Le 11 janvier, Aaron Schwartz, gĂ©nie du web de 26 ans, a mis fin Ă ses jours. Depuis, une question agite le monde des geeks pourquoi les hackers sont-ils dĂ©pressifs ? Effet secondaire de la disparition dâAaron Swartz, 26 ans, retrouvĂ© pendu la semaine derniĂšre dans son appartement new-yorkais, la communautĂ© tech et hacker sâest interrogĂ©e sur ce flĂ©au » qui la dĂ©cimerait la dĂ©pression. Au cĆur de la vague dâĂ©motion qui a secouĂ© Internet suite Ă la perte de lâun de ses hĂ©ros populaires », comme lâappelle le New York Times, et de tous les bĂ©nĂ©fices que cette cervelle prodige ne pourra plus lui apporter, cette question a rapidement pris de la place. Ainsi que le silence qui lâentoure. Il y a des discussions sur des problĂšmes sociaux ou comportementaux que nous pouvons avoir dans la culture hacker, Ă©crit Nadim Kobeissi, qui lui aussi fait partie de cette brochette de minots sorciers du code. Mais aucune discussion sur pourquoi de jeunes hackers, particuliĂšrement ceux qui sâefforcent de trouver de nouvelles mĂ©thodes de changement sociopolitique, se suicident. Et il nây a aucune discussion sur le fait de savoir si la communautĂ© hacker elle-mĂȘme y est pour quelque chose. » EnvoyĂ© deux jours seulement aprĂšs la mort de Swartz sur la geekissime liste du dĂ©partement Liberation Technology » de lâuniversitĂ© de Stanford, aux Ătats-Unis, ce billet a rencontrĂ© un certain Ă©cho. Faut-il en conclure pour autant que les hackers du monde entier sont des dĂ©pressifs toujours Ă deux doigts de se foutre en lâair ? La pente est glissante le suicide dâun reprĂ©sentant dâune certaine communautĂ© nâest pas le signe dâun gĂšne ou agent pathogĂšne porteur de dĂ©pression pour tous ses petits camarades â encore heureux, lâhumanitĂ© aurait fait long feu. Câest compliquĂ© » Pour autant, toutes les personnes que nous avons interrogĂ©es, spĂ©cialistes du Net, proche du milieu hackers ou hackers, sont loin de repousser la question dâun revers de la main. Câest compliquĂ© » nous confient-ils en premier. Oui, câest compliquĂ© de faire dâun cas, celui dâAaron Swartz, une gĂ©nĂ©ralitĂ©. Lâeffet biaisĂ© de la loupe dĂ©formante est redoutable comment en mesurer alors la rĂ©alitĂ© ? Je sais quâil y a beaucoup de discussions sur la dĂ©pression refoulĂ©e au sein de la communautĂ© geek, mais je ne sais rien dâĂ©ventuelles donnĂ©es qui mesureraient la dĂ©pression chez les geeks ou les hackers », nous Ă©crit par mail danah boyd, universitaire amĂ©ricaine spĂ©cialisĂ©e dans les usages du Net. Il y a cinq jours, elle publiait sur son blog toute sa rage Ă lâannonce de la mort de son ami Aaron » Des proches bienveillants et des experts en santĂ© mentale qui ne connaissaient pas Aaron mâont Ă©crit pour me dire que je ne pouvais pas ĂȘtre responsable de la dĂ©pression de quelquâun. Ăa mâa donnĂ© envie de hurler. » Outre sa contribution Ă de gĂ©niales crĂ©ations flux RSS, Reddit ou encore Creative Commons, et ses dĂ©mĂȘlĂ©s avec la justice amĂ©ricaine, Aaron Swartz Ă©tait en effet connu pour sa fragilitĂ©. Il en parlait dâailleurs publiquement. AprĂšs sa mort, tout le dĂ©bat a consistĂ© Ă dĂ©terminer en quoi cette Ă©tat dĂ©pressif avait pu jouer un rĂŽle dans son passage Ă lâacte. Certains y voyant la seule explication, dâautres estimant que seul lâacharnement des fĂ©dĂ©raux, qui le poursuivaient pour avoir tĂ©lĂ©chargĂ© prĂšs de 5 millions de textes universitaires, sans en faire le moindre usage, en Ă©tait la cause. Dâautres encore misaient sur un 50-50, comme si ce genre de choses pouvait se mesurer tranquille dans un bĂ©cher. Peu importent les proportions, le mĂ©lange reste tragique. Est-ce que la dĂ©pression Ă©tait la clĂ© de ce qui sâest passĂ© vendredi [11 janvier, date Ă laquelle Aaron Swartz a mis fin Ă ses jours, NDLR] ? Certainement. Mais ce nâĂ©tait pas toute lâhistoire », Ă©crit encore dana boyd, qui dĂ©nonce la justice amĂ©ricaine, accusĂ©e de sâen ĂȘtre attaquĂ©e Ă ses faiblesses » afin de le briser » Il faisait les choses de la façon dont il le faisait parce quâil croyait que la passion et la volontĂ© surpassaient tout. Et son entĂȘtement lâa rendu vulnĂ©rable. » Un sens de lâengagement sans borne qui dĂ©finit le concept mĂȘme de hacker. Ouvrir le capot et mettre les mains dans le cambouis pour changer ce qui y tourne. Par ses propres moyens. Et parce quâon estime que quelque part, tout ça sâest enrayĂ©. A lâorigine, un hacker est inadaptĂ© au monde qui lâentoure » Jâaurais tendance Ă dire que lâon hacke parce que notre environnement ne nous convient pas. Sinon, pourquoi vouloir le changer ? » confirme Okhin, membre du collectif Telecomix qui a aidĂ© les dissidents des pays arabes. Un hacker est donc, Ă lâorigine, quelquâun dâinadaptĂ© au monde qui lâentoure, et il se bat contre ça. » VĂ©ritables antennes sur le rĂ©seau, les hackers rentreraient trop souvent en dissonance avec le monde. Une expĂ©rience douloureuse, sorte de Janus de leur engagement. Une fĂ©brilitĂ© peut-ĂȘtre encore plus vraie pour les hackers politisĂ©s », estime Sabine Blanc, journaliste et auteur dâun livre sur la question. Plus liĂ©e Ă la disruption du milieu quâĂ son appĂ©tence technique. Câest quelque chose que jâai aussi pu voir dans les groupes militants Ă la gauche de la gauche », poursuit Amaelle Guiton, animatrice au Mouvâ qui a fait le tour des hackerspaces europĂ©ens pour comprendre le mouvement. Lâentropie nĂ©gative » du mouvement Des hackers politisĂ©s comme Aaron, qui luttait pour un accĂšs libre et sans entrave Ă la connaissance. Ou les agents de Telecomix ». Tous ont vĂ©cu une pĂ©riode difficile Ă la suite de leurs opĂ©rations menĂ©es dans les pays arabes. Trop de pression, trop dâimmersion dans une action mettant en jeu la vie dâindividus connectĂ©s Ă lâun des bouts du rĂ©seau. Sans aucune limite Câest mĂȘme plus un engagement, ça finit par nâĂȘtre que ce quâon est. On devient tous des agents Telecomix, comme si on avait tous le mĂȘme costard, le mĂȘme masque de Guy Fawkes. » Sans aller jusquâau suicide, le burn out existe » Okhin nous raconte lâentropie nĂ©gative » du mouvement, dont seuls des potes hors hacking » ont pu le sortir. Lâaventure a Ă©tĂ© plus difficile pour certains, qui ont dĂ» y mettre un terme. Sans aller jusquâau suicide, le burn out existe. » Et quand il arrive, la communautĂ© sây attend rarement on est connectĂ©s 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 sur 50 chans IRC mais sur aucun on ne parle de nous. » Triste paradoxe pour une communautĂ© oĂč le partage est roi. Prince des hackers, Ă 55 ans Mitch Altman tente de rompre cette boucle depuis 2011. Un autre Aaron Swartz se foutait alors en lâair Ilya Zhitomirskiy, cofondateur de Diaspora, rĂ©seau social libre prĂ©sentĂ© comme une alternative Ă Facebook. Et ami de ce pro de la bidouille et du Do It Yourself. Câest un sujet important pour moi, nous confie-t-il dans un long mail. Jâai souffert dâune dĂ©pression sĂ©vĂšre la premiĂšre moitiĂ© de ma vie. Jâai appris Ă vivre une vie que jâaime. Mais beaucoup, dans le monde geek, se battent encore contre la dĂ©pression et des pensĂ©es, voire des actes, suicidaires. » Pour Ă©viter dâautres drames, il organise des confĂ©rences sur la dĂ©pression et les geeks ». Afin dây insuffler ce mĂȘme esprit de dialogue et de partage qui rend les hackerspaces si merveilleux. » Et parce que ça craint. Ăa putain de craint et il nây a rien Ă faire contre ça. » AndrĂ©a Fradin
LeTalentueux M. Ripley (The Talented Mr. Ripley) Publié le 25 juillet 2011 par Louis Elegy . Barry Pepper, John Malkovich, Alain Delon, Dennis Hopper et ici Matt Damon, autant d'acteurs qui ont donné leurs traits au personnage de Tom Ripley imaginé par Patricia Highsmith. Rarement un antihéros arriviste, accessoirement tueur, voleur d'identité et aux
Confidentialité et cookies ce site utilise des cookies. En continuant à naviguer sur ce site, vous acceptez que nous en utilisions. Pour en savoir plus, y compris sur la façon de contrÎler les cookies, reportez-vous à ce qui suit Notre politique relative aux cookies
Lades Oscars du cinĂ©ma s'est dĂ©roulĂ©e le 26 mars 2000, au Shrine Auditorium de Los Angeles, et a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e par l'acteur, rĂ©alisateur, scĂ©nariste et producteur amĂ©ricain, Billy Crystal. 219 relations. Communication . TĂ©lĂ©chargez UnionpĂ©dia sur votre appareil Androidâą! Installer. AccĂšs plus rapide que le navigateur! 72e cĂ©rĂ©monie des Oscars. La des Oscars du cinĂ©ma s'est
RĂ©sumĂ© Un inconnu le suivait. Il n'avait pas du tout l'air d'un policier ni d'un dĂ©tective. Il avait l'air d'un homme d'affaires. Tom entra chez Raoul. L'homme Ă©tait entrĂ© lui aussi dans le bar et s'Ă©tait approchĂ© de lui " Je m'appelle Herbert Greenleaf, je suis le pĂšre de Richard Greenleaf, vous ĂȘtes un ami de Richard n'est-ce pas ? " Ce nom lui disait quelque chose. Un grand type blond. Il avait beaucoup d'argent, Tom s'en souvenait. " Dickie est en Europe depuis deux ans. Je voudrais qu'il revienne. Sa mĂšre est trĂšs malade. Enfin ce sont des histoires de famille. Je suis navrĂ© de vous ennuyer avec cela. Vous ĂȘtes le premier des amis de Richard qui accepte de m'Ă©couter ". Tom se souvenait maintenant que l'argent de Dickie venait d'une sociĂ©tĂ© de constructions navales. Une affaire de petits voiliers. Sans doute son pĂšre voulait-il que Dickie rentrĂąt pour reprendre la maison. Mr. Greenleaf fixait sur Tom un regard avide, pathĂ©tique. Tom pensa que Dickie avait 25 ans comme lui. Il avait de l'argent, une maison, un bateau. Pourquoi aurait-il envie de rentrer ? Dickie avait de la chance. Que faisait-il lui, Tom, Ă 25 ans. Il vivait Ă la petite semaine. Sans compte en banque et pour la premiĂšre fois de sa vie il en Ă©tait Ă Ă©viter la police. " Je ne sais pas si vous envisagez ou non un voyage en EuropeâŠcontinua Mr. Greenleaf. Si vous alliez lĂ bas je serai trop heureux de prendre tous vos frais Ă ma charge. Richard a toujours subi l'influence de ses amis. Je suis sĂ»r qu'il vous Ă©couterait, si vous lui expliquiez nettement pourquoi vous estimez qu'il doit rentrer ". Tom sursauta. Il prit un air songeur. Il y avait lĂ une possibilitĂ©. Son instinct l'avait flairĂ©e et Ă©tait en alerte avant mĂȘme que son cerveau eĂ»t apprĂ©hendĂ© la chose. " Ce serait peut-ĂȘtre possible ", dit-il prudemment. Je serai ravi de revoir RichardâŠsurtout si vous croyez que je puisse ĂȘtre de quelque utilitĂ© ". Mr. GrĂ©enleaf avait proposĂ© de le dĂ©poser en taxi, mais Tom ne voulait pas lui faire voir oĂč il habitait dans un immeuble en grĂšs sordide, entre la TroisiĂšme et la DeuxiĂšme Avenue. Depuis quelque temps il avait toujours l'impression d'ĂȘtre suivi. Il monta les marches en courant. Il pouvait se fĂ©liciter, ce soir, se dit-il. Il avait Ă©tĂ© parfait. DĂšs qu'il pourrait avoir son passeport, il s'embarquerait pour l'Europe, sans doute dans une cabine de premiĂšre. Des domestiques lui apporteraient des choses quand il presserait un bouton ! Il s'habillerait pour le