaucoup de ses films mais elle jouait bien son rĂŽle. Un bon film a besoin aussi de personnages secondaires Ă  la hauteur. Cate Blanchett et Patrick Seymour Hoffmann remplissent aisĂ©ment cette tache. Malheureusement Patrick Seymour Hoffman est dĂ©cĂ©dĂ© en fĂ©vrier 2014. J’ai aimĂ© voir ce film, je le recommande. Il arrive de passer Ă  cotĂ© de grands films Ă  leur sortie, c’est ce qui m’est arriver. Chose maintenant rĂ©parĂ©e. Auteur du blog Viver a vida is wonderful, Traveladdict, Ă©ternelle bavarde et buveuse de capirinha mes passions sont multiples. Bienvenus ici !
Raisonsd'État ou Le Bon Berger au QuĂ©bec et au Nouveau-Brunswick (titre original : The Good Shepherd) est un film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Robert De Niro, sorti en 2006.. Synopsis. Pour Edward Wilson (), tĂ©moin du suicide de son pĂšre et membre des Skull and Bones, confrĂ©rie d'Ă©lite de l'universitĂ© Yale, l'honneur et la discrĂ©tion sont des valeurs primordiales.
PubliĂ© le 23/09/2008 Ă  1653 Dix ans aprĂšs Le Patient anglais le film aux neuf Oscars, Anthony Minghella retrouve Juliette Binoche. Avec Par effraction, l'auteur-rĂ©alisateur et producteur offre Ă  son actrice fĂ©tiche un rĂŽle de ...Dix ans aprĂšs Le Patient anglais le film aux neuf Oscars, Anthony Minghella retrouve Juliette Binoche. Avec Par effraction, l'auteur-rĂ©alisateur et producteur offre Ă  son actrice fĂ©tiche un rĂŽle de choix dans une Ɠuvre intimiste Ă  la portĂ©e universelle. La comĂ©dienne interprĂšte une immigrĂ©e bosniaque veuve, mĂšre d'un adolescent, tombĂ©e sous le charme d'un riche et bel architecte londonien, chargĂ© de rĂ©nover son Law Le talentueux Mr. Ripley, Retour Ă  Cold Mountain se glisse avec sa classe habituelle dans le costume de ce Britannique malheureux dans sa vie de couple. Il joue avec sincĂ©ritĂ© un homme dĂ©laissĂ© par sa femme la sublime Robin Wright Penn, vue dans Forrest Gump qui va tomber amoureux fou de Juliette effraction est un film intĂ©ressant, intelligent et plutĂŽt bien construit. Le scĂ©nario multiplie les thĂ©matiques amour, dĂ©linquance, immigration, autisme, dĂ©terminisme social sur fond de conflit familial. La rĂ©alisation Ă©vite la caricature et les clichĂ©s, et le film oscille entre l'histoire d'amour tragique, le drame social et le portait retiendra notamment la scĂšne oĂč Jude Law, Ă  qui l'on demande la vĂ©ritĂ© et qui aimerait tant la dire, est forcĂ© de mentir pour sauver les apparences. Mais on est d'autant plus déçu par cette fin abracadabrante, qui vient ruiner l'Ă©quilibre subtil et la crĂ©dibilitĂ© que l'oeuvre avait rĂ©ussi Ă  maintenir en dĂ©pit d'un scĂ©nario toujours sur le fil. Letalentueux Mr Ripley Excellente piĂšce. Mise en scĂšne moderne, talentueux acteursm en particulier Mathieur Delarive 0. 0. Le talentueux Mr Ripley Théùtre 14 20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris. MĂ©tro : Porte de Vanves (ligne 13) Bus : arrĂȘt Porte de Vanves (58, 95, 191) Tram

ï»żAnthony Minghella, 1999 LE COMMENTAIRE Personne n’est irremplaçable. À ce titre, personne ne mĂ©rite vraiment d’ĂȘtre admirĂ©. Ce qui n’empĂȘche pas une armĂ©e de moutons de nourrir une fascination pour la figure du hĂ©ros ou de l’hĂ©roĂŻne. MĂ©fiance envers celles et ceux qui semblent idolĂątrer les autres. Car ils peuvent ĂȘtre capables de tout pour devenir celui ou celle qu’ils rĂȘvent secrĂštement d’ĂȘtre cf Misery. LE PITCH Un faussaire en mission en Italie va se prendre au jeu. LE RÉSUMÉ Le fortunĂ© Herbert Greenleaf James Rebhorn confond Tom Ripley Matt Damon avec l’un des camarades de classe de son fils. Il lui propose $1,000 pour retrouver Dickie Jud Law en Italie et le convaincre de rentrer au pays. Sur le bateau qui fait route vers Mongibello, Tom fait la connaissance de Meredith Cate Blanchett et se fait passer pour Dickie. Sur place, Tom sympathise rapidement avec Dickie et sa fiancĂ©e Marge Gwyneth Paltrow. Il gagne leur confiance et mĂšne la grande vie en leur compagnie, aux frais du patriarche cf Les dents de la mer 2. Ce qui fait jalouser Freddie Philip Seymour Hoffman, un ami de Dickie. I want this job of yours Tommy. You live in Italy, you stay at Dickie’s house, you eat Dickie’s food you wear his clothes and his father picks up the tab. If you get bored, you let me know. Tom observe Dickie. Il porte ses vĂȘtements. Son admiration fait place Ă  de l’amour. Mais Dickie se lasse de tout et menace Tom de le lĂącher. I’m a little relieved you’re leaving. I think we’ve seen enough of each other for a while. Pris de panique, Tom tue Dickie et le passe par dessus bord. Il profite de leur vague ressemblance, combinĂ© au manque de scrupule des institutions italiennes, pour prendre son identitĂ©. De mensonge en mensonge, Tom compose avec Meredith et Marge, entre Venise et Rome. Il se retrouve contraint de tuer Freddie, devenu suspicieux. Where’s Dickie? Dans l’oeil du cyclone de la Polizia, Tom trouve un appui en la personne de Peter Jack Davenport, un ami de Marge, dont il tombe amoureux et auquel il a envie de donner la clĂ© de tous ses secrets. Don’t you just take the past and put it in a room, in the basement and lock the door and never go in there? Then you meet someone special. And all you want to do is toss them the key. TrompĂ© par Tom, Herbert Greenleaf James Rebhorn est convaincu que son fils s’est suicidĂ©. Le milliardaire dĂ©barque Ă  Venise et propose une partie de sa fortune Ă  Tom en Ă©change de son silence car la police Italienne soupçonne Dickie d’ĂȘtre le meurtrier de Freddie. Quant Ă  Marge, elle est persuadĂ©e que Tom a tuĂ© Dickie. I know it was you. cf Le Parrain 2 Absout de ses crimes et dĂ©sormais nouveau riche, Tom peut enfin vivre son idylle avec Peter. Les deux amants partent en croisiĂšre. ProblĂšme Meredith, qui le croit ĂȘtre Dicikie, se trouve Ă  bord avec toute sa famille. Le plus simple reste encore de tuer Peter. Tom se retrouve dans sa cabine. Seul avec ses dĂ©mons. L’EXPLICATION Le talentueux Mr Ripley, c’est la tragĂ©die du gĂ©nie. Greenleaf Senior affirme que si l’on ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas non plus ses enfants. Ce qui est certain, c’est qu’on ne choisit pas son talent. Celui de Thomas Ripley est de se faire passer pour quelqu’un d’autre. C’est Ă©galement son drame, car il rĂȘverait secrĂštement de pouvoir ĂȘtre lui-mĂȘme cf Imitation Game. Son talent de camĂ©lĂ©on va l’en empĂȘcher. Herbert Greenleaf est le premier Ă  le prendre pour quelqu’un d’autre. Depuis le dĂ©but, Tom doit donc avancer masquĂ©. Soit disant diplĂŽmĂ© de Princeton. Lorsqu’il rencontre Meredith pour la premiĂšre fois, c’est presque naturellement qu’il continue cette comĂ©die en se faisant passer pour Dickie. Au contact du vĂ©ritable Dickie, il dĂ©couvre de nouveaux plaisirs le jazz, la voile, les spaghettis alle vongole