dĂźner, entrerait d'un pas nonchalant dans une vaste salle Ă manger comme un gentleman. Il commençait une vie nouvelle. Il recommençait Ă zĂ©ro. Il avait des talents multiples et le monde Ă©tait grand ! Et voilĂ maintenant qu'il avait les larmes aux yeux ; brusquement il se prit la tĂȘte Ă deux mains et se mit Ă sangloter. AllongĂ© dans son transat, fortifiĂ© moralement par le luxe qui l'entourait, Tom essaya d'examiner son passĂ© d'un Ćil objectif. Les quatre derniĂšres annĂ©es avaient Ă©tĂ© gĂąchĂ©es. Elles avaient consistĂ© en une sĂ©rie d'emplois passagers, coupĂ© de longues et pĂ©rilleuses pĂ©riodes oĂč il n'avait pas d'emplois du tout, oĂč par consĂ©quent il Ă©tait dĂ©moralisĂ© parce qu'il n'avait pas d'argent, et oĂč il se liait avec des gens stupides pour ne pas ĂȘtre seul. Les jours suivants, dans le train qui l'emmenait en Italie, il eĂ»t la vision fugitive, par une fenĂȘtre de gare, de Paris. Il se dit qu'il pourrait y revenir. A Mongibello il finit par trouver Dickie sur la plage. Il Ă©tait avec Marge Sherwood et ne semblait guĂšre se souvenir de Tom. Un quart d'heure aprĂšs, Tom Ă©tait assis dans un confortable fauteuil en osier sur la terrasse de Dickie, avec un whisky Ă la main. Pendant qu'il Ă©tait sous la douche, la table avait Ă©tĂ© dressĂ©e pour trois couverts, sur la terrasse et Marge Ă©tait maintenant dans la cuisine oĂč elle parlait en italien avec la bonne. Dickie semblait de mauvaise humeur. Le jour mĂȘme Tom prit une chambre Ă l'hĂŽtel Miramare. Par la fenĂȘtre il aperçut Dickie et Marge qui montaient dans le bateau. Tom comprit qu'il les voyait vivre une de leurs journĂ©es types la sieste aprĂšs un dĂ©jeuner tardif, probablement, puis une promenade dans le bateau de Dick au coucher du soleil. Pourquoi Dickie aurait-il envie d'aller retrouver le mĂ©tro, les taxis, les cols amidonnĂ©s et un travail de neuf heures Ă cinq heures ? Ou mĂȘme une voiture conduite par un chauffeur et des vacances en Floride et dans le Maine ? Ce n'Ă©tait pas aussi drĂŽle que d'aller se promener en bateau Ă voiles dans de vieux vĂȘtements, et de n'avoir Ă rĂ©pondre Ă personne de son emploi du temps. Et de l'argent par-dessus le marchĂ© pour voyager si le dĂ©sir vous en prenait. Tom envia Dick et fut saisi, en pensant Ă lui, d'une violente sensation de jalousie en mĂȘme temps qu'il s'apitoyait sur son sort. Tom laissa passer trois jours. Tom savait que la premiĂšre chose Ă faire c'Ă©tait d'amener Dickie Ă le trouver sympathique et c'Ă©tait la chose Ă quoi il tenait plus que tout au monde. Pour l'instant il se sentait au bord de l'Ă©chec. - Je crois que j'ai encore une chose Ă vous dire, fit Tom en souriant. C'est que votre pĂšre m'a envoyĂ© ici spĂ©cialement pour vous demander de rentrer. C'Ă©tait sa derniĂšre chance, la seule qui lui restait d'amuser Dickie ou de l'Ă©cĆurer, de le faire Ă©clater de rire ou s'en aller, dĂ©goĂ»tĂ©, en claquant la porte. Mais ce fut le sourire qui apparut. Tom y mit beaucoup de drĂŽlerie, sa langue continuait Ă s'agiter presque indĂ©pendamment de son cerveau. Son cerveau Ă©valuait jusqu'Ă quel point ses actions montaient auprĂšs de Dickie et de Marge. Le lendemain matin il s'installa chez Dickie. Dickie lui proposa une escapade Ă Naples et Ă Rome. Tom avait remarquĂ© que Dickie Ă©tait beau. Il se distinguait du commun avec son long visage aux traits fins, son regard vif et intelligent, la fiertĂ© de son allure, quoi qu'il portĂąt en guise de vĂȘtements. Tom avait parfois l'impression de se regarder dans la glace. Ils Ă©taient de la mĂȘme grandeur tous les deux, et Ă peu prĂšs de la mĂȘme corpulence et ils portaient des peignoirs de la mĂȘme taille, des chaussettes de la mĂȘme pointure, et probablement aussi des chemises de la mĂȘme taille. Ils allaient chaque jour faire une promenade dans le bateau de Dickie. Il n'Ă©tait plus question du dĂ©part de Tom. Depuis que Tom Ă©tait arrivĂ©, Marge se sentait un peu abandonnĂ©e. Il y avait quelque chose dans les yeux de Marge, quand elle Ă©tait trĂšs sĂ©rieuse, qui lui donnait un air sage et vieux en dĂ©pit des vĂȘtements simplets qu'elle portait, de ses cheveux balayĂ©s par le vent et de son apparence gĂ©nĂ©rale de cheftaine de boy-scouts. Elle paraissait comprendre que Dickie s'Ă©tait liĂ© plus intimement avec lui, Tom, simplement parce qu'il Ă©tait un homme, qu'il n'aurait jamais pu le faire avec elle, qu'il l'aimĂąt ou non, et il ne l'aimait pas. Une autre semaine s'Ă©coula, une certaine tension s'Ă©tait installĂ©e entre eux. Un jour Dickie lui avait dit - Marge croit que vous ĂȘtes une tapette. - Personne ne lui avait jamais dit ça, en face, aussi brutalement. - Dickie, je tiens Ă mettre ceci au point, commença Tom, je ne suis pas une tapette et je ne veux pas que personne s'imagine que j'en suis une. Il s'Ă©tait conduit comme un idiot ! Il pensait qu'il Ă©tait un des plus innocents et un des esprits les plus purs de tous les gens qu'il connaissait. C'Ă©tait ce qui rendait d'autant plus amer ce malentendu avec Dickie. -Ătes-vous amoureux de Marge, Dickie ? - -Non, mais je la plains. Elle a Ă©tĂ© trĂšs gentille avec moi. Nous avons passĂ© de bons moments ensemble. Vous n'avez pas l'air de comprendre -Je comprends trĂšs bien. Cela a toujours Ă©tĂ© l'impression que vous me faisiez tous les deux qu'en ce qui vous concernait, c'Ă©tait un amour platonique et qu'elle Ă©tait probablement amoureuse de vous. - -Je n'ai pas couchĂ© avec elle et je n'en ai pas l'intention, mais je tiens Ă conserver son amitiĂ© - Tom avait reçu une lettre de Mr Greenleaf lui disant que l'objectif n'ayant pas Ă©tĂ© atteint, il pouvait se sentir dĂ©gagĂ© de toute obligation. Tom avait Ă©chouĂ©. Il Ă©tait tout seul. Dickie et Marge semblaient trĂšs loin, et ce qu'ils disaient perdait de son importance. Il commençait Ă sentir un frisson lui courir le long du dos, aux creux des reins. Avant de s'en aller dĂ©finitivement Tom avait proposĂ© Ă Dickie un petit voyage Ă Paris, mais Dickie avait optĂ© pour San Remo. Marge dĂ©clara qu'elle Ă©tait " lancĂ©e " dans son livre. Tom avait connu des Ă©crivains. On ne faisait pas un livre comme ça, en passant la moitiĂ© de la journĂ©e sur la plage Ă se demander ce qu'on mangerait pour dĂźner. Mais il Ă©tait ravi qu'elle fĂ»t justement " lancĂ©e " au moment oĂč Dickie et lui voulaient aller Ă San Remo. Dickie ne desserra pas les dents dans le train. Feignant d'avoir envie de dormir, il croisa les bras et ferma les yeux. Tom sentait monter en lui un tourbillon d'Ă©motions, oĂč se mĂȘlaient la haine, l'affection, l'impatience et la dĂ©ception ; il en haletait. Il avait envie de tuer Dickie. BientĂŽt il allait quitter Dickie pour de bon, et de quoi pouvait-il encore avoir honte ? Une idĂ©e merveilleuse venait de le frapper il pourrait devenir lui-mĂȘme Dickie Greenleaf. Il pourrait faire tout ce que faisait Dickie. A San Remo il y avait une dizaine de petits canots bleus et blancs, alignĂ©s prĂšs de l'appontement. Ils en louĂšrent un. Maintenant ils Ă©taient seuls et fonçaient vers des eaux oĂč l'on ne voyait aucun bateau. Tom Ă©tait terrifiĂ©. Il avait peur mais pas de l'eau il avait peur de Dickie. Soudain il prit la rame comme pour jouer, et, puis il souleva l'aviron et en frappa de toutes ses forces la tĂȘte de Dickie. La rame fit une grande plaie qui se mit aussitĂŽt Ă saigner. Maintenant Dickie Ă©tait au fond du canot, et se tordait, secouĂ© de convulsions. Tom le frappa Ă trois reprises sur le cou, Ă grands coups d'aviron comme si c'Ă©tait une hache et que le cou de Dickie fĂ»t un arbre. Puis le corps affalĂ© se dĂ©tendit et s'immobilisa, sans vie. Tom se redressa, reprenant pĂ©niblement son souffle. Il regarda autour de lui. Il n'y avait pas une embarcation. Il se pencha et ĂŽta la bague de Dickie qu'il fourra dans ses poches. Tom enroula la corde qui retenait le bloc de ciment qui servait d'encre autour des chevilles nues de Dickie, puis il fit un Ă©norme nĆud. Tom traĂźna le corps vers l'arriĂšre, Dickie passa par-dessus bord. Il mit le cap sur la cĂŽte oĂč il se dirigea vers une petite crique abandonnĂ©e. Tom dĂ©cida de saborder le canot qu'il remplit de gros galets. Il travailla sans relĂąche jusqu'Ă ce que le canot finalement coule quelques mĂštres plus loin. Tom alors se traĂźna jusqu'Ă la plage et s'allongea un moment Ă plat ventre sur le sable. Il commença Ă tirer des plans pour ce qui lui restait maintenant Ă faire rentrer Ă l'hĂŽtel, quitter San Remo avant la nuit, regagner Mongibello. Et lĂ -bas trouver une histoire plausible Ă raconter. Le lendemain Ă 11 heures il Ă©tait Ă Mongibello. - Dickie a dĂ©cidĂ© de s'installer Ă Rome, expliqua-t-il Ă Marge. Il me demande de reprendre toutes ses affaires, tout ce que je pourrai emporter. Il veut sans doute passer l'hiver Ă Rome. Il dit qu'il va vous Ă©crire. Marge semblait complĂštement abattue. Tom savait qu'elle arrivait probablement Ă la conclusion qu'il allait certainement habiter avec Tom. Le lendemain il Ă©tait Ă Rome oĂč il s'installa dans un hĂŽtel modeste prĂšs de la via Veneto. Il avait donnĂ© le passeport de Dickie et avait passĂ© la soirĂ©e Ă imiter sa signature pour les chĂšques bancaires. Chaque instant Ă©tait un plaisir pour Tom, qu'il fĂ»t seul oĂč qu'il marchĂąt dans les rues de Rome. " Il ne pourrait pas se sentir seul ou s'ennuyer, se dit-il, aussi longtemps qu'il serait Dickie Greenleaf. " Avec la machine Ă Ă©crire de Dickie il avait adressĂ© une lettre Ă Mr et Mme Greenleaf et une Ă Marge, il avait signĂ© Dickie. Quelques jours plus tard il partait pour Paris en avion. A Orly l'inspecteur des douanes tamponna son passeport aprĂšs avoir seulement jetĂ© un coup d'Ćil sur lui; Tom avait fait lĂ©gĂšrement Ă©claircir ses cheveux, les avait forcĂ©s Ă onduler un peu, il avait arborĂ© l'expression vaguement tendue, vaguement soucieuse qu'avait Dickie sur la photo de son passeport. Son expression mĂȘme Ă©tait maintenant celle de Dickie. C'Ă©tait merveilleux d'ĂȘtre assis dans un cafĂ© cĂ©lĂšbre, et de penser que demain, et demain et demain encore, il serait Dickie Greenleaf. C'Ă©tait la vĂ©ritable annihilation de son passĂ© et de lui-mĂȘme, Tom Ripley, qui appartenait Ă son passĂ©, et sa renaissance sous une enveloppe absolument nouvelle. AprĂšs son voyage, un matin que Tom faisait ses bagages, on sonna Ă la porte. Freddie Miles, un ami de Dickie, entra, tournant de tous cĂŽtĂ©s d'un air inquisiteur son vilain visage criblĂ© de tĂąches de rousseurs. - Qu'est-il arrivĂ© Ă Dickie ? Freddie arpentait la piĂšce - vous habitez ici n'est-ce pas ? Je vois que Dickie vous a couvert de ses bijoux. Tom fut incapable de rien trouver Ă rĂ©pondre. Puis Freddie sortit, sur le palier il questionnĂąt la signora Buffi, enfin il revint sur ses pas. Freddie frappa Ă la porte. Tom s'empara d'un lourd cendrier de cristal. Pendant deux secondes encore il se demanda " Y a-t-il une autre solution ? " mais il Ă©tait incapable de rĂ©flĂ©chir. C'Ă©tait la seule solution. Il ouvrit la porte de la main gauche. Sa main droite qui tenait le