 C’est grĂące Ă  Dickie qu’il dĂ©couvre quelque chose de fondamental Ă  propos de lui-mĂȘme, son homosexualitĂ©. I’ve gotten to like everything about the way you live. It’s one big love affair. Il est prĂȘt Ă  tout pour Dickie, par amour. I’m prepared to take the blame. Dickie n’en a rien Ă  faire. Comme du reste. Il menace Tom de couper les ponts. L’identitĂ© de Ripley pourrait alors disparaĂźtre. Les deux hommes se disputent violemment. I’m not pretending to be somebody else and you are! Boring! You want to play the sax. You want to play the drums. Which is it Dickie? Who are you?! Some third class mooch? Who are you to tell me anything? Qui es-tu? Une question Ă  ne surtout pas poser Ă  Tom. Insupportable. InsultĂ© au plus profond de lui, Ripley tue Dickie. Le rĂȘve d’ĂȘtre enfin soi doit aussi pouvoir perdurer. Tom absorbe Dickie. Peut-ĂȘtre peut-il devenir lui-mĂȘme ainsi, Ă  travers Dickie ? Le rĂȘve se transforme Ă©videmment en cauchemar car Tom doit gĂ©rer les consĂ©quences du vol de l’identitĂ© de Dickie. Tout serait beaucoup plus simple s’il n’y avait que Meredith. Tom pourrait continuer de promener le pĂšre Greenleaf Ă  coups de courriers et de fausses signatures. Mais il reste Marge et Freddie
 Dans sa tĂȘte, Tom est tout sauf un meurtrier cf Memento. I’m haunted by everything I’ve done and can’t undo. Whatever you do, however terrible, however hurtful, it all makes sense, doesn’t it, in your head. You never meet anybody who thinks they are a bad person. BientĂŽt Ă  court d’histoires et Ă©puisĂ© de devoir jouer au chat et Ă  la souris avec la police italienne, Tom montre des signes d’épuisement. I can’t face anything anymore. Il navigue Ă  vue. GrĂące Ă  Peter, il aperçoit l’autre rive. La personne capable de le comprendre et l’accepter pour ce qu’il est. Avec Peter, Tom a envie de tout dire. Tout sera enfin possible. I always thought it would be better to be a fake somebody than a real nobody. Malheureusement, le piĂšge du mensonge se referme dĂ©finitivement sur lui cf Un homme idĂ©al. Le monde n’est pas plus gros qu’un bateau de croisiĂšre. DĂ©barrassĂ© de Freddie et Marge, revoilĂ  Meredith! Il y a toujours quelqu’un pour l’obliger Ă  jouer la comĂ©die. Le talentueux Mr Ripley, devenu Dickie Greenleaf, ne pourra jamais ĂȘtre qui il est. Il ne trouvera jamais la paix. Trop douĂ© cf Attrape moi si tu peux. CondamnĂ© Ă  rester dans sa cave, prisonnier de ses secrets. LE TRAILER Cette explication de film n’engage que son auteur.

Sile nom de Patricia Highsmith n’est pas crĂ©ditĂ©, on retrouve pourtant certains motifs propres Ă  son univers, dĂ©jĂ  bien prĂ©sents dans L’Inconnu du Nord-Express d’Alfred Hitchcock, mais aussi dans Plein soleil de RenĂ© ClĂ©ment (et donc forcĂ©ment dans Le Talentueux Mr. Ripley – The Talented Mr. Ripley d’Anthony Minghella), notamment cette homosexualitĂ©
Rex FeaturesLe talentueux Mr Ripley 1999Un riche amĂ©ricain propose par hasard au jeune Tom Ripley de se rendre en Italie dans le but de ramener son fils. Tom n’a jamais eu l’occasion de rĂ©ellement profiter de sa vie, et dĂ©couvre alors un univers totalement diffĂ©rent du sien. Le jeune homme tombe vite amoureux de cette nouvelle situation, jusqu'Ă  un peu trop un prendre par Matt Damon, Jude Law et Gwyneth Paltrow, le long mĂ©trage sorti dans les annĂ©es 90 vieillit trĂšs bien grĂące Ă  une histoire originale et marquante. Matt Damon trouve ici l'un de ses meilleurs valse des pantins 1982Aspirant comĂ©dien, Rupert Pupkin arrive un soir Ă  approcher l’animateur d’un show populaire et Ă  lui faire part de son grand rĂȘve. Convaincu d’ĂȘtre sur la bonne voie, Rupert harcĂšle le prĂ©sentateur pour tenter de trouver son moment de valse des pantins The King of Comedy en anglais est un film rĂ©alisĂ© par Martin Scorsese mettant en scĂšne le personnage de Rupert Pupkin, jouĂ© par le grand Robert de Niro. Bien qu'il soit saluĂ© par la critique, l'impressionnante filmographie de Robert de Niro fait de l'ombre au film. Le caractĂšre aussi amusant que terrifiant de La valse des pantins constitue une parfaite reprĂ©sentation de ce que traduit une comĂ©die PicturesInside Man 2006Vous aimez les histoires de braquage ? Inside Man devrait vous plaire. L’immense Manhattan Trust Bank est attaquĂ©e, et les braqueurs prennent en otage toutes les personnes dans le bĂątiment
 La police dĂ©barque rapidement sur les lieux. Un vrai bras de fer s'engage alors entre le cerveau de l'opĂ©ration et les inspecteurs Ă  un casting assez impressionnant Denzel Washington, Clive Owen, Jodie Foster, Chiwetel Ejiofor, Willem Dafoe
 le long mĂ©trage a tout pour s’imposer comme l’un des meilleurs de sa catĂ©gorie. Attention, tous les coups sont GhibliSi tu tends l'oreille 1995Si tu tends l’oreille Whisper of the Heart en anglais, est un film d’animation sorti en 1995 narrant l’histoire de Shizuku, une collĂ©gienne rĂȘveuse qui aime passer son temps Ă  la bibliothĂšque. Un jour, elle remarque sur les fiches d’emprunt qu’un certain Seiji lit exactement les mĂȘmes livres avant elle. Elle dĂ©cide alors de mener sa petite la plupart des gens connaissent le Studio Ghibli grĂące aux Ɠuvres de Hayao Miyazaki, il ne faudrait pas que son travail Ă©clipse les autres films d’animation du studio. Au delĂ  donc de simplement vous conseiller de regarder les films de Miyazaki s’il vous en manque foncez ! dĂ©couvrez l’un des films du Studio Ghibli encore trop peu connu. L'histoire est attachante et rĂ©serve de belles surprises. Si vous aimez rĂȘver et que vous avez un petit moment tranquille, ne cherchez pas plus loin !Hulu/Christopher WillardPalm Springs 2020Au cƓur d’un mariage, Sarah, sƓur de la mariĂ©e et demoiselle d’honneur, fait la rencontre de Nyels. Le duo se retrouve piĂ©gĂ© dans une boucle temporelle, contraints de devoir revivre sans cesse la mĂȘme Springs, c’est le genre de film qui cache un pitch moins banal que prĂ©vu. Nyels est incarnĂ© par l’acteur amĂ©ricain Andy Samberg, qui ne se dissocie jamais de son humour lĂ©gendaire. Le personnage de Sarah est jouĂ©e par Cristin Milioti, et il faut dire que le duo fait des Ă©tincelles Ă  l’écran. Le film a une certaine rĂ©putation aux États-Unis mais passe quelque peu sous les radars en France
 Alors si vous ne l’avez pas vu et que vous aimez les histoires farfelues, foncez sur Amazon Prime !Le Pacte/Wild Bunch/CJ EntertainmentSnowpiercer 2013Si vous connaissez la sĂ©rie ou la bande dessinĂ©e, ce nom doit vous ĂȘtre familier. RĂ©alisĂ© par Bong Joon-Ho Parasite, Snowpiercer se dĂ©roule dans un futur apocalyptique en 2031, les seuls survivants d'un monde plongĂ© sous la neige Ă  une tempĂ©rature mortelle sont rĂ©fugiĂ©s dans le Transperceneige, un train gĂ©ant fendant la glace condamnĂ© Ă  faire le tour du globe sans jamais s’arrĂȘter. Dernier rempart face Ă  l’extinction humaine, une forme de hiĂ©rarchie dĂ©finie par le placement de chacun dans le train a pris ses marques. Les puissants rĂšgnent sans contestation, tandis que le reste se soumet et vit dans la misĂšre. AccompagnĂ© des plus courageux, Curtis, membre du dernier wagon, s’engage Ă  les remonter un par un pour atteindre Wilford, fondateur du entres autres par Chris Evans, Tilda Swinton ou encore Song Kang-ho, le long mĂ©trage relate une histoire profonde, pleine d’action et de surprises. Le choix du teint froid Ă  l'Ă©cran, le jeu d’acteur et le scĂ©nario en font un film trĂšs prenant aux multiples rĂ©compenses. En bonus, voici une petite anecdote sympa sur le film livrĂ©e par nos confrĂšre d' DistributionThe Lunchbox 2013Ila