cendrier Ă©tait en retrait. Freddie entra " Dites donc, voudriez vous m'expliquerâŠ. ". Le rebord arrondi du cendrier le frappa au milieu du front. Il frappa encore et encore. Tom lui assena sur la tĂȘte un coup en oblique et le sang jaillit. Maintenant Tom contemplait le corps massif de Freddie et il se disait que c'Ă©tait lĂ un crime bien stupide, bien dangereux et bien gratuit. Il attendit jusqu'Ă prĂšs de 8 heures. En trĂ©buchant il transporta Freddie jusqu'Ă la voiture que celui-ci avait garĂ©e devant la maison. Personne ne sortit ni entra par la grande porte en bas. Il semblait bĂ©nĂ©ficier d'une sorte de protection magique et de glisser comme dans un rĂȘve malgrĂ© le fardeau qui pesait sur son Ă©paule. Sur la via Appia il abandonna le corps de Freddie derriĂšre un fragment de voĂ»te qui devait ĂȘtre tout ce qui restait d'un tombeau. patricien. Tom remonta le col de son manteau et hĂąta le pas. A midi il sortit acheter les journaux. Toute la presse parlait de l'affaire. Tom se sentait dĂ©primĂ©, traquĂ©. Puis la police Ă©tait venue le questionner Dickie Ă©tait le dernier Ă avoir vu Freddie. Le lendemain dans la derniĂšre page du dernier quotidien du soir il lut Barca affondata con macchie di sangue trovata nell'acqua poco profonda vicino a San Remo. Il lut l'article rapidement, plus terrorisĂ© que lorsqu'il avait descendu le corps de Freddie dans l'escalier ou que quand la police Ă©tait venue l'interroger. C'Ă©tait comme un cauchemar qui devenait rĂ©alitĂ©. La police Ă©tait maintenant sur les traces de Tom Ripley qui semblait avoir mystĂ©rieusement disparu, Dickie semblait ĂȘtre soupçonnĂ© du meurtre de Freddie et de Ripley. C'Ă©tait la fin de Dickie Greenleaf, il le savait. Il Ă©tait navrĂ© de redevenir Thomas Ripley, navrĂ© d'ĂȘtre de nouveau un pauvre type, de reprendre ses habitudes et de sentir que les gens le regardaient de haut, qu'il les ennuyait sauf quand il faisait le clown pour eux. Il Ă©tait dĂ©solĂ© de se retrouver comme il aurait eu horreur de remettre un complet rĂąpĂ©, sale, mal repassĂ©, qui n'Ă©tait dĂ©jĂ pas trĂšs rĂ©ussi quand il Ă©tait neuf. Tom fit ses bagages et partit pour Venise. Il y Ă©tait depuis quelques jours lorsque un article dans un journal avait attirĂ© son attention " La police recherche l'amĂ©ricain disparu. Dickie Greenleaf, l'ami de Freddie Miles assassinĂ© sur la Via Appia, a disparu aprĂšs un voyage en Sicile. Tant qu'il ne se serait pas prĂ©sentĂ© Ă la police pour se laver de tout soupçon, on pouvait considĂ©rer qu'il avait les apparences contre lui. La police de Rome l'avait Ă©galement convoquĂ© pour rĂ©pondre Ă certaines questions concernant la disparition de Tom Ripley, depuis sa convocation Mr Greenleaf semblait s'ĂȘtre volatilisĂ©. " Tom pensait qu'il devrait se prĂ©senter sans tarder Ă la police. Il n'avait pas peur, mais il se disait que se prĂ©senter sous l'identitĂ© de Thomas Ripley allait ĂȘtre une des choses les plus attristantes qu'il eĂ»t faites dans sa vie. Tout se passait comme il avait espĂ©rĂ© dans ses moments de plus fol optimisme la police n'avait rien contre lui, aucun soupçon. Tom se sentit soudain innocent et fort. Il avait envie de s'envoler tant il Ă©tait contentâŠâŠLes idiots ! Dire qu'ils avaient sans cesse tournĂ© autour du pot, sans jamais deviner. Et puis, le matin du 4 avril, il reçut un coup de tĂ©lĂ©phone de Marge. Elle Ă©tait Ă Venise, Ă la gare. Tom l'installa dans sa propre chambre et Marge referma sa porte pour faire la sieste aprĂšs le dĂ©jeuner. Tom tĂ©lĂ©phona Ă Mr Greenleaf qui Ă©tait arrivĂ© Ă Rome. Celui-ci se montra plus aimable que Tom ne l'avait escomptĂ©. " Je commence Ă croire que Dickie est mort. Je ne sais pas pourquoi mais ces italiens n'ont pas l'air de vouloir admettre cette possibilitĂ©. Ils se comportent comme des amateursâŠde vieilles dames jouant aux dĂ©tectives. Je n'ai jamais considĂ©rĂ© mon fils comme trĂšs Ă©quilibrĂ©, Tom. " Marge et Mr Greenleaf avaient acceptĂ© la thĂšse du suicide. Tom savait que, suicide ou fuite, dans l'un comme dans l'autre cas la conduite de Dickie paraĂźtrait Ă©galement rĂ©prĂ©hensible aux yeux de Mr. Greenleaf. Cher Mr. Greenleaf, En faisant ma valise hier, je suis tombĂ© sur une enveloppe que Richard m'avait remise Ă Rome et dont j'avais oubliĂ© l'existence. L'enveloppe contenait le testament de Richard, et il me laisse tout ce qu'il possĂšde. Je regrette seulement de ne plus avoir pensĂ© Ă cette enveloppe car cela nous aurait prouvĂ© depuis bien longtemps que Dickie avait l'intention d'attenter Ă ses jours. Que dois-je faire ? Ma prochaine adresse sera c/o American Express AthĂšnes GrĂšce. Bien sĂ»r c'Ă©tait un peu jouer avec le feu, se dit Tom. Le risque mĂȘme qu'il prenait en essayant de mettre le grappin sur tout ce que possĂ©dait Dickie, le danger de l'entreprise l'attirait irrĂ©sistiblement. Il s'ennuyait tant aprĂšs les mornes semaines passĂ©es Ă Venise oĂč chaque jour semblait mieux asseoir sa sĂ©curitĂ© et souligner la monotonie de son existence. Tom s'embarqua pour la GrĂšce. La police attendait sur les quais. Les policiers les bras croisĂ©s, le regardaient s'approcher. Tom esquissa un faible sourire. Tom se trouvait maintenant presque entre deux policiers, juste en face du Kiosque, et les deux hommes regardaient toujours droit devant eux, sans lui prĂȘter la moindre attention. A l'American Express il trouva une lettre de Mr Greenleaf Mon cher Tom, Comme vous le faites remarquer, ce testament semble hĂ©las ! indiquer que Richard s'est suicidĂ©. C'est une conclusion Ă laquelle nous avons fini par nous rĂ©signer. Ma femme estime comme moi que, quoi qu'ait pu faire Richard, nous devons respecter ses volontĂ©s. En ce qui concerne le testament, vous avez donc mon appui sans rĂ©serve. Avec tous nos meilleurs vĆux. Etait-ce une plaisanterie ? Ce n'Ă©tait pas une farce !C'Ă©tait bien Ă lui ! L'argent de Dickie, la libertĂ© ! Et comme tout le reste, c'Ă©tait une double libertĂ©, la sienne et celle de Dickie. " A donda, a donda ? demandait le chauffeur de taxi, essayant de parler italien. - A l'hĂŽtel, s'il vous plaĂźt, dit Tom. Il meglio albergo. Il meglio, il meglio ! " Commentaires Ce roman a Ă©tĂ© dĂ©fini par le The Times comme " superbement amoral " et a reçu le Grand Prix de littĂ©rature policiĂšre en 1957. Patricia Highsmith Ă©crit "Si un auteur de romans Ă suspense Ă©crit sur des meurtriers et des victimes, ces gens pris dans le tourbillon vertigineux d'Ă©vĂ©nements terribles, il doit faire mieux que dĂ©crire la brutalitĂ© et l'horreur. Il doit s'intĂ©resser Ă la justice, Ă sa prĂ©sence dans ce monde et aussi Ă son absence. Il doit s'intĂ©resser au bien et au mal, Ă la lĂąchetĂ© et au courage. Il doit s'intĂ©resser Ă ces forces autrement que pour faire avancer son intrigue dans la bonne direction. En un mot, ses personnages inventĂ©s doivent paraĂźtre rĂ©els. " Tom Ripley est quelqu'un qui n'a pas rĂ©ussi sa vie. Depuis qu'il est petit la malchance est au rendez-vous. Orphelin il a Ă©tĂ© Ă©levĂ© par sa tante Dottie qui ne l'aime guĂšre et le traite de fillette. A 17ans il s'enfouit de la maison et il est ramenĂ©, il recommencĂ© Ă 20 ans et cette fois il rĂ©ussit. Et pourtant Tom a toujours besoin de sa tante et de ses chĂšques minables. Patricia Highsmith Ă©crit " Il avait passĂ© tant de temps Ă haĂŻr tante Dottie et Ă chercher comment lui Ă©chapper qu'il n'avait plus eu assez de temps pour devenir adulte ". Ripley manque d'identitĂ©. Il veut ĂȘtre quelqu'un, mĂȘme s'il doit tricher ou voler. Ambitieux, il manque de remords. TrĂšs tĂŽt il Ă©prouve un sentiment d'injustice. Il se sait intelligent mais il n'arrive pas Ă mettre Ă profit ses multiples talents. Lorsque l'occasion lui est donnĂ©e de changer de vie il sait qu'il recommence Ă zĂ©ro. Tom Ripley est malheureux et ressemble Ă ces psychopathes qui ont des accents rĂ©currents de dĂ©pression et d'hypocondrie, mais il maĂźtrise l'aliĂ©nation et la dĂ©rive. Tom s'ennuie avec sa propre vie et a une envie explosive de chance et de puissance. Il occupe une position faible dans le grand jeu de la vie. C'est pourquoi il se sent justifiĂ© lorsqu'il adopte les moyens qu'il considĂšre nĂ©cessaires pour poursuivre son but. Psychologiquement inhumain dans le sens le plus profond, ses Ă©motions et sa conscience ont Ă©tĂ© amputĂ©es et remplacĂ©es par des imitations fantĂŽmes. Impossible de percer sa façade. Son identitĂ© sexuelle n'est pas entiĂšrement formĂ©e. Patricia Highsmith fait dire Ă son personnage " Je n'arrive pas Ă dĂ©cider si je prĂ©fĂšre les hommes ou les femmes, alors je songe Ă renoncer aux deux. ". Tom est Ă©galement Ă la recherche d'une famille. En Dickie il aperçoit le frĂšre qu'il n'a jamais eu. Tom Ă©prouve tout d'abord pour Dickie Greenleaf une sorte de sentiment mĂȘlĂ© d'affection et de haine. Mais Dickie est cruel et ne cache pas Ă Tom son soulagement de le voir partir et dĂ©commande avec dĂ©sinvolture des plans qu'ils ont fait ensemble. Lorsque Tom se sent exclu de sa vie et lorsque Marge et Dickie le laissent peu Ă peu en dehors de leurs prĂ©paratifs de dĂ©part il sent qu'il est tout seul. Alors un sentiment furieux de jalousie s'empare de lui. Puisque Dickie ne veut pas partager sa vie avec lui, il va s'emparer de la sienne et prendre son identitĂ©, il va devenir lui-mĂȘme Dickie Greenleaf et faire tout ce que fait Dickie. Il s'identifie Ă tel point Ă Dickie qu'il Ă©change l'expression timide et un peu affolĂ©e de Tom Ripley contre l'assurance, l'humeur et le tempĂ©rament de son ami. Il rĂ©pĂšte soigneusement ce rĂŽle et il a l'impression qu'il a le monde entier pour public et c'est une impression qui le stimule car la moindre erreur peut ĂȘtre catastrophique. " Cela donnait Ă son existence une atmosphĂšre particuliĂšrement dĂ©licieuse de puretĂ©, un peu comme ce qu'Ă©prouve un bon comĂ©dien quand il joue un rĂŽle important sur une scĂšne, avec la conviction que personne d'autre ne pourrait mieux que lui le tenir. Et pourtant il est seul, et le jeu qu'il joue est un jeu solitaire. Tom ne perd jamais le sens des rĂ©alitĂ©s. Tandis qu'il fusionne graduellement avec l'objet de son Ă©mulation admirative, il peut toujours faire la diffĂ©rence. Et alors qu'il assume le nom de son ami, qu'il porte ses vĂȘtements, encaisse ses chĂšques, il sait que ses actes sont illĂ©gaux. Patricia Highsmith a explorĂ© la psychologie, la culpabilitĂ© et le comportement anormal d'un individu dans un monde sans terre morale ferme Par un rĂ©seau d'observations minutieuses, souvent cruelles, Patricia Highsmith met en place un scĂ©nario Ă©touffĂ© qui conduit Ă un dĂ©nouement d'une logique implacable. Le propos est centrĂ© sur le comportement et la psychologie du coupable, vu comme une victime. La violence ne se dĂ©clenche que lorsque la folie gagne le hĂ©ros menacĂ© de perdre ses repĂšres. Mr Ripley sort en 1955, et ses aventures devaient sĂ©duire des cinĂ©astes comme RenĂ© ClĂ©ment Plein Soleil en 1956 avec Alain Delon et Marie LaforĂȘt. Dans cette version la fin est " morale ", car il se fait prendre, contrairement Ă ce qui se passe dans le roman. Un remake de ce succĂšs a Ă©tĂ© tournĂ© en l'an 2000, Le talentueux Mr. Ripley, avec Matt Damon et Gwyneth Paltrow. Le film a Ă©tĂ© dirigĂ© par Antony Minghella. Ripley a inspirĂ© le film de Wim Wenders Friend.1977 Biographie Cet Ă©crivain classĂ©, Ă son corps dĂ©fendant, comme auteur de romans policiers, revendique pour maĂźtres Henry James et DostoĂŻevski. DĂ©bouchant souvent sur le fantastique L'Amateur d'escargot, 1975, ou Catastrophes, 1987, le rĂ©cit peut atteindre l'horreur, comme dans Le Journal d'Edith 1977 qui relate la lente dĂ©composition d'une AmĂ©ricaine ordinaire. Ce texte, qu'elle qualifie de " livre sur le mĂ©tier de femme", contient une phrase que Patricia Highsmith a faite sienne " Ne pense pas, mais avance. " Autre livre Ă part, publiĂ© sous le pseudonyme de Claire Morgan, Les Eaux dĂ©robĂ©es 1952 est un plaidoyer en faveur des lesbiennes." Patricia Highsmith est une femme d'angoisse et de mystĂšres. La reine amĂ©ricaine du polar habitait Ă Locarno, dans le Tessin. Elle est nĂ©e Mary Patricia Plangman en 1921, Ă Fort Worth dans le Texas. Ses parents, deux crĂ©ateurs publicitaires, se sont sĂ©parĂ©s avant sa naissance. Son pĂšre Ă©tait de descendance allemande et elle ne l'a rencontrĂ© qu'Ă l'Ăąge de douze ans, le nom de famille Highsmith Ă©tait de son beau pĂšre. Sa mĂšre n'Ă©tant pas particuliĂšrement aimante, Patricia est en fait Ă©levĂ©e par sa grand-mĂšre, Ă New York. Elle manifeste trĂšs tĂŽt de rĂ©els talents pour la peinture et la sculpture. Mais plus que tout, la jeune fille veut Ă©crire. C'est Ă cette Ă©poque qu'elle commence Ă Ă©crire des nouvelles. Elle Ă©tudie Ă la Julia Richmond Highschool de New York et obtient sa licence en latin, anglais et grec en 1942. Elle en termine avec ses Ă©tudes en 1942 pour gagner sa vie, d'abord dans une agence de publicitĂ©, puis comme scĂ©nariste de bandes dessinĂ©es. En 1944, elle place sa premiĂšre nouvelle, L'HĂ©roĂŻne, dans la prestigieuse revue Harper's Bazaar. Puis elle s'attaque avec acharnement Ă son premier roman. L'Inconnu du Nord-Express paraĂźt en 1950, immĂ©diatement saluĂ© par la critique. Ce rĂ©cit a donnĂ© la tonalitĂ© Ă ses romans, dans lesquels deux mondes diffĂ©rents se mĂȘlent et la frontiĂšre entre les personnes normales et anormales est vague et peut-ĂȘtre inexistante. "N'importe qui peut assassiner. C'est une question de circonstances, cela n'a rien Ă voir avec le tempĂ©rament!. Quiconque. MĂȘme votre grand-mĂšre ". Alfred Hitchcock en acquiert les droits pour le cinĂ©ma le bougre a cachĂ© son nom dans la transaction pour ne payer que 7 500 dollars ! Le succĂšs du film assure la notoriĂ©tĂ© Ă la demoiselle de 29 ans. Le livre et le film sont considĂ©rĂ©s classique dans le domaine de suspens. C'est lors d'un voyage en Europe en 1951 que naĂźt son futur grand personnage et double de fiction Tom Ripley, dandy bisexuel, amateur d'art et faussaire, criminel cynique mais attirant. Le cinĂ©ma s'est en tout cas rĂ©galĂ© de ses romans d'angoisse et de ses puzzles psychologiques Wim Wenders adapte Ripley s'amuse pour L'Ami amĂ©ricain; Michel Deville Eaux profondes et d'autres cinĂ©astes s'inspirent de ses Ćuvres, Claude Chabrol adapte Le Cri du Hibou. S'ils sont tous europĂ©ens, est-ce parce que cette AmĂ©ricaine est plus apprĂ©ciĂ©e de ce cĂŽtĂ© de l'Atlantique, oĂč elle vit depuis 1952 ? Sous le pseudonyme de Claire Morgan, elle Ă©dite en 1953 Carol, qui se vend Ă presque un million d'exemplaires. Le ton cruel et mystĂ©rieux des romans de l'Ă©crivain amĂ©ricain a sĂ©duit le grand public. Souvent dans ses romans il est question d'identitĂ©, d'effacement et double personnalitĂ©. Patricia Highsmith poursuit la sĂ©rie des Ripley avec notamment Rypley et les ombres en 1970, Sur les pas de Ripley en 1980 et Ripley entre deux eaux en 1991. A partir de 1963, Patricia Highsmith parcourt l'Europe, se pose un temps en Cornouailles, puis en France dans les annĂ©es 1970. L'Ă©crivain - admirĂ©e par Graham Greene - se retire alors dans une maison isolĂ©e proche de Locarno, dans le canton du Tessin au climat mĂ©diterranĂ©en. Elle poursuit son Ćuvre, vivant toujours seule car elle ne supporte pas la moindre prĂ©sence humaine quand elle Ă©crit elle se passionne en revanche pour les animaux, fouillant toujours plus profond les tourments de l'Ăąme de ses ĂȘtres de fiction apparemment ordinaires, mais plus sĂ»rement effroyables. Cette exploration l'intĂ©resse bien plus que les intrigues criminelles. "Je n'ai aucun goĂ»t pour les romans de dĂ©tection", rappelait celle qui jamais ne lut Conan Doyle ou Agatha Christie. Highsmith s'est Ă©teinte le 4 fĂ©vrier 1995, Ă 74 ans. La romanciĂšre, qui a publiĂ© 22 romans et 7 nouvelles a lĂ©guĂ© aux Archives littĂ©raires suisses une collection de plus de 250 textes inĂ©dits. Dans l'histoire des femmes, annĂ©e aprĂšs annĂ©e de 1900 Ă 1989, intitulĂ©e le XXe siĂšcle des femmes, Florence Montreynaud prĂ©sente l'Ă©crivain amĂ©ricain Patricia Highsmith dans un article titrĂ© "Meurtres anglais" Elle a rĂ©ussi Ă crĂ©er son propre univers, un univers oĂč nous pĂ©nĂ©trons chaque fois avec un sentiment personnel de danger " Graham Greene. Il y a en effet un sentiment de menace derriĂšre la plupart des romans de Highsmith. Parfois ses histoire courtes, puissantes et refroidissantes laissent percer l'idĂ©e que le monde est plus dangereux que ce qu'on avait imaginĂ©. Russel Harrison a suggĂ©rĂ© que la fiction de Highsmith dĂ©montre des Ă©lĂ©ments d'existentialisme comme liĂ©s Ă Sartre et Ă Camus. Origine du roman policier Polar, suspense, thriller, roman noir⊠à quelques nuances prĂšs, derriĂšre ces appellations se cache un genre bien Ă part, et Ă part entiĂšre, de la littĂ©rature celle dite policiĂšre. Si son origine remonte Ă la nuit des temps avec des rĂ©miniscences d'enquĂȘtes dans la tragĂ©die grecque et les lĂ©gendes arabes, et bien plus tard dans le Zadig de Voltaire, la naissance du genre date du milieu du XIXe siĂšcle, dans le sillage du roman gothique et des romans-feuilletons. L'invention de la littĂ©rature policiĂšre est attribuĂ©e Ă Edgar Allan Poe aux Ătats-Unis, tandis qu'Ă la mĂȘme Ă©poque, en France, les Ćuvres d'Alexandre Dumas, Paul FĂ©val, Victor Hugo, EugĂšne Sue et, bien sĂ»r, HonorĂ© de Balzac et Ămile Gaboriau, font figure de rĂ©fĂ©rence pour annoncer l'effort d'une littĂ©rature qui emprunte aux faits divers d'une sociĂ©tĂ© en Ă©bullition. LittĂ©rature populaire par excellence, elle s'est considĂ©rablement dĂ©veloppĂ©e en un siĂšcle et demi et nous laisse aujourd'hui une abondante bibliothĂšque noire oĂč les noms de Sherlock Holmes A. Conan Doyle et de Philip Marlowe R. Chandler, d'Hercule Poirot A. Christie et de FantĂŽmas M. Allain et P. Souvestre, d'ArsĂšne Lupin M. Leblanc et de Nestor Burma L. Malet, de Sam Spade D. Hammet et de Jules Maigret G. Simenon jusqu'aux hĂ©ros contemporains du nĂ©o-polar. Edgar Allan Poe 1809-1849, poĂšte, journaliste et Ă©crivain amĂ©ricain, a Ă©tĂ© dĂ©couvert en France grĂące aux traductions de Baudelaire et de MallarmĂ©. Il publie ses premiers contes dans The Courrier Ă partir de 1832 et devient critique et rĂ©dacteur, puis directeur pour plusieurs journaux. En avril 1841, il fait paraĂźtre dans le Graham's Magazine de Philadelphie une nouvelle intitulĂ©e Double assassinat dans le rue Morgue dont chacun s'accorde Ă dire qu'il s'agit du premier rĂ©cit de dĂ©tection criminelle mettant en scĂšne, avec le Chevalier Dupin, le premier archĂ©type du dĂ©tective privĂ© amateur. Un Sherlock Holmes avant la lettre ! Mais c'est en France qu'Edgar Poe a trouvĂ© ses influences en s'inspirant du personnage de Vidocq ancien bagnard devenu chef de la SĂ»retĂ© Ă partir de 1811 et des rĂ©cits d'HonorĂ© de Balzac 1799-1850, s'appuyant eux-mĂȘmes sur les mĂ©moires de Vidocq parues en 1828. DĂšs le PĂšre Goriot 1833, en effet, c'est sous son nom de Vautrin que Vidocq apparaĂźt dans l'Ćuvre de Balzac. Edgar Poe, lui, en nommant son hĂ©ros Charles-Auguste Dupin, puise Ă©galement dans l'histoire rĂ©elle de Vidocq en lui empruntant le nom d'un mathĂ©maticien français citĂ© par le chef de la Police dans ses "mĂ©moires". 1841 est Ă©galement l'annĂ©e oĂč Balzac publie, dĂšs le mois de janvier, en feuilleton dans le journal Le Commerce, Une tĂ©nĂ©breuse affaire. Ce rĂ©cit, pour autant peu considĂ©rĂ© comme le premier du genre, est donc antĂ©rieur au Double assassinat. Laissons les exĂ©gĂštes se disputer sur la paternitĂ© du polar pour n'en retenir qu'une seule certitude le genre est bien nĂ© en l'an 1841, parallĂšlement sur l'Ancien et le Nouveau Continent ! DĂšs lors l'exercice de style intĂ©resse de nombreux Ă©crivains du XIXe, Ă commencer par Ămile Gaboriau 1832-1873 qui le dĂ©veloppera comme un genre Ă part entiĂšre. Pour la petite histoire, Gaboriau avait Ă©tĂ© dans sa jeunesse le secrĂ©taire de Paul FĂ©val auteur des romans de cape et d'Ă©pĂ©e Le Bossu, Les Habits noirsâŠ. Le Crime d'Orcival, Le Dossier 113, La Corde au cou, mettent en scĂšne l'inspecteur Lecocq, premier policier de la littĂ©rature policiĂšre Ă utiliser la dĂ©duction logique et l'examen des indices, avec moulage d'empreintes, Ă©laboration des plans des lieux du crime⊠Le vĂ©ritable enquĂȘteur est nĂ©. Tout est fait alors pour annoncer la naissance du gĂ©nie de l'intuition et de la dĂ©duction Sherlock Holmes. Arthur Conan Doyle 1859-1930, mĂ©decin et romancier Ă©cossais, invente son cĂ©lĂšbre dĂ©tective en 1887 avec Une Ă©tude en rouge, roman publiĂ©, comme il Ă©tait coutume Ă l'Ă©poque, en feuilleton dans un journal. AprĂšs quelques aventures et seulement six annĂ©es d'existence, Conan Doyle dĂ©cide de faire mourir son hĂ©ros dans Le Dernier problĂšme 1893, mais il est contraint de le ressusciter dix ans plus tard avec La Maison vide, 1903, les lecteurs anglais ayant considĂ©rĂ© cette mort prĂ©maturĂ©e comme une catastrophe nationale ! Gaston Leroux 1838-1927 et son fameux reporter-dĂ©tective Rouletabille illustre brillamment le propos avec Le MystĂšre de la chambre jaune 1907 et Le Parfum de la dame en noir 1909. Mais c'est surtout Agatha Christie 1890-1976 qui a portĂ© l'exercice jusqu'Ă en faire une spĂ©cialitĂ© anglaise. Avec elle, le roman policier devient un jeu cĂ©rĂ©bral dans lequel le lecteur est appelĂ© Ă participer. Ă lui de dĂ©cortiquer l'intrigue et de relever les moindres indices afin de dĂ©couvrir la clef de l'Ă©nigme avant le terme de l'ouvrage. Ă la mĂȘme Ă©poque, ArsĂšne Lupin, sous la plume de Maurice Leblanc 1864-1941, sĂ©duit avec sa personnalitĂ© de gentleman cambrioleur, narguant la police et dĂ©troussant les riches, tout en dĂ©nouant des intrigues Ă la place de la Justice. Il dĂ©chiffre avec une extrĂȘme aisance les messages codĂ©s et excelle dans l'art du dĂ©guisement et des intrusions les plus discrĂštes. Ses mĂ©faits sont toujours pleins d'inventivitĂ© et ne manquent jamais d'Ă©lĂ©gance. En 1911, deux journalistes sportifs, Pierre Souvestre et Marcel Allain, vont crĂ©er un