est une jeune femme dĂ©laissĂ©e par son mari. Elle tente d’attirer son attention et de le reconquĂ©rir en lui prĂ©parant des plats faits avec amour dans une lunchbox, qu’elle confie au service de livraison de plats le plus performant d’Inde. C’est Saajan, un comptable veuf et solitaire qui reçoit un jour la lunchbox par erreur, malgrĂ© un systĂšme de livraison jugĂ© Irfan Khan Nimrat Kaur, The Lunchbox est un film romantique relatant l’histoire inattendue de deux personnes en quĂȘte d’ perdu mon corps 2019Naoufel est un orphelin aux rĂȘves bafouĂ©s, contraint Ă  livrer des pizzas. En retard pour sa livraison, il trouve un soir rĂ©confort au son de la voix de Gabrielle. Peu Ă  peu, Naoufel tombe amoureux de la jeune femme. En parallĂšle, une main tranchĂ©e n’a qu’un objectif retrouver son corps. Entre le jeune homme qui s’essaye Ă  une autre vie, prĂšs de Gabrielle, et le parcours pĂ©rilleux de cette Ă©trange main, l’histoire poĂ©tique du film conte le destin d’un jeune homme en FilmsFlypaper 2011Deux braquages ont lieu dans la mĂȘme banque, au mĂȘme moment. L’un des otages tente de comprendre les raisons de cette Ă©trange coĂŻncidence, car il semblerait que la situation cache un plan plus complexe que prĂ©vu
Avec Patrick Dempsey et Ashley Judd en rĂŽles principaux, Flypaper est un film qui peut se regarder sans prĂ©tention, mais regorge de ENTERTAINMENT WORLD & REDPETER FILMDernier train pour Busan 2016Un homme d’affaires dĂ©bordĂ© ramĂšne sa fille chez sa mĂšre Ă  Busan, dont il est sĂ©parĂ©. Ils embarquent Ă  bord d’un train, sans savoir que la ville qu’ils viennent de quitter vient d’ĂȘtre contaminĂ©e par un virus transformant chaque individu en mort vivant fortement agressif. Le train quitte la gare, mais une femme, contaminĂ©e, grimpe Ă  bord. Les passagers du train, menacĂ©s, vont ĂȘtre mis Ă  rude Ă©preuve et forcĂ©s de coopĂ©rer pour train pour Busan est un film d’action portĂ© sur un monde tombant peu Ă  peu dans le chaos et l’apocalypse. Reconnu comme l’un des meilleurs de sa catĂ©gorie, le long mĂ©trage pourrait bien vous sĂ©duire mĂȘme si vous n'ĂȘtes pas un fervent admirateur des films de zombies, car tout se joue dans la tension et l’émotion qui s’en dĂ©gage. Warner Academy 1984AprĂšs qu’un maire ait autorisĂ© n’importe quel citoyen d’une petite ville amĂ©ricaine Ă  rejoindre les rangs de la police, le nombre de volontaires explose. En consĂ©quence, les arrivants peu douĂ©s pour la plupart devront suivre de nombreux tests pour dĂ©cider de leur entrĂ©e dans l’acadĂ©mie. Parmi eux, un ancien dĂ©linquant du nom de Mahoney, forcĂ© par le chef de district de participer au stage de police, profite du fait qu’il ne peut ĂȘtre n’est pas trop s’avancer de dire que Police Academy est un incontournable, et pourtant. Beaucoup manquent de dĂ©couvrir la sĂ©rie de films, introduisant une fine Ă©quipe de policiers quelque peu dĂ©routants parfois, mais d’une grande efficacitĂ©. Chaque personnage apporte son lot d’humour et de particularitĂ©s, amenant Ă  de nombreuses situations aussi amusantes que premier Police Academy date de 1984. Sur les 7 films que comptent cette saga cinĂ©, on vous conseille surtout les 3 PicturesHot Fuzz 2007Le sergent Angel est l’un des meilleurs policiers de Londres. Jaloux, ses collĂšgues conspirent pour l’envoyer faire respecter la loi dans le West Country Village, une petite commune oĂč rien ne se passe. Comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Angel doit - en plus -faire Ă©quipe avec Danny, un policier peu respectĂ© au sein du village. D’étranges Ă©vĂšnements surviennent cependant, et Angel dĂ©cide de mener l’ film mĂȘle une bonne dose d’humour et de suspens. AnimĂ© de Simon Pegg et Nick Frost, Hot Fuzz fait partie de la Blood and Ice Cream Trilogy dont fait aussi partie Shaun of The Dead et Le dernier pub avant la fin du monde. Si le duo dĂ©jantĂ© combinĂ© Ă  l'ambiance quelque peu meurtriĂšre vous plaĂźt, on vous les conseille aussi !EVERETT COLLECTIONMemento 2000Avis aux cinĂ©philes qui aiment se torturer l’esprit Memento est fait pour vous. Leonard traque l’homme qui a violĂ© et assassinĂ© sa femme. Alors qu’il est atteint d’une forme rare et incurable d'amnĂ©sie, la tĂąche se complique, mais LĂ©onard est dĂ©terminĂ© et ne manque pas de mĂ©thodes pour arriver Ă  suivre le dans un ordre chronologique inversĂ© le film commence par la derniĂšre scĂšne, puis l'avant derniĂšre
, le film s'accompagne d'un synopsis court et simple. Memento marque par son originalitĂ©, sa complexitĂ© et les rĂ©vĂ©lations qui traversent le spectateur. On vous le conseille fortement, mĂȘme s’il n’est pas impossible que vous ayez besoin d’un second Lego Movie 2014Oui, un film Lego
 mais ne vous mĂ©prenez pas, car il vaut le dĂ©tour. Emmet est un travailleur ordinaire dans la ville de Bricksburg. Un jour et par hasard, il est pris pour “l’élu”, le seul capable de sauver l’univers du tyrannique Lord Business. CoincĂ© par une prophĂ©tie soutenue par tous, Emmet est contraint de se battre pour protĂ©ger le monde de Lego, et sauver ses Ă  ce qu’il peut laisser paraĂźtre, le film n’est pas destinĂ© particuliĂšrement aux enfants, et cache une histoire assez profonde. The Lego Movie c’est une Ă©norme dose d’humour, de l’animation travaillĂ©e et surtout une crĂ©ativitĂ© sans limites. Que ce soit Marvel, Harry Potter, ou mĂȘme Jurassic Park, de nombreuses franchises se rassemblent et dispersent un nombre incalculable de rĂ©fĂ©rences. Donnez lui une chance, vous ne le regretterez pas ! Et si vous l’avez aimĂ©, on vous conseille The Lego Movie 2, sorti en 2019 et The Lego Batman Movie.CTV InternationalMemories of Murder 2003Si vous faites partie de ceux qui aiment deviner qui est le coupable avant qu’il soit rĂ©vĂ©lĂ©, bienvenue, parce qu’il se peut que Memories of Murder vous donne quelques migraines et du fil Ă  retordre. Nous sommes en 1986, dans la paisible province de Gyeonggi, en CorĂ©e du Sud. Le corps d’une jeune femme violĂ©e puis assassinĂ©e est retrouvĂ© dans la campagne. Deux mois plus tard, des crimes similaires sont signalĂ©s, et la rumeur d’un tueur en sĂ©rie rodant dans les parages se rĂ©pand comme une traĂźnĂ©e de poudre. Une unitĂ© spĂ©ciale de la police voit le jour, dans l’unique but de trouver le par Bong Joon Ho Parasite, le film est une vraie claque. Le spectateur suit les recherches et les diffĂ©rentes pistes exploitĂ©es par les dĂ©tectives, le tout au cƓur d’une ambiance oppressante et toujours pleine de suspens. À votre avis, qui est l’auteur de ces crimes ?Warner 2013Los Angeles, 2025. Theodore travaille comme Ă©crivain public pour un site web, rĂ©digeant des lettres manuscrites de tous types, amoureuses, familiales