anti-Lupin FantĂŽmas, le gĂ©nie du mal, qui deviendra trĂšs vite populaire jusqu'Ă connaĂźtre un succĂšs sans prĂ©cĂ©dent et qui sĂ©duira les milieux littĂ©raires. Apollinaire, Cendras, Cocteau, Artaud, et plus tard Queneau, furent des inconditionnels. Les premiĂšres annĂ©es du XXe siĂšcle sont dĂ©cidĂ©ment riches en Ă©vĂ©nements littĂ©raires pour l'essor du roman policier. En 1927, Albert Pigasse crĂ©e la collection Le Masque -premiĂšre collection policiĂšre française- en commençant par traduire les romans d'A. Christie. Comme en France avec les romans-feuilletons, les Ătats-Unis ont connu leurs publications de romans populaires avec les dime-novels, fascicules vendus au prix unique de 10 cents, soit un dime, qui proposaient chaque semaine un rĂ©cit d'aventure. Les dime-novels sont les ancĂȘtres des fameux pulps qui apparaissent au dĂ©but des annĂ©es 1920. C'est au sein de ces magazines aux couvertures aguichantes, et plus particuliĂšrement du pulp Black Mask que va Ă©merger, dans un climat social propice, l'Ă©cole du roman noir amĂ©ricain, avec Dashiell Hammet pour pĂšre fondateur. Hammett inaugure une longue sĂ©rie de dĂ©tectives lĂ©gendaires, comme ce sera le cas plus tard dans Le Faucon de Malte avec Sam Spade. Raymond Chandler 1888-1959, lui aussi issu de Black Mask, publie son premier roman en 1939, Le Grand sommeil, avec l'apparition du dĂ©tective Philip Marlowe. L'AmĂ©rique des annĂ©es 20 Ă 40 est celle de la crise, de la Prohibition, de la corruption, des gangsters, de la violence au quotidien. C'est dans ce climat sordide et cynique que le roman noir ne pose plus ou peu la question " Qui a tuĂ© ? " mais plutĂŽt celle de savoir pourquoi y a-t-il eu un meurtre. Comme aux Ătats-Unis une vingtaine d'annĂ©es plus tĂŽt, c'est bien Ă©videmment le contexte politico-social qui inspire l'Ă©volution de la littĂ©rature policiĂšre, du genre " Ă Ă©nigme " Ă celui de " roman noir ". Au cours de la pĂ©riode sombre de l'Occupation, un jeune homme de 34 ans, issu du mouvement des surrĂ©alistes, publie 120, rue de la Gare. Avec cette premiĂšre aventure de Nestor Burma, LĂ©o Malet 1909-1996 ouvrait alors la porte d'une nouvelle forme d'enquĂȘte policiĂšre, davantage ancrĂ©e dans la rĂ©alitĂ© brute. AprĂšs la LibĂ©ration, en 1945, Marcel Duhamel -un autre surrĂ©aliste ! - crĂ©e la SĂ©rie Noire aux Ă©ditions Gallimard pour traduire des auteurs anglo-saxons.. Dans les annĂ©es 50, des auteurs tels que Albert Simonin, Auguste Le Breton ou encore JosĂ© Giovanni, amĂšnent au roman noir le langage argotique empruntĂ© au " milieu ", lequel est abondamment prĂ©sent dans leurs Ćuvres. C'est la grande Ă©poque des malfrats et des tractions-avant, des casses et des Ă©vasions, celle de Touchez pas au grisbi !, Le Cave se rebiffe, Le Rouge set mis, Du rififi chez les hommes, Razzia sur la chnouf, Le Trou, Le Doulos⊠qui inspirent aussi le cinĂ©ma de l'Ă©poque. Enfin, on ne peut pas parler de littĂ©rature policiĂšre francophone sans Ă©voquer le Belge Georges Simenon 1903-1989 dont le nom, ainsi que celui de son commissaire Maigret restent, dans la mĂ©moire populaire, indissociablement liĂ©s au polar, au sens gĂ©nĂ©rique du terme. De mĂȘme, l'inclassable FrĂ©dĂ©ric Dard et son personnage fĂ©tiche San-Antonio tient une place Ă part dans le paysage de la littĂ©rature policiĂšre. Créée en 1952 avec RĂ©glez lui son compte en pastichant les polars de Peter Cheyney, la sĂ©rie devient vite trĂšs populaire et compte aujourd'hui plus de 150 titres. En marge de la sĂ©rie San-Antonio, FrĂ©dĂ©ric Dard est Ă©galement l'auteur de quelques excellents titres dans la veine du roman noir Les Salauds vont en enfer, Coma, Le Bourreau pleureâŠ. C'est au dĂ©but des annĂ©es 70 qu'apparaĂźt le nĂ©o-polar avec pour chef de file Jean-Patrick Manchette 1942-1995. Dans les annĂ©es 68 le roman noir devient politiquement militant et socialement engagĂ©. DĂšs le dĂ©but du cinĂ©ma la littĂ©rature policiĂšre a inspirĂ© les tourneurs de manivelle et l'histoire du septiĂšme art a toujours suivi l'Ă©volution du genre dans chacune de ses Ă©poques. Aux Ătats-Unis Ă©galement les nouveaux cinĂ©astes empruntent Ă la richesse de la production littĂ©raire du genre. La liste est longue et en constante Ă©volution, prouvant bien que la littĂ©rature policiĂšre et cinĂ©ma font bon mĂ©nage. VidĂ©os Adaptation cinĂ©matographique Plein Soleil est un film rĂ©alisĂ© par RenĂ© ClĂ©ment, sorti sur les Ă©crans le 10 mars 1960 d'aprĂšs le roman de Patricia Highsmith The Talented Mr. Ripley Alain Delon Tom Ripley/Philippe Greenleaf Maurice Ronet Philippe Greenleaf Marie LaforĂȘt Marge Duval Musique Nino Rota Le Talentueux Mr Ripley The Talented Mr. Ripley est un film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Anthony Minghella, sorti en 1999. Quarante ans aprĂšs le film de RenĂ© ClĂ©ment, avec Alain Delon, Anthony Minghella adapte le roman de Patricia Highsmith, Mr Ripley, plus connu en France sous le nom de Plein soleil. Au final, on retrouve un thriller machiavĂ©lique avec le trio Matt Damon, Jude Law et Gwyneth Paltrow, ainsi qu'une bande originale exceptionnelle emmenĂ©e par les plus grands noms du jazz. A noter Ă©galement que l'adaptation de Minghella est plus proche du roman d'Highsmith, notamment en ce qui concerne l'ambiguĂŻtĂ© de l'orientation sexuelle du personnage jouĂ© par Matt Damon. Musique Gabriel Yared Matt Damon Tom Ripley Gwyneth Paltrow Marge Sherwood Jude Law Dickie Greenleaf Retour Ă la page d'accueil Retour Ă l'index de littĂ©rature
LeTalentueux Mr Ripley Jusqu'oĂč iriez-vous pour ĂȘtre quelqu'un d'autre ? De : Anthony Minghella Avec : Matt Damon, Jude Law, Gwyneth Paltrow, Musique : Gabriel Yared Histoire : Italie, fin des annĂ©es cinquante. Le jeune Dickie Greenleaf mĂšne la dolce vita grĂące Ă la fortune de son pĂšre, en compagnie de Marge Sherwood.
Deux ans aprĂšs Contagion, l'acteur retrouve Steven Soderbergh dans Effets secondaires, un thriller paranoĂŻaque dans lequel il incarne un psychiatre. Nous l'avons placĂ©, Ă son tour, sur le divan. DR Avant de dĂ©buter l'interview, Jude Law observe, amusĂ©, notre tĂ©lĂ©phone portable qui va servir d'enregistreur lors de cette interview. Jude Law Ăa marche incroyablement bien! RĂ©cemment, le rĂ©alisateur Richard Shepard, avec qui je viens de tourner Dom Hemingway, voulait que j'enregistre une ligne de dialogue. Je l'ai fait de chez moi, avec mon tĂ©lĂ©phone portable. Je lui ai envoyĂ© l'enregistrement par e-mail et c'est lui qui se retrouve au montage final. L'Ă©volution des technologies est sidĂ©rante. Mais je m'Ă©gare... On a l'impression que Contagion et Effets secondaires ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans un mĂȘme Ă©lan. Les deux films ont Ă©tĂ© mis en scĂšne par Steven Soderbergh, Ă©crits par Scott Z. Burns et abordent des thĂšmes similaires la maladie, la ne fais jamais ce genre de connexion entre les films dans lesquels je joue. Lorsque le tournage de Contagion a Ă©tĂ© terminĂ©, j'ai refermĂ©, en quelque sorte, le livre pour passer Ă autre chose. Steven et Scott m'ont alors contactĂ© pour Effets secondaires. J'y voyais une bonne opportunitĂ© de retravailler ensemble, c'est tout. Je n'ai fait aucun parallĂšle. Je pourrais, en revanche, vous parler de l'obsession de ces deux hommes pour tirer le meilleur de leur travail. Une idĂ©e fixe qui se retrouve d'ailleurs dans mon personnage, le psychiatre Jonathan Banks. Le jour oĂč il se retrouve acculĂ© par ses proches et ses collĂšgues, il devient une vraie machine de guerre. Il tente, par tous les moyens, de faire Ă©clater sa vĂ©ritĂ©. Cette quĂȘte peut ĂȘtre comparĂ©e Ă celle d'un metteur en scĂšne au travail. Pour revenir aux liens qui pourraient exister entre Contagion et Effets secondaires, je pense que, si dans le premier, Steven avait besoin de laisser mon personnage Ă une certaine distance de son cadre, pour celui-lĂ , il avait besoin d'une plus grande proximitĂ©. Je l'ai senti dans sa façon de me filmer en gros plan. De quelles maniĂšres vos expĂ©riences passĂ©es en tant qu'acteur influent dans votre travail prĂ©sent?Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu'entre deux tournages, les processus de fabrication peuvent ĂȘtre extrĂȘmement diffĂ©rents. AprĂšs vingt ans de carriĂšre, je pense avoir acquis un certain savoir. Mais celui-ci n'empĂȘche pas la douleur et le travail pour obtenir la note juste. La vĂ©ritĂ©, c'est que lorsque j'arrive sur un plateau, je suis plus rapidement en condition qu'avant. Je suis devenu un acteur qui va travailler. Toutefois, la seule chose qui motive un comĂ©dien, c'est le changement. Lorsque vous retravaillez avec le mĂȘme rĂ©alisateur, hier avec Anthony Minghella, aujourd'hui avec Steven Soderbergh, certains automatismes doivent se mettre en place, non?La confiance! Il n'y a que ça. J'avais confiance en Anthony. Nous avons fait trois longs mĂ©trages ensemble Le talentueux Mr. Ripley, Retour Ă Cold Mountain, Par effraction, je savais qu'entre ses mains, je pouvais me laisser aller. Idem avec Steven. Toutefois, lorsque vous aimez les films d'un cinĂ©aste, il n'est pas besoin d'en faire six avec lui pour vous sentir bien. Lorsque j'arrivais sur le plateau d'Effets secondaires, j'avais une petite avance sur certains comĂ©diens car je savais comment Steven opĂšre sur un plateau. Je n'avais pas besoin de chercher son regard pour savoir oĂč je devais me placer ou si ce que je faisais le satisfaisait. Lorsque je dĂ©bute avec un metteur en scĂšne, il y a toujours une phase d'observation oĂč je dois saisir sa façon de faire, de ressentir les choses... Certains acteurs aiment garder une part de mystĂšre de leur personnage et ne veulent pas trop en savoir afin de garder une certaine fraĂźcheur sur le plateau. Ătes-vous de ceux-lĂ ?Quel acteur peut affirmer connaĂźtre son personnage complĂštement? Plusieurs visions peuvent s'opposer, celle d'un rĂ©alisateur, d'un scĂ©nariste et puis, finalement, celle de l'acteur. Le job du metteur en scĂšne est de les faire coĂŻncider entre elles. Si votre question est de savoir s'il me faut toute la biographie de mon personnage pour l'incarner, alors la rĂ©ponse est non. Je communique avec un rĂ©alisateur et nous nous renvoyons une idĂ©e du personnage qui va pouvoir se modifier durant le processus crĂ©atif. Un film, c'est un cinĂ©aste. L'acteur doit juste essayer de comprendre quel genre de film le cinĂ©aste veut faire et contribuer, tant bien que mal, Ă ce travail. Sur un plateau les surprises se rĂ©pĂštent tellement souvent, qu'elles n'en sont plus! Quand avez-vous croisĂ©, pour la premiĂšre fois, Steven Soderbergh?Nous nous sommes rencontrĂ©s pendant la promotion du Talentueux Mr. Ripley, en 1999. Nous avons Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s par le producteur Tom Sternberg. Au dĂ©part, nous Ă©tions comme deux Ă©trangers, nous nous observions de loin. Et puis, il a fallu attendre un bon bout de temps avant que nous collaborions rĂ©ellement ensemble. Steven ne cultive pas le mystĂšre, c'est quelqu'un de trĂšs direct dans ses explications. Il n'y a jamais de palabres inutiles. Il y a quelque chose de trĂšs mathĂ©matique chez lui. Si on rencontre un problĂšme lors d'une scĂšne, on cherche la solution ensemble et on passe Ă la suivante. Il n'a pas ce cĂŽtĂ© gourou qui aime gĂ©nĂ©rer l'ambiguĂŻtĂ©. Toutefois, je ne connaissais pas, avant de commencer Ă travailler avec lui, son aversion pour les rĂ©pĂ©titions. Pour les deux films, nous n'en avons quasiment pas faites. Il aime avoir son comĂ©dien devant son cadre pour commencer Ă Ă©laborer sa mise en scĂšne. Comment dĂ©finir la mĂ©thode Soderbergh?Contagion et Effets secondaires ont Ă©tĂ© Ă©crits par Scott Z. Burns. Cet auteur est connu pour sa grande rigueur. Il est capable de croiser plusieurs personnages et sous-intrigues pour aboutir Ă une ligne claire. Pour un acteur, cette prĂ©cision ne permet pas l'Ă©parpillement. Tout est lĂ , Ă©crit noir sur blanc. Steven et lui s'entendent Ă merveille. Rien n'est fait au hasard. Et donc aucune Ă©nergie n'est dĂ©pensĂ©e pour rien. Je n'ai pas eu Ă improviser. Le gros du job Ă©tait physique, je devais trouver la bonne façon de me mouvoir dans l'espace. Sur certains tournages, je sors lessivĂ© avec la sensation que les choses auraient pu se faire plus simplement. Mes deux films avec Steven ont Ă©tĂ© faits de façon limpide. L'autre particularitĂ© de Steven est qu'il cadre lui-mĂȘme ses films, donc il est toujours lĂ , devant vous, et non, comme la plupart des metteurs en scĂšnes, loin derriĂšre un moniteur. De cette façon, il capte immĂ©diatement l'Ă©nergie de l'acteur. C'est trĂšs sensuel, il bouge avec vous! J'ai l'impression que cette proximitĂ© entre le metteur en scĂšne et l'acteur Ă©tait possible dans les premiers temps du cinĂ©ma. Les avancĂ©s technologiques ont rompu ce rapprochement. Avez-vous regardĂ© des films pour prĂ©parer votre rĂŽle dans Effets secondaires?J'ai revu RĂ©pulsion, de Roman Polanski, et Liaison fatale, d'Adrian Lyne, deux films magnifiques sur l'obsession, la paranoĂŻa et la passion qui rend fou. Mais pour m'imprĂ©gner de mon personnage, j'ai rencontrĂ© un psychiatre, Ă New York. Le mĂȘme qui a servi d'inspiration Ă Scott pour Ă©crire le scĂ©nario. Je l'ai assommĂ© de questions sur les comportements Ă adopter face Ă un patient. N'ayant moi-mĂȘme jamais consultĂ©, j'Ă©tais curieux de savoir comment s'Ă©tablissent ces relations. Je voulais avoir aussi quelques rudiments sur la façon dont on peut interprĂ©ter tel ou tel comportement. La dynamique m'intĂ©ressait. J'ai pu observer qu'un psychiatre n'est pas protĂ©gĂ© derriĂšre sa science et peut ĂȘtre extrĂȘmement vulnĂ©rable face un ou une patiente qui aurait dĂ©cidĂ© de le manipuler. Les liens entre eux peuvent ĂȘtre dangereux et angoissants. Contagion et Effets secondaires se rapprochent Ă©galement par un certain dĂ©senchantement. Ils dĂ©crivent des sociĂ©tĂ©s plongĂ©es dans un climat paranoĂŻaque oĂč le mensonge est pour cela que mon personnage tente de rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritĂ©. C'est une quĂȘte universelle! Dans un monde en perpĂ©tuelle mutation, vous avez besoin de vous accrocher Ă du concret. La prĂ©cision est la clĂ© de tout, sinon tout vous Ă©chappe. Effets secondaires le traduit parfaitement. J'aime lorsqu'un script vous entraĂźne dans un monde semblable au nĂŽtre et tente de montrer sa face cachĂ©e. Les deux films que j'ai tournĂ©s avec Steven paraissent trĂšs rĂ©els et vivants. On se voit dedans. Un film doit provoquer le spectateur. Et puis, le fait d'avoir tournĂ© les deux films dans de vrais dĂ©cors, donc dans la vie, permet cette identification. Dans Effets secondaires, votre patiente est interprĂ©tĂ©e par Rooney Mara, qui compose une femme borderline. Comment s'est passĂ©e votre collaboration?Nous nous sommes rencontrĂ©s sur le plateau! Il n'y a eu aucune prĂ©paration en amont. Nous avons commencĂ© Ă nous regarder, car tout devait se passer dans le regard. Les mots que prononce son personnage peuvent ĂȘtre contredits par ses yeux. Le rĂŽle du psychiatre est de la jauger, de percevoir la vĂ©ritĂ© ente les lignes. Le fait de ne pas en avoir discutĂ© avant avec Rooney a permis d'installer, d'emblĂ©e, un jeu d'observation nĂ©cessaire Ă notre face-Ă -face. Sa façon de retenir ses Ă©motions et de jouer avec elle m'a bluffĂ©. Elle avance discrĂštement, comme un chat, ne cherche pas Ă imposer son jeu. Il y a quelque chose de trĂšs vulnĂ©rable et, en mĂȘme temps, une force indĂ©niable qui Ă©mane d'elle. Et Catherine Zeta-Jones?Je connais Catherine depuis quelques annĂ©es maintenant. Pour Steven, elle est l'incarnation parfaite de la femme fatale, telle qu'on la voyait dans les films noirs. C'est vrai, elle a un grand pouvoir de fascination. Avec l'expĂ©rience, qu'est-ce qui a changĂ© dans votre jeu?Je suis devenu plus lent rires! Je me mets, bizarrement, de plus en plus de pression. Il y a quelques annĂ©es, alors que je prĂ©parais un rĂŽle au théùtre, j'ai eu peur de ne pas y arriver. J'avançais dans le brouillard et je pensais me perdre. C'est la premiĂšre fois que cette peur Ă©tait aussi intense. Je crois que ce sentiment est restĂ© au fond de moi depuis. J'ai besoin de trouver le bon environnement pour composer. J'explore tous les recoins possibles d'une histoire et de mon personnage afin de ne rien oublier en route. Au final, j'essaie de ne pas trop ritualiser mon travail. Votre filmographie est riche, vous avez rencontrĂ© beaucoup de grands auteurs. En tirez-vous une satisfaction personnelle?Je n'aime pas trop regarder en arriĂšre. Heureusement, mes enfants sont trop jeunes pour avoir vu l'un de mes films. Je ne sais pas si j'aimerais leur monter mon travail. Il y a le risque qu'ils n'aiment pas! Ce serait une torture rires. Un mot pour dĂ©crire Steven Soderbergh?Un mot! Il rĂ©flĂ©chit. Efficace. Thomas Baurez Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline
MaryPatricia Plangman, dite Patricia Highsmith, (Fort Worth, Texas, Ătats-Unis, le - Locarno, Suisse, le) est une romanciĂšre amĂ©ricaine connue pour ses thrillers psychologiques, Ă partir desquels ont Ă©tĂ© tirĂ©s une douzaine de films. 133 relations. Communication . TĂ©lĂ©chargez UnionpĂ©dia sur votre appareil Androidâą! Installer. AccĂšs plus rapide que le navigateur!
Date de sortie 8 mars 2000 2h 14min De Anthony Minghella Avec Matt Damon, Jude Law, Philip Seymour Hoffman , Gwyneth Paltrow Genres Thriller, Drame NationalitĂ© AmĂ©ricain Synopsis dâallocinĂ© Italie, fin des annĂ©es cinquante. Le jeune Dickie Greenleaf mĂšne la dolce vita grĂące Ă la fortune de son pĂšre, en compagnie de Marge Sherwood. PlutĂŽt irritĂ© par son comportement irresponsable, Herbert Greenleaf, riche armateur, demande Ă Tom Ripley de ramener son fils en AmĂ©rique. Tom dĂ©couvre un monde Ă©blouissant, quâil ne soupçonnait pas, et ira jusquâau meurtre pour conserver cette vie de rĂȘve. Le trio formĂ© par Jude Law, Gwneth Paltrow et Matt Damon Avis Lorsque jâai vu que Le talentueux Mr Ripley Ă©tait rediffusĂ© Ă la tĂ©lĂ©, jâai sautĂ© sur lâoccasion pour le voir. Je ne sais pas trop pourquoi mais je lâai ratĂ© lors de sa sortie au cinĂ©ma. Jâavais lâoccasion de voir des acteurs tels que Jude Law et Matt Damon que jâapprĂ©cient Ă©normement. Avec ce film vous revenez fin des annĂ©es 50 oĂč pour aller en Europe depuis les Etats-Unis on prend le bateau. On sâĂ©change des tĂ©lĂ©grammes ou des lettres. LâatmosphĂšre est trĂšs envoutante. Cela commence par un malentendu innocent, une supercherie, qui aura des consĂ©quences fatales. Lâambiance du film monte en puissance, la tension est palpable.. Le scĂ©nario est trĂšs bien construit, on ne sâennuie pas un instant. Câest un thriller classique et efficace. On suit avec attention les personnages. Ils sont interprĂ©tĂ©s par des acteurs talentueux comme Jude Law alors au dĂ©but de sa carriĂšre ou Matt Damon. Ils ont tous un jeu impeccable, chacun jouant sa partition Ă merveille. Câest intĂ©ressant de voir ces acteurs maintenant chevronnĂ©s Ă leur dĂ©but. Je dois lâavouer, jâai un petit faible pour Jude Law, franchement qui ne se perdrai pas avec lui. Il fait perdre la tĂȘte Ă tout le monde. Que dire de Matt Damon, il joue Ă merveille, il a un des personnages principaux. Gwyneth Paltrow complĂšte ce trio. Ce nâest pas une de mes actrices prĂ©fĂ©rĂ©es dâailleurs je nâai pas vu beaucoup de ses films mais elle jouait bien son rĂŽle. Un bon film a besoin aussi de personnages secondaires Ă la hauteur. Cate Blanchett et Patrick Seymour Hoffmann remplissent aisĂ©ment cette tache. Malheureusement Patrick Seymour Hoffman est dĂ©cĂ©dĂ© en fĂ©vrier 2014. Jâai aimĂ© voir ce film, je le recommande. Il arrive de passer Ă cotĂ© de grands films Ă leur sortie, câest ce qui mâest arriver. Chose maintenant rĂ©parĂ©e. Auteur du blog Viver a vida is wonderful, Traveladdict, Ă©ternelle bavarde et buveuse de capirinha mes passions sont multiples. Bienvenus ici !
Raisonsd'Ătat ou Le Bon Berger au QuĂ©bec et au Nouveau-Brunswick (titre original : The Good Shepherd) est un film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Robert De Niro, sorti en 2006.. Synopsis. Pour Edward Wilson (), tĂ©moin du suicide de son pĂšre et membre des Skull and Bones, confrĂ©rie d'Ă©lite de l'universitĂ© Yale, l'honneur et la discrĂ©tion sont des valeurs primordiales.
PubliĂ© le 23/09/2008 Ă 1653 Dix ans aprĂšs Le Patient anglais le film aux neuf Oscars, Anthony Minghella retrouve Juliette Binoche. Avec Par effraction, l'auteur-rĂ©alisateur et producteur offre Ă son actrice fĂ©tiche un rĂŽle de ...Dix ans aprĂšs Le Patient anglais le film aux neuf Oscars, Anthony Minghella retrouve Juliette Binoche. Avec Par effraction, l'auteur-rĂ©alisateur et producteur offre Ă son actrice fĂ©tiche un rĂŽle de choix dans une Ćuvre intimiste Ă la portĂ©e universelle. La comĂ©dienne interprĂšte une immigrĂ©e bosniaque veuve, mĂšre d'un adolescent, tombĂ©e sous le charme d'un riche et bel architecte londonien, chargĂ© de rĂ©nover son Law Le talentueux Mr. Ripley, Retour Ă Cold Mountain se glisse avec sa classe habituelle dans le costume de ce Britannique malheureux dans sa vie de couple. Il joue avec sincĂ©ritĂ© un homme dĂ©laissĂ© par sa femme la sublime Robin Wright Penn, vue dans Forrest Gump qui va tomber amoureux fou de Juliette effraction est un film intĂ©ressant, intelligent et plutĂŽt bien construit. Le scĂ©nario multiplie les thĂ©matiques amour, dĂ©linquance, immigration, autisme, dĂ©terminisme social sur fond de conflit familial. La rĂ©alisation Ă©vite la caricature et les clichĂ©s, et le film oscille entre l'histoire d'amour tragique, le drame social et le portait retiendra notamment la scĂšne oĂč Jude Law, Ă qui l'on demande la vĂ©ritĂ© et qui aimerait tant la dire, est forcĂ© de mentir pour sauver les apparences. Mais on est d'autant plus déçu par cette fin abracadabrante, qui vient ruiner l'Ă©quilibre subtil et la crĂ©dibilitĂ© que l'oeuvre avait rĂ©ussi Ă maintenir en dĂ©pit d'un scĂ©nario toujours sur le fil.