 Son Ă©pouse Catherine et lui sont sĂ©parĂ©s depuis presque un an, mais Theodore ne s’en remet toujours pas et refuse de signer les papiers du divorce. En pleine dĂ©pression, il dĂ©cide d’installer 0S1, un systĂšme d’exploitation intelligent qu’il renomme par l’un des meilleurs rĂŽles de Joaquin Phoenix et la voix de Scarlett de Johansson, Her est un film qui vous fera redĂ©couvrir le cinĂ©ma. GrĂące Ă  l'alchimie et l’excellent jeu d’acteur du duo, on entre trĂšs vite dans l’univers et l’histoire de cet homme en plein chagrin, retrouvant peu Ă  peu espoir. MĂȘme si vous n’ĂȘtes pas spĂ©cialement attirĂ© par les films romantiques, on vous laisse dĂ©couvrir la rĂ©alisation hors normes, les palettes de couleurs sĂ©lectionnĂ©e et le travail incroyable sur le visuel et les lumiĂšres de Hoyte Van Hoytema Interstellar, Dunkerque. Bon visionnage !EMI FilmsMonty Python SacrĂ© Graal ! 1975Comment ne pas intĂ©grer ce classique du cinĂ©ma Ă  la liste. Si vous ne connaissez pas les films des Monty Python, il n’est pas trop tard pour dĂ©couvrir la rĂ©fĂ©rence de vos rĂ©fĂ©rences en ce qui concerne la comĂ©die, et on vous conseille SacrĂ© Graal pour commencer !AccompagnĂ© de ses fidĂšles chevaliers de la Table Ronde, le roi Arthur part Ă  la quĂȘte du Graal. Le groupe devra franchir des Ă©preuves aussi loufoques que terrifiantes pour atteindre leur Monty Python c’est une fine Ă©quipe d'humoristes au talent innĂ©. Avec des films sortis dans les annĂ©es 70, ils continuent d’influencer et de faire rire des gĂ©nĂ©rations entiĂšres. Si vous aimez l’humour anglais, sa subtilitĂ©, sa finesse et son absurditĂ©, foncez seul ou entre amis !Janus FilmsMon Oncle 1958GĂ©rard est un enfant curieux et trĂšs joyeux. Vivant avec ses parents dans une villa trĂšs moderne et luxueuse, le petit garçon adore se rendre en pleine banlieue parisienne pour retrouver son oncle, M. Hulot, un homme plutĂŽt rĂȘveur. Un jour, le pĂšre de GĂ©rard, M. Arpel, dĂ©cide d’éloigner le garçon de M. en 1958, Mon Oncle possĂšde ce vrai charme français rĂ©tro, typique de ces annĂ©es. D’une Ă©poque oĂč le futur Ă©tait rĂȘvĂ© de tous comme extravagant et trĂšs original, le film de Jacques Tati traite les dĂ©cors presque comme des maisons de poupĂ©es. Les personnages se prĂ©cipitent, chutent, les accessoires se renversent
 le tout dans une coordination Ă©tonnante. Si vous ĂȘtes curieux, dĂ©couvrez ce rĂ©el bijou de rĂ©alisation empli de Arpajou/Chic Films/Why Not ProductionsUn prophĂšte 2009Malik El Djebena est condamnĂ© Ă  6 ans de prison. Ne sachant ni lire, ni Ă©crire, le jeune homme de 19 ans paraĂźt une proie facile pour les autres dĂ©tenus lors de son arrivĂ©e en prison. Malik tombe vite sous la coupe d’un groupe de prisonniers corses trĂšs influents au sein de la prison, et le jeune homme, apprenant vite, s’endurcit et gagne leur prophĂšte est un film intelligent narrant d’une autre maniĂšre l’histoire dĂ©jĂ  trĂšs explorĂ©e de “Comment la prison change un homme”. Jacques Audiard rend le spectateur tĂ©moin de l’action et de l’évolution du personnage principal sans lui donner plus de droits, pour un rĂ©sultat Kingdom 2012Au cƓur d’une Ăźle au large de la Nouvelle-Angleterre durant l’étĂ© 1965, deux enfants de 12 ans tombent amoureux. Ils dĂ©cident de conclure un pacte secret, avant de disparaĂźtre ensemble. L’üle entiĂšre se mobilise pour les retrouver alors qu’une immense tempĂȘte approche des vous ne connaissez pas encore Wes Anderson, imaginez dĂ©cider d’une seule couleur qui conduira toute la colorimĂ©trie de votre film. À cela, ajoutez de la symĂ©trie sur tous les plans et des slow motions, le tout pour une rĂ©alisation comme vous ne l’avez jamais vue. Moonrise Kingdom c’est replonger dans la fougue de la gĂ©ant de fer 1999Hogarth est un jeune garçon qui passe son temps devant la tĂ©lĂ©vision. Alors qu’il regarde une de ses Ă©missions prĂ©fĂ©rĂ©es, l’image se brouille. Hogarth poursuit sa petite enquĂȘte jusqu’à tomber en plein cƓur de la forĂȘt voisine. Il y trouve une immense crĂ©ature faite de mĂ©tal, sur le point de dĂ©truire la centrale point fort du film, c’est son histoire profonde et touchante l’incroyable amitiĂ© entre un petit garçon et une crĂ©ature créée pour tuer. Brad Bird, le rĂ©alisateur, a dĂ©diĂ© ce film Ă  sa sƓur, assassinĂ©e d’une arme Ă  feu par son conjoint. L’histoire s’inspire de cet Ă©vĂ©nement tragique. “Et si une arme qui avait Ă©tĂ© créée pour tuer refusait de le faire ?”