Letalentueux Mr Ripley Excellente piĂšce. Mise en scĂšne moderne, talentueux acteursm en particulier Mathieur Delarive 0. 0. Le talentueux Mr Ripley Théùtre 14 20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris. MĂ©tro : Porte de Vanves (ligne 13) Bus : arrĂȘt Porte de Vanves (58, 95, 191) Tram
ï»żAnthony Minghella, 1999 LE COMMENTAIRE Personne nâest irremplaçable. Ă ce titre, personne ne mĂ©rite vraiment dâĂȘtre admirĂ©. Ce qui nâempĂȘche pas une armĂ©e de moutons de nourrir une fascination pour la figure du hĂ©ros ou de lâhĂ©roĂŻne. MĂ©fiance envers celles et ceux qui semblent idolĂątrer les autres. Car ils peuvent ĂȘtre capables de tout pour devenir celui ou celle quâils rĂȘvent secrĂštement dâĂȘtre cf Misery. LE PITCH Un faussaire en mission en Italie va se prendre au jeu. LE RĂSUMĂ Le fortunĂ© Herbert Greenleaf James Rebhorn confond Tom Ripley Matt Damon avec lâun des camarades de classe de son fils. Il lui propose $1,000 pour retrouver Dickie Jud Law en Italie et le convaincre de rentrer au pays. Sur le bateau qui fait route vers Mongibello, Tom fait la connaissance de Meredith Cate Blanchett et se fait passer pour Dickie. Sur place, Tom sympathise rapidement avec Dickie et sa fiancĂ©e Marge Gwyneth Paltrow. Il gagne leur confiance et mĂšne la grande vie en leur compagnie, aux frais du patriarche cf Les dents de la mer 2. Ce qui fait jalouser Freddie Philip Seymour Hoffman, un ami de Dickie. I want this job of yours Tommy. You live in Italy, you stay at Dickieâs house, you eat Dickieâs food you wear his clothes and his father picks up the tab. If you get bored, you let me know. Tom observe Dickie. Il porte ses vĂȘtements. Son admiration fait place Ă de lâamour. Mais Dickie se lasse de tout et menace Tom de le lĂącher. Iâm a little relieved youâre leaving. I think weâve seen enough of each other for a while. Pris de panique, Tom tue Dickie et le passe par dessus bord. Il profite de leur vague ressemblance, combinĂ© au manque de scrupule des institutions italiennes, pour prendre son identitĂ©. De mensonge en mensonge, Tom compose avec Meredith et Marge, entre Venise et Rome. Il se retrouve contraint de tuer Freddie, devenu suspicieux. Whereâs Dickie? Dans lâoeil du cyclone de la Polizia, Tom trouve un appui en la personne de Peter Jack Davenport, un ami de Marge, dont il tombe amoureux et auquel il a envie de donner la clĂ© de tous ses secrets. Donât you just take the past and put it in a room, in the basement and lock the door and never go in there? Then you meet someone special. And all you want to do is toss them the key. TrompĂ© par Tom, Herbert Greenleaf James Rebhorn est convaincu que son fils sâest suicidĂ©. Le milliardaire dĂ©barque Ă Venise et propose une partie de sa fortune Ă Tom en Ă©change de son silence car la police Italienne soupçonne Dickie dâĂȘtre le meurtrier de Freddie. Quant Ă Marge, elle est persuadĂ©e que Tom a tuĂ© Dickie. I know it was you. cf Le Parrain 2 Absout de ses crimes et dĂ©sormais nouveau riche, Tom peut enfin vivre son idylle avec Peter. Les deux amants partent en croisiĂšre. ProblĂšme Meredith, qui le croit ĂȘtre Dicikie, se trouve Ă bord avec toute sa famille. Le plus simple reste encore de tuer Peter. Tom se retrouve dans sa cabine. Seul avec ses dĂ©mons. LâEXPLICATION Le talentueux Mr Ripley, câest la tragĂ©die du gĂ©nie. Greenleaf Senior affirme que si lâon ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas non plus ses enfants. Ce qui est certain, câest quâon ne choisit pas son talent. Celui de Thomas Ripley est de se faire passer pour quelquâun dâautre. Câest Ă©galement son drame, car il rĂȘverait secrĂštement de pouvoir ĂȘtre lui-mĂȘme cf Imitation Game. Son talent de camĂ©lĂ©on va lâen empĂȘcher. Herbert Greenleaf est le premier Ă le prendre pour quelquâun dâautre. Depuis le dĂ©but, Tom doit donc avancer masquĂ©. Soit disant diplĂŽmĂ© de Princeton. Lorsquâil rencontre Meredith pour la premiĂšre fois, câest presque naturellement quâil continue cette comĂ©die en se faisant passer pour Dickie. Au contact du vĂ©ritable Dickie, il dĂ©couvre de nouveaux plaisirs le jazz, la voile, les spaghettis alle vongole⊠Câest grĂące Ă Dickie quâil dĂ©couvre quelque chose de fondamental Ă propos de lui-mĂȘme, son homosexualitĂ©. Iâve gotten to like everything about the way you live. Itâs one big love affair. Il est prĂȘt Ă tout pour Dickie, par amour. Iâm prepared to take the blame. Dickie nâen a rien Ă faire. Comme du reste. Il menace Tom de couper les ponts. LâidentitĂ© de Ripley pourrait alors disparaĂźtre. Les deux hommes se disputent violemment. Iâm not pretending to be somebody else and you are! Boring! You want to play the sax. You want to play the drums. Which is it Dickie? Who are you?! Some third class mooch? Who are you to tell me anything? Qui es-tu? Une question Ă ne surtout pas poser Ă Tom. Insupportable. InsultĂ© au plus profond de lui, Ripley tue Dickie. Le rĂȘve dâĂȘtre enfin soi doit aussi pouvoir perdurer. Tom absorbe Dickie. Peut-ĂȘtre peut-il devenir lui-mĂȘme ainsi, Ă travers Dickie ? Le rĂȘve se transforme Ă©videmment en cauchemar car Tom doit gĂ©rer les consĂ©quences du vol de lâidentitĂ© de Dickie. Tout serait beaucoup plus simple sâil nây avait que Meredith. Tom pourrait continuer de promener le pĂšre Greenleaf Ă coups de courriers et de fausses signatures. Mais il reste Marge et Freddie⊠Dans sa tĂȘte, Tom est tout sauf un meurtrier cf Memento. Iâm haunted by everything Iâve done and canât undo. Whatever you do, however terrible, however hurtful, it all makes sense, doesnât it, in your head. You never meet anybody who thinks they are a bad person. BientĂŽt Ă court dâhistoires et Ă©puisĂ© de devoir jouer au chat et Ă la souris avec la police italienne, Tom montre des signes dâĂ©puisement. I canât face anything anymore. Il navigue Ă vue. GrĂące Ă Peter, il aperçoit lâautre rive. La personne capable de le comprendre et lâaccepter pour ce quâil est. Avec Peter, Tom a envie de tout dire. Tout sera enfin possible. I always thought it would be better to be a fake somebody than a real nobody. Malheureusement, le piĂšge du mensonge se referme dĂ©finitivement sur lui cf Un homme idĂ©al. Le monde nâest pas plus gros quâun bateau de croisiĂšre. DĂ©barrassĂ© de Freddie et Marge, revoilĂ Meredith! Il y a toujours quelquâun pour lâobliger Ă jouer la comĂ©die. Le talentueux Mr Ripley, devenu Dickie Greenleaf, ne pourra jamais ĂȘtre qui il est. Il ne trouvera jamais la paix. Trop douĂ© cf Attrape moi si tu peux. CondamnĂ© Ă rester dans sa cave, prisonnier de ses secrets. LE TRAILER Cette explication de film nâengage que son auteur.
Sile nom de Patricia Highsmith nâest pas crĂ©ditĂ©, on retrouve pourtant certains motifs propres Ă son univers, dĂ©jĂ bien prĂ©sents dans LâInconnu du Nord-Express dâAlfred Hitchcock, mais aussi dans Plein soleil de RenĂ© ClĂ©ment (et donc forcĂ©ment dans Le Talentueux Mr. Ripley â The Talented Mr. Ripley dâAnthony Minghella), notamment cette homosexualitĂ©
Rex FeaturesLe talentueux Mr Ripley 1999Un riche amĂ©ricain propose par hasard au jeune Tom Ripley de se rendre en Italie dans le but de ramener son fils. Tom nâa jamais eu lâoccasion de rĂ©ellement profiter de sa vie, et dĂ©couvre alors un univers totalement diffĂ©rent du sien. Le jeune homme tombe vite amoureux de cette nouvelle situation, jusqu'Ă un peu trop un prendre par Matt Damon, Jude Law et Gwyneth Paltrow, le long mĂ©trage sorti dans les annĂ©es 90 vieillit trĂšs bien grĂące Ă une histoire originale et marquante. Matt Damon trouve ici l'un de ses meilleurs valse des pantins 1982Aspirant comĂ©dien, Rupert Pupkin arrive un soir Ă approcher lâanimateur dâun show populaire et Ă lui faire part de son grand rĂȘve. Convaincu dâĂȘtre sur la bonne voie, Rupert harcĂšle le prĂ©sentateur pour tenter de trouver son moment de valse des pantins The King of Comedy en anglais est un film rĂ©alisĂ© par Martin Scorsese mettant en scĂšne le personnage de Rupert Pupkin, jouĂ© par le grand Robert de Niro. Bien qu'il soit saluĂ© par la critique, l'impressionnante filmographie de Robert de Niro fait de l'ombre au film. Le caractĂšre aussi amusant que terrifiant de La valse des pantins constitue une parfaite reprĂ©sentation de ce que traduit une comĂ©die PicturesInside Man 2006Vous aimez les histoires de braquage ? Inside Man devrait vous plaire. Lâimmense Manhattan Trust Bank est attaquĂ©e, et les braqueurs prennent en otage toutes les personnes dans le bĂątiment⊠La police dĂ©barque rapidement sur les lieux. Un vrai bras de fer s'engage alors entre le cerveau de l'opĂ©ration et les inspecteurs Ă un casting assez impressionnant Denzel Washington, Clive Owen, Jodie Foster, Chiwetel Ejiofor, Willem Dafoe⊠le long mĂ©trage a tout pour sâimposer comme lâun des meilleurs de sa catĂ©gorie. Attention, tous les coups sont GhibliSi tu tends l'oreille 1995Si tu tends lâoreille Whisper of the Heart en anglais, est un film dâanimation sorti en 1995 narrant lâhistoire de Shizuku, une collĂ©gienne rĂȘveuse qui aime passer son temps Ă la bibliothĂšque. Un jour, elle remarque sur les fiches dâemprunt quâun certain Seiji lit exactement les mĂȘmes livres avant elle. Elle dĂ©cide alors de mener sa petite la plupart des gens connaissent le Studio Ghibli grĂące aux Ćuvres de Hayao Miyazaki, il ne faudrait pas que son travail Ă©clipse les autres films dâanimation du studio. Au delĂ donc de simplement vous conseiller de regarder les films de Miyazaki sâil vous en manque foncez ! dĂ©couvrez lâun des films du Studio Ghibli encore trop peu connu. L'histoire est attachante et rĂ©serve de belles surprises. Si vous aimez rĂȘver et que vous avez un petit moment tranquille, ne cherchez pas plus loin !Hulu/Christopher WillardPalm Springs 2020Au cĆur dâun mariage, Sarah, sĆur de la mariĂ©e et demoiselle dâhonneur, fait la rencontre de Nyels. Le duo se retrouve piĂ©gĂ© dans une boucle temporelle, contraints de devoir revivre sans cesse la mĂȘme Springs, câest le genre de film qui cache un pitch moins banal que prĂ©vu. Nyels est incarnĂ© par lâacteur amĂ©ricain Andy Samberg, qui ne se dissocie jamais de son humour lĂ©gendaire. Le personnage de Sarah est jouĂ©e par Cristin Milioti, et il faut dire que le duo fait des Ă©tincelles Ă lâĂ©cran. Le film a une certaine rĂ©putation aux Ătats-Unis mais passe quelque peu sous les radars en France⊠Alors si vous ne lâavez pas vu et que vous aimez les histoires farfelues, foncez sur Amazon Prime !Le Pacte/Wild Bunch/CJ EntertainmentSnowpiercer 2013Si vous connaissez la sĂ©rie ou la bande dessinĂ©e, ce nom doit vous ĂȘtre familier. RĂ©alisĂ© par Bong Joon-Ho Parasite, Snowpiercer se dĂ©roule dans un futur apocalyptique en 2031, les seuls survivants d'un monde plongĂ© sous la neige Ă une tempĂ©rature mortelle sont rĂ©fugiĂ©s dans le Transperceneige, un train gĂ©ant fendant la glace condamnĂ© Ă faire le tour du globe sans jamais sâarrĂȘter. Dernier rempart face Ă lâextinction humaine, une forme de hiĂ©rarchie dĂ©finie par le placement de chacun dans le train a pris ses marques. Les puissants rĂšgnent sans contestation, tandis que le reste se soumet et vit dans la misĂšre. AccompagnĂ© des plus courageux, Curtis, membre du dernier wagon, sâengage Ă les remonter un par un pour atteindre Wilford, fondateur du entres autres par Chris Evans, Tilda Swinton ou encore Song Kang-ho, le long mĂ©trage relate une histoire profonde, pleine dâaction et de surprises. Le choix du teint froid Ă l'Ă©cran, le jeu dâacteur et le scĂ©nario en font un film trĂšs prenant aux multiples rĂ©compenses. En bonus, voici une petite anecdote sympa sur le film livrĂ©e par nos confrĂšre d' DistributionThe Lunchbox 2013Ila est une jeune femme dĂ©laissĂ©e par son mari. Elle tente dâattirer son attention et de le reconquĂ©rir en lui prĂ©parant des plats faits avec amour dans une lunchbox, quâelle confie au service de livraison de plats le plus performant dâInde. Câest Saajan, un comptable veuf et solitaire qui reçoit un jour la lunchbox par erreur, malgrĂ© un systĂšme de livraison jugĂ© Irfan Khan Nimrat Kaur, The Lunchbox est un film romantique relatant lâhistoire inattendue de deux personnes en quĂȘte dâ perdu mon corps 2019Naoufel est un orphelin aux rĂȘves bafouĂ©s, contraint Ă livrer des pizzas. En retard pour sa livraison, il trouve un soir rĂ©confort au son de la voix de Gabrielle. Peu Ă peu, Naoufel tombe amoureux de la jeune femme. En parallĂšle, une main tranchĂ©e nâa quâun objectif retrouver son corps. Entre le jeune homme qui sâessaye Ă une autre vie, prĂšs de Gabrielle, et le parcours pĂ©rilleux de cette Ă©trange main, lâhistoire poĂ©tique du film conte le destin dâun jeune homme en FilmsFlypaper 2011Deux braquages ont lieu dans la mĂȘme banque, au mĂȘme moment. Lâun des otages tente de comprendre les raisons de cette Ă©trange coĂŻncidence, car il semblerait que la situation cache un plan plus complexe que prĂ©vuâŠAvec Patrick Dempsey et Ashley Judd en rĂŽles principaux, Flypaper est un film qui peut se regarder sans prĂ©tention, mais regorge de ENTERTAINMENT WORLD & REDPETER FILMDernier train pour Busan 2016Un homme dâaffaires dĂ©bordĂ© ramĂšne sa fille chez sa mĂšre Ă Busan, dont il est sĂ©parĂ©. Ils embarquent Ă bord dâun train, sans savoir que la ville quâils viennent de quitter vient dâĂȘtre contaminĂ©e par un virus transformant chaque individu en mort vivant fortement agressif. Le train quitte la gare, mais une femme, contaminĂ©e, grimpe Ă bord. Les passagers du train, menacĂ©s, vont ĂȘtre mis Ă rude Ă©preuve et forcĂ©s de coopĂ©rer pour train pour Busan est un film dâaction portĂ© sur un monde tombant peu Ă peu dans le chaos et lâapocalypse. Reconnu comme lâun des meilleurs de sa catĂ©gorie, le long mĂ©trage pourrait bien vous sĂ©duire mĂȘme si vous n'ĂȘtes pas un fervent admirateur des films de zombies, car tout se joue dans la tension et lâĂ©motion qui sâen dĂ©gage. Warner Academy 1984AprĂšs quâun maire ait autorisĂ© nâimporte quel citoyen dâune petite ville amĂ©ricaine Ă rejoindre les rangs de la police, le nombre de volontaires explose. En consĂ©quence, les arrivants peu douĂ©s pour la plupart devront suivre de nombreux tests pour dĂ©cider de leur entrĂ©e dans lâacadĂ©mie. Parmi eux, un ancien dĂ©linquant du nom de Mahoney, forcĂ© par le chef de district de participer au stage de police, profite du fait quâil ne peut ĂȘtre nâest pas trop sâavancer de dire que Police Academy est un incontournable, et pourtant. Beaucoup manquent de dĂ©couvrir la sĂ©rie de films, introduisant une fine Ă©quipe de policiers quelque peu dĂ©routants parfois, mais dâune grande efficacitĂ©. Chaque personnage apporte son lot dâhumour et de particularitĂ©s, amenant Ă de nombreuses situations aussi amusantes que premier Police Academy date de 1984. Sur les 7 films que comptent cette saga cinĂ©, on vous conseille surtout les 3 PicturesHot Fuzz 2007Le sergent Angel est lâun des meilleurs policiers de Londres. Jaloux, ses collĂšgues conspirent pour lâenvoyer faire respecter la loi dans le West Country Village, une petite commune oĂč rien ne se passe. Comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Angel doit - en plus -faire Ă©quipe avec Danny, un policier peu respectĂ© au sein du village. DâĂ©tranges Ă©vĂšnements surviennent cependant, et Angel dĂ©cide de mener lâ film mĂȘle une bonne dose dâhumour et de suspens. AnimĂ© de Simon Pegg et Nick Frost, Hot Fuzz fait partie de la Blood and Ice Cream Trilogy dont fait aussi partie Shaun of The Dead et Le dernier pub avant la fin du monde. Si le duo dĂ©jantĂ© combinĂ© Ă l'ambiance quelque peu meurtriĂšre vous plaĂźt, on vous les conseille aussi !EVERETT COLLECTIONMemento 2000Avis aux cinĂ©philes qui aiment se torturer lâesprit Memento est fait pour vous. Leonard traque lâhomme qui a violĂ© et assassinĂ© sa femme. Alors quâil est atteint dâune forme rare et incurable d'amnĂ©sie, la tĂąche se complique, mais LĂ©onard est dĂ©terminĂ© et ne manque pas de mĂ©thodes pour arriver Ă suivre le dans un ordre chronologique inversĂ© le film commence par la derniĂšre scĂšne, puis l'avant derniĂšreâŠ, le film s'accompagne d'un synopsis court et simple. Memento marque par son originalitĂ©, sa complexitĂ© et les rĂ©vĂ©lations qui traversent le spectateur. On vous le conseille fortement, mĂȘme sâil nâest pas impossible que vous ayez besoin dâun second Lego Movie 2014Oui, un film Lego⊠mais ne vous mĂ©prenez pas, car il vaut le dĂ©tour. Emmet est un travailleur ordinaire dans la ville de Bricksburg. Un jour et par hasard, il est pris pour âlâĂ©luâ, le seul capable de sauver lâunivers du tyrannique Lord Business. CoincĂ© par une prophĂ©tie soutenue par tous, Emmet est contraint de se battre pour protĂ©ger le monde de Lego, et sauver ses Ă ce quâil peut laisser paraĂźtre, le film nâest pas destinĂ© particuliĂšrement aux enfants, et cache une histoire assez profonde. The Lego Movie câest une Ă©norme dose dâhumour, de lâanimation travaillĂ©e et surtout une crĂ©ativitĂ© sans limites. Que ce soit Marvel, Harry Potter, ou mĂȘme Jurassic Park, de nombreuses franchises se rassemblent et dispersent un nombre incalculable de rĂ©fĂ©rences. Donnez lui une chance, vous ne le regretterez pas ! Et si vous lâavez aimĂ©, on vous conseille The Lego Movie 2, sorti en 2019 et The Lego Batman Movie.CTV InternationalMemories of Murder 2003Si vous faites partie de ceux qui aiment deviner qui est le coupable avant quâil soit rĂ©vĂ©lĂ©, bienvenue, parce quâil se peut que Memories of Murder vous donne quelques migraines et du fil Ă retordre. Nous sommes en 1986, dans la paisible province de Gyeonggi, en CorĂ©e du Sud. Le corps dâune jeune femme violĂ©e puis assassinĂ©e est retrouvĂ© dans la campagne. Deux mois plus tard, des crimes similaires sont signalĂ©s, et la rumeur dâun tueur en sĂ©rie rodant dans les parages se rĂ©pand comme une traĂźnĂ©e de poudre. Une unitĂ© spĂ©ciale de la police voit le jour, dans lâunique but de trouver le par Bong Joon Ho Parasite, le film est une vraie claque. Le spectateur suit les recherches et les diffĂ©rentes pistes exploitĂ©es par les dĂ©tectives, le tout au cĆur dâune ambiance oppressante et toujours pleine de suspens. Ă votre avis, qui est lâauteur de ces crimes ?Warner 2013Los Angeles, 2025. Theodore travaille comme Ă©crivain public pour un site web, rĂ©digeant des lettres manuscrites de tous types, amoureuses, familiales⊠Son Ă©pouse Catherine et lui sont sĂ©parĂ©s depuis presque un an, mais Theodore ne sâen remet toujours pas et refuse de signer les papiers du divorce. En pleine dĂ©pression, il dĂ©cide dâinstaller 0S1, un systĂšme dâexploitation intelligent quâil renomme par lâun des meilleurs rĂŽles de Joaquin Phoenix et la voix de Scarlett de Johansson, Her est un film qui vous fera redĂ©couvrir le cinĂ©ma. GrĂące Ă l'alchimie et lâexcellent jeu dâacteur du duo, on entre trĂšs vite dans lâunivers et lâhistoire de cet homme en plein chagrin, retrouvant peu Ă peu espoir. MĂȘme si vous nâĂȘtes pas spĂ©cialement attirĂ© par les films romantiques, on vous laisse dĂ©couvrir la rĂ©alisation hors normes, les palettes de couleurs sĂ©lectionnĂ©e et le travail incroyable sur le visuel et les lumiĂšres de Hoyte Van Hoytema Interstellar, Dunkerque. Bon visionnage !EMI FilmsMonty Python SacrĂ© Graal ! 1975Comment ne pas intĂ©grer ce classique du cinĂ©ma Ă la liste. Si vous ne connaissez pas les films des Monty Python, il nâest pas trop tard pour dĂ©couvrir la rĂ©fĂ©rence de vos rĂ©fĂ©rences en ce qui concerne la comĂ©die, et on vous conseille SacrĂ© Graal pour commencer !AccompagnĂ© de ses fidĂšles chevaliers de la Table Ronde, le roi Arthur part Ă la quĂȘte du Graal. Le groupe devra franchir des Ă©preuves aussi loufoques que terrifiantes pour atteindre leur Monty Python câest une fine Ă©quipe d'humoristes au talent innĂ©. Avec des films sortis dans les annĂ©es 70, ils continuent dâinfluencer et de faire rire des gĂ©nĂ©rations entiĂšres. Si vous aimez lâhumour anglais, sa subtilitĂ©, sa finesse et son absurditĂ©, foncez seul ou entre amis !Janus FilmsMon Oncle 1958GĂ©rard est un enfant curieux et trĂšs joyeux. Vivant avec ses parents dans une villa trĂšs moderne et luxueuse, le petit garçon adore se rendre en pleine banlieue parisienne pour retrouver son oncle, M. Hulot, un homme plutĂŽt rĂȘveur. Un jour, le pĂšre de GĂ©rard, M. Arpel, dĂ©cide dâĂ©loigner le garçon de M. en 1958, Mon Oncle possĂšde ce vrai charme français rĂ©tro, typique de ces annĂ©es. Dâune Ă©poque oĂč le futur Ă©tait rĂȘvĂ© de tous comme extravagant et trĂšs original, le film de Jacques Tati traite les dĂ©cors presque comme des maisons de poupĂ©es. Les personnages se prĂ©cipitent, chutent, les accessoires se renversent⊠le tout dans une coordination Ă©tonnante. Si vous ĂȘtes curieux, dĂ©couvrez ce rĂ©el bijou de rĂ©alisation empli de Arpajou/Chic Films/Why Not ProductionsUn prophĂšte 2009Malik El Djebena est condamnĂ© Ă 6 ans de prison. Ne sachant ni lire, ni Ă©crire, le jeune homme de 19 ans paraĂźt une proie facile pour les autres dĂ©tenus lors de son arrivĂ©e en prison. Malik tombe vite sous la coupe dâun groupe de prisonniers corses trĂšs influents au sein de la prison, et le jeune homme, apprenant vite, sâendurcit et gagne leur prophĂšte est un film intelligent narrant dâune autre maniĂšre lâhistoire dĂ©jĂ trĂšs explorĂ©e de âComment la prison change un hommeâ. Jacques Audiard rend le spectateur tĂ©moin de lâaction et de lâĂ©volution du personnage principal sans lui donner plus de droits, pour un rĂ©sultat Kingdom 2012Au cĆur dâune Ăźle au large de la Nouvelle-Angleterre durant lâĂ©tĂ© 1965, deux enfants de 12 ans tombent amoureux. Ils dĂ©cident de conclure un pacte secret, avant de disparaĂźtre ensemble. LâĂźle entiĂšre se mobilise pour les retrouver alors quâune immense tempĂȘte approche des vous ne connaissez pas encore Wes Anderson, imaginez dĂ©cider dâune seule couleur qui conduira toute la colorimĂ©trie de votre film. Ă cela, ajoutez de la symĂ©trie sur tous les plans et des slow motions, le tout pour une rĂ©alisation comme vous ne lâavez jamais vue. Moonrise Kingdom câest replonger dans la fougue de la gĂ©ant de fer 1999Hogarth est un jeune garçon qui passe son temps devant la tĂ©lĂ©vision. Alors quâil regarde une de ses Ă©missions prĂ©fĂ©rĂ©es, lâimage se brouille. Hogarth poursuit sa petite enquĂȘte jusquâĂ tomber en plein cĆur de la forĂȘt voisine. Il y trouve une immense crĂ©ature faite de mĂ©tal, sur le point de dĂ©truire la centrale point fort du film, câest son histoire profonde et touchante lâincroyable amitiĂ© entre un petit garçon et une crĂ©ature créée pour tuer. Brad Bird, le rĂ©alisateur, a dĂ©diĂ© ce film Ă sa sĆur, assassinĂ©e dâune arme Ă feu par son conjoint. Lâhistoire sâinspire de cet Ă©vĂ©nement tragique. âEt si une arme qui avait Ă©tĂ© créée pour tuer refusait de le faire ?â. Conduit par cette pensĂ©e, Brad Bird rĂ©alise Le gĂ©ant de fer et raconte cette amitiĂ© inĂ©branlable. Ă vous de dĂ©couvrir lâune des plus belles histoires du FilmsMother 2009Dans une petite ville de CorĂ©e du sud, une veuve vit seule avec son fils handicapĂ© mental, travaillant pĂ©niblement chaque jour pour subvenir Ă leurs besoins. Un jour, le corps dâune jeune fille assassinĂ©e est dĂ©couvert, et les diffĂ©rentes preuves rĂ©unies mĂšnent tout droit au jeune homme. Le systĂšme judiciaire discutable de la police mĂšne la pauvre mĂšre Ă tout mettre en Ćuvre pour innocenter son plongĂ© dans lâunivers, on se lie trĂšs rapidement Ă cette mĂšre qui ne cesse de travailler et tout mettre en oeuvre pour prĂ©munir son enfant de toutes les menaces qui le guettent. Comme pour le film prĂ©cĂ©dent, lâhistoire prend le pas sur tout le reste, jusquâĂ vous en couper le souffle. DĂ©couvrez lâamour inconditionnel que porte une mĂšre pour son fils dans Mother, et toute lâaventure qui la mĂšne Ă tirer cette affaire au Cin / Les films Jacques LeitienneMon nom est Personne 1973Un jeune homme du nom de Personne veut convaincre un tireur renommĂ© de rentrer dans lâhistoire en affrontant la Horde offenser Jean Dujardin, Terence Hill est ce qui se rapproche le plus du personnage de Lucky Luke une gĂąchette aussi rapide que lâĂ©clair, sĂ»r de lui et toujours sur le ton de lâhumour. Mon nom est personne est une aventure intemporelle. Si vous aimez lâaction et la comĂ©die, on vous conseille Ă©galement de dĂ©couvrir le duo de choc quâil forme avec Bud Spencer, sur une sĂ©rie d'autres aventures. Toujours chiens et chats, ils constituent une Ă©quipe redoutable lorsquâil sâagit de se battre, ou de faire les Disney CompanyFantasia 1940On peut le dire de productions assez originales, mais câest prĂ©cisĂ©ment la phrase qui dĂ©finit parfaitement Fantasia ce nâest pas un film, câest une expĂ©rience !Pas de synopsis pour le film. Le long mĂ©trage est le fruit dâune audacieuse expĂ©rience de Disney qui aura Ă jamais marquĂ© lâhistoire du cinĂ©ma. Fantasia avait pour but dâinitier les jeunes Ă la musique classique grĂące Ă lâanimation de divers contes de lâunivers Disney qui lâaccompagnent. En prime, voici un petit dĂ©tail amusant sur l'une des scĂšnes du long FilmsOld Boy 2003Oh Dae-Soo, un pĂšre de famille ordinaire, se fait enlever. Sans aucune explication, il est sĂ©questrĂ© des annĂ©es dans une cellule, avec une seule tĂ©lĂ©vision comme rattachement extĂ©rieur. Par ce mĂȘme poste, il apprendra un jour le meurtre de sa femme, dont il est le principal suspect. Toujours sans aucun indice, il est relĂąchĂ© aprĂšs 15 annĂ©es de torture⊠Mais voilĂ le dĂ©sespoir qui lâhabitait a laissĂ© place Ă une terrible soif de scĂ©narisation et rĂ©alisation, Old Boy tire ses forces de nombreux aspects un travail de camĂ©ra soignĂ©, un rythme et un montage en parfait accord avec lâambiance sinistre et violente de lâintrigue, des rebondissements inattendus, des dĂ©cors grandioses, un jeu dâacteur saisissant⊠DĂ©couvrez cet incontournable du cinĂ©ma sud-corĂ©en, et l'une des histoires de reprĂ©sailles les plus troublantes et choquantes du cinĂ©ma.
.