. Conduit par cette pensĂ©e, Brad Bird rĂ©alise Le gĂ©ant de fer et raconte cette amitiĂ© inĂ©branlable. À vous de dĂ©couvrir l’une des plus belles histoires du FilmsMother 2009Dans une petite ville de CorĂ©e du sud, une veuve vit seule avec son fils handicapĂ© mental, travaillant pĂ©niblement chaque jour pour subvenir Ă  leurs besoins. Un jour, le corps d’une jeune fille assassinĂ©e est dĂ©couvert, et les diffĂ©rentes preuves rĂ©unies mĂšnent tout droit au jeune homme. Le systĂšme judiciaire discutable de la police mĂšne la pauvre mĂšre Ă  tout mettre en Ɠuvre pour innocenter son plongĂ© dans l’univers, on se lie trĂšs rapidement Ă  cette mĂšre qui ne cesse de travailler et tout mettre en oeuvre pour prĂ©munir son enfant de toutes les menaces qui le guettent. Comme pour le film prĂ©cĂ©dent, l’histoire prend le pas sur tout le reste, jusqu’à vous en couper le souffle. DĂ©couvrez l’amour inconditionnel que porte une mĂšre pour son fils dans Mother, et toute l’aventure qui la mĂšne Ă  tirer cette affaire au Cin / Les films Jacques LeitienneMon nom est Personne 1973Un jeune homme du nom de Personne veut convaincre un tireur renommĂ© de rentrer dans l’histoire en affrontant la Horde offenser Jean Dujardin, Terence Hill est ce qui se rapproche le plus du personnage de Lucky Luke une gĂąchette aussi rapide que l’éclair, sĂ»r de lui et toujours sur le ton de l’humour. Mon nom est personne est une aventure intemporelle. Si vous aimez l’action et la comĂ©die, on vous conseille Ă©galement de dĂ©couvrir le duo de choc qu’il forme avec Bud Spencer, sur une sĂ©rie d'autres aventures. Toujours chiens et chats, ils constituent une Ă©quipe redoutable lorsqu’il s’agit de se battre, ou de faire les Disney CompanyFantasia 1940On peut le dire de productions assez originales, mais c’est prĂ©cisĂ©ment la phrase qui dĂ©finit parfaitement Fantasia ce n’est pas un film, c’est une expĂ©rience !Pas de synopsis pour le film. Le long mĂ©trage est le fruit d’une audacieuse expĂ©rience de Disney qui aura Ă  jamais marquĂ© l’histoire du cinĂ©ma. Fantasia avait pour but d’initier les jeunes Ă  la musique classique grĂące Ă  l’animation de divers contes de l’univers Disney qui l’accompagnent. En prime, voici un petit dĂ©tail amusant sur l'une des scĂšnes du long FilmsOld Boy 2003Oh Dae-Soo, un pĂšre de famille ordinaire, se fait enlever. Sans aucune explication, il est sĂ©questrĂ© des annĂ©es dans une cellule, avec une seule tĂ©lĂ©vision comme rattachement extĂ©rieur. Par ce mĂȘme poste, il apprendra un jour le meurtre de sa femme, dont il est le principal suspect. Toujours sans aucun indice, il est relĂąchĂ© aprĂšs 15 annĂ©es de torture
 Mais voilĂ  le dĂ©sespoir qui l’habitait a laissĂ© place Ă  une terrible soif de scĂ©narisation et rĂ©alisation, Old Boy tire ses forces de nombreux aspects un travail de camĂ©ra soignĂ©, un rythme et un montage en parfait accord avec l’ambiance sinistre et violente de l’intrigue, des rebondissements inattendus, des dĂ©cors grandioses, un jeu d’acteur saisissant
 DĂ©couvrez cet incontournable du cinĂ©ma sud-corĂ©en, et l'une des histoires de reprĂ©sailles les plus troublantes et choquantes du cinĂ©